Et puis vint ce moment, ce dernier instant, ce dernier gémissement. Et tandis qu'une vague de bonheur et de bien-être m'envahissaient, mon cœur était en train de se détruire. Car je le savais, je savais qu'après cet instant je devrai laisser ces cinq dernières années dans cette chambre, et je devrai m'en aller. Alors une fois cette dernière vague arrivée, je sentis tout mon monde s'effondrer. C'était la dernière fois. La dernière fois que je sentais son corps contre le mien, ses douces lèvres sur les miennes. C'était la dernière fois que nous serions honnête, car après l'amour le corps est laissé à la vérité. Et cette fois ci je savais que plus jamais je n'y toucherai. Nous nous étions fait nos adieux plus tôt, quand il m'était encore possible de parler. Mais là il fallait à présent faire les adieux de la chair, et c'était les plus douloureux. Car comme une dernière promesse, celle de ne plus s'aimer, se toucher, la promesse de l'amour était la plus destructrice.
Ce fut avec peine que je me levai, m'habillai et partis. Sans un regard ni un mot. J'aurais voulu hurler, mais je n'en étais pas capable. Je pouvais à peine marcher, titubant de droite à gauche, avançant sans but. J'étais à présent livrée à moi-même avec le monstre de la vie qui me guettait. J'étais redevenue cette frêle enfant, effrayée par la vie et tout ce qui l'accompagnait.
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Démons de ma tête.
Короткий рассказvoici un recueil de quelques courts textes qui tournent sans cesse dans ma tête.