Les 12 survivants

Chapitre I

Le soleil était sur le point de se lever et le port n'allait pas tarder à se remplir. Les mouettes volaient au dessus de nos têtes en poussant leurs cris stridents. Je regardais la mer pensif, je voyais quelques pécheurs matinaux extirpant leurs filets des vagues houleuses. Je détournai mon regard sur une fillette blonde qui courrait le long du quai. Je souris, attendri par la joie insouciante de ma sœur, c'est une fille pleine de vie, un vrai rayon de bonheur. Elle s'appelle Lucie, elle tient beaucoup de notre mère, Céline. Elle a les mêmes yeux bleus et les mêmes cheveux blonds. Moi aussi je suis blond, mais j'ai les mêmes yeux verts que mon père. Lui, s'appelle Daniel, c'est un grand écrivain, il passe son temps dans son bureau à écrire de nouveaux livres. J'avoue que je suis moi aussi passionné par la littérature. Mon père veut que je devienne comme lui, mais même si ça ne me déplairait pas d'écrire des livres, je ne voudrais pas en faire ma vocation. Et oui, j'ai en effet une autre passion... L'océan ! La mer me fascine. J'ai toujours voulu partir à l'aventure en terrain inconnu... Ou plutôt, en mers inconnues. Je suis un garçon assez instable, d'après mon entourage. Bien sûr je suis capable de rester tranquille pendant assez longtemps, du moment qu'on me donne un livre à lire... Le reste de mon temps, j'étudie avec un professeur le français, l'anglais, l'espagnol, les mathématiques, l'histoire et je fait aussi un peu de philosophie. Je préfère tout de même mes cours d'archets, mon père aurait voulu que je fasse des combats à l'épée mais je l'en ai dissuadé.
Et sinon je joue avec ma sœur à tout ce qu'elle veut. Même si parfois c'est un peu gênant pour un garçon... (Je parle de la dînette et de poupées)

Ces derniers temps, j'avais remarqué que mon père était nerveux et distrait. Il s'interrompait souvent dans son travail pour chiffonner rageusement des feuilles de son ouvrage... Et un jour, j'ai surpris une conversation entre mon père et ma mère. J'ai tout de suite compris que nous étions au bord de la faillite, le dernier livre de mon père n'avait pas bien marché. Mais le problème n'était pas là, mon père avait une dette envers une vieille connaissance, qui, comme par hasard, choisissait ce moment pour réclamer son argent. Bien sûr, mon père est un honnête homme et il paya sa dette, mais malheureusement cela nous ruina définitivement... Nous avons dû vendre des meubles de la maison, des tableaux, un des services de ma mère et une partie de la bibliothèque. Un jour nous avons renvoyé notre domestique. Lucie en était toute attristée. Et un soir, alors que nous mangions à table, mon père pris la parole :
" Je viens de recevoir une proposition... pour que notre famille aille dans le nouveau monde... Est-ce que ça vous dirait qu'on aille vivre sur l'autre continent ? Bien sûr, ma profession m'a beaucoup aidé pour qu'on s'intéresse à nous. Et puis on recommencerai une nouvelle vie... Qu'est-ce que vous en dites ?! "

C'est ainsi que 30 jours plus tard, nous étions là, à attendre que notre bateau arrive à bon port. Il était donc 6 heures du matin et les gens commençaient à sortir pour aller au marché. Les bruits des cochons, des poules et des moutons se faisait de plus en plus assourdissants. Et puis à 7 heures, la place grouillait de monde. On entendait les négociants crier que leurs produits sont les meilleurs et à bas prix. Mais je ne prêtais pas attention à la foule. J'observais les navires marchands arriver ou partir chacun leur tour. Je reconnus un navire négrier au loin. J'avais l'impression que je n'allais pas aimer ce que nous allions voir...

À peine accosté, des ordres froids et sévères ont été criés sur le pont. Puis des hommes enchaînés se sont levés, lentement... Des hommes noirs. Beaucoup d'acheteurs se pressèrent devant la passerelle, mais des marins plutôt bien baraqués se frayèrent un chemin dans la foule. Ils s'arrêtèrent jusqu'à la place où un homme richement vêtu les attendait. Ils discutèrent un moment puis l'un des marins fit signe de faire venir la "cargaison" sur la place...

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Et voilà !
J'espère que vous avez aimé mon premier chapitre et désolée pour les fautes ou les problèmes de conjugaison. C'est ma première histoire alors soyez indulgents...