Une sans toi

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Salut meilleur ami. Ami ? Amour ? Inconnu ?

À vrai dire, je n'en ai plus rien à faire. Le poids qui me pesait sur les épaules a fini par m'achever.

J'ai fini par tout lâcher, tout plaquer pour passer à autre chose. Comme lorsque l'on finit un livre pour en commencer un autre.

Ton silence me faisait l'effet d'une bombe sourde, ton absence me faisait me sentir seule au milieu de la foule et tes paroles ne faisaient qu'ouvrir d'avantage mes blessures.

Tes discussions récentes n'affichent que des noms féminins à qui tu parlais souvent. Pourquoi me faisais tu des crises de jalousie lorsque j'envoyais des mots affectifs à un autre que toi ?

Non, j'avais pas mon mot à dire vu que c'était différent c'est ça ? C'était toujours excusé et tout faisait croire que j'étais parano et insensée. Tu mettais nos disputes sur mes sautes d'humeurs et te comportais comme si une folle qui allait être envoyée en asile. Tu me traitais comme une enfant, disant ne pas vouloir me blesser, mais ta manière de dire ces choses m'ont blessée.

Je ne suis pas une merde sur qui retourne la faute à chaque fois. Encore moins celle à qui on dit "oui oui tu as raison" en montrant bien que t'es paroles sont un mensonge. Ni celle à qui tu dois déverser ta jalousie excessive et l'interdire de rigoler avec d'autres garçons. Non, ouvre les yeux putain. Tu n'es pas le centre de l'univers.

Rien ne tourne exclusivement autour de toi. Tu n'es pas parfait, la réincarnation de la Perfection. Non. Ton égocentrisme et ta manipulation ont fini par prendre le dessus. Ton exagération abusive, à toujours vouloir me forcer à aller dans ton sens.

Je l'avoue. Tu as réussi à me faire sourire. Mais souvent, ce n'étaient que des sourires forcés et des rires pré-enregistrés. Tu ne voyais pas la tristesse qui sommeillait dans mes yeux. Et ne captais pas mes appels au secours. Lorsque je te confiais mes peines, tu répondais de manière évasive, et reprenais tes blagues.

Le pire était à la mort de mon arrière grand mère. Je ne l'avais vue que tris fois dans ma vie. Tu as répondu que je ne la connaissais pas donc que ce n'était pas très grave !! Étais-tu sérieux lors de cette discussion ??

J'avais l'impression de perdre une partie de moi quand on me l'avait annoncé. J'avais senti mon coeur se serrer, mon souffle se couper et mes larmes sur le point de se déverser.

Mais le plus hallucinant était lorsque tu as enchaîne par un "bref, ça va ?". Non ça ne va pas. Non ! Je viens de perdre quelqu'un à qui je tenais énormément et tu pensais recevoir un "oui ça va" ?! Est-ce que tu as réfléchi une seule fois dans ta pauvre vie ?

J'en arrive à un point de non-retour à la vue de tes yeux chaleureusement froids. Au contact de ta peau brûlante et glacée à la fois. À tes étreintes si réconfortantes et angoissantes. À tes mots si imprévisibles et cassants. À tes sourires méchamment attirants.

Je m'en vais vers une nouvelle version de moi. Une sans cris. Une sans folie douteuse. Une sans sang. Une sans toi tout simplement.

Textes D'une RêveuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant