Trois semaines, trois semaines que nous étions parti de Bordeaux. Nous n'allions plus tarder à arriver à notre destination. Pendant tout ce temps j'ai pu réfléchir à ce qu'il m'arrivait. Pour commencer j'ai fais embarquer clandestinement un jeune noir, j'ai assisté à la mort d'un homme étrange qui m'a confié un bijou encore plus étrange et j'ai appris que cet objet avait appartenu à l'un des pirates les plus connus... Si avant, on m'avait raconté cette histoire, j'aurais éclaté de rire. Mais tout était bien réel... Mais je ne m'attardai pas sur ces pensées, une idée m'étais venue. Quoique je doute fort que mes parents m'auraient autorités à la mettre à exécution.Le soir, comme d'habitude j'allais voir Yoko à la cale, mais cette fois ci j'y allais avec mon arc et mon carquois rempli de flèches. Je m'y faufilai discrètement, pour éviter qu'on me voie avec mon arme. Heureusement personne n'était dans les parages excepté un vieux matelot qui fumait une brûle-gueule (pipe) en cachette. Yoko m'accueilli avec un regard interrogateur en voyant mon arc. Je lui dit :
"Ça fait trois semaines que je ne l'ai pas utilisé, j'ai peur d'être un peu rouillé. Tu permet que je m'entraîne ici ?"
"Oh ça ne me dérange pas du tout ! Au contraire, je pourrais voir comment vous vous en sortez."répondit il, un rictus taquin aux coins des lèvres.
"Tu vas voir... Et admire le professionnel !"répliquai je, ironique.
Je plaçai une flèche sur la corde, me positionnai correctement et visai le centre d'un couvercle de tonneau déposé contre la parois. Yoko m'arrêta :
"Et si tu faisais un trou dans la coque ? Ce n'est pas imprudent ?"
"Mais non, je n'ai pas perdu la main à ce point là quand même !"
Je tirai et la flèche se planta en plein centre du couvercle. Yoko se releva d'un bond avec de gros yeux. Il s'approcha de ma cible et me dit stupéfait :
"Comment t'as fait ça ?"
"Eh bien finalement, je ne suis pas si rouillé que ça"dis je, sans répondre à la question.
Je repris ma flèche et la remis dans mon carquois. Je fixa Yoko malicieusement et lui dit :
"Maintenant, on monte d'un cran..."
Je passai la soirée avec Yoko à m'entraîner, le "cran" suivant dont j'avais parlé, consistait à tirer en pleine action ou en plein mouvement... Des fois je tirai en pivotant sur moi-même, en courant ou en sautant du haut d'une caisse. Dès que je fut certains de n'avoir rien oublié de mes cours d'archets j'appris à Yoko à s'en servir. Malheureusement nous avions du faire trop de bruit car quelqu'un descendit à la cale... Je cachai vite Yoko derrière quelques tonneaux et fis mine tirer sur le couvercle circulaire. La personne en question n'était autre que Jean batiste ! Il s'avança d'un air soupçonneux, j'arrêtai de viser et lui fis face.
"Alors comme ça c'est à ça que tu passais ton temps dans la cale ?" Me dit il d'un ton innocent.
"Eh bien oui, on dirait bien que tu m'as démasqué..."bredouillai je, embarrassé.
"Ça fait un moment que je t'observe, et avant tu n'avais pas l'arc avec toi."remarqua il.
Vite il me fallait une idée ! Mais je n'en trouvai pas... Ah si !
"C'est parce que dès le premier jour je l'ai laissais ici."dis je à la hâte.
Jean batiste me fixait toujours bizarrement, de toute évidence il ne me croyait pas. Décidément je ne savais pas du tout mentir ! Il allait commencer à faire le tour de la cale, quand soudain de grands cris rompirent le silence :
"À L'ABORDAGE !!!"
Plusieurs détonations accompagnèrent les cris et les roulements de pas. Jean Batiste et moi nous étions figés terrifiés, des pirates nous attaques ! Soudain, une pensée horrible me vint à l'esprit... Ma famille ! Ils sont en danger ! Je me précipitai en haut de la cale et montai encore jusqu'au pont... À peine un regard et je restai pétrifié, je voyais ces gens s'entretuer et mes amis tomber un à un. Il y avait des corps étendus partout, baignés de sang... Mais je fu bientôt sorti de ma torpeur par un crie strident. Ce crie, je le connaissais bien, c'était celui de ma sœur ! Je me tournai vers sa provenance et vis alors un homme au visage diforme, brandir un poignard au dessus de Lucie. En une fraction de seconde il était transpercé par l'une de mes flèches. Aussitôt ma mère apparue et entraîna Lucie à l'arrière du bateau. Je cherchais papa du regard. Je balayais la scène terrifiante qui se déroulait et c'est là que je le vis, en train de se battre vaillamment. Pour l'aider je transperçai son adversaire et un autre qui l'attaquait par derrière. Je me lançai alors, moi aussi dans la bataille. Après avoir abattu quelques ennemis à distance respectable, une balle m'érafla le bras. Je n'avais pas le temps de me préoccuper de la douleur, car j'avais aperçu un pirate se faufiler vers la cale ! Yoko ! Jean batiste ! Je me m'y à la poursuite du flibustier en faisant bien attention à ne pas faire de bruit. Quand je descendis les marches je compris que ce gaillard ne cherchait qu'à nous piller de nos marchandises. Je me glissai derrière l'escalier et me retrouvai nez à nez avec Yoko et Jean Batiste. Ils me tiraillèrent de questions. Mais je ne leur prêta aucune attention, je bondi de ma cachette et tirai sur l'intrus ! Il tomba, mort. Je traînai son corps sous l'escalier sous les regards horrifiés de mes amis. Je dépouilla le cadavre de ses armes et les leur distribuèrent. Je leur exposai mon idée :
"Jean Batiste, avec ton sabre tu te places sous l'escalier, Yoko, entre les tonneaux de façon à ce que tu puisses voir qui descend les escaliers. Si c'est un pirates qui descend les marches, Yoko devra faire signe à Jean Batiste de couper ses chevilles entre les planches... Après, abattez le."
Ils me regardaient, comme choqué par la cruauté de mon plan. Mais nous n'avions pas trente-six mille solutions...
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* *Salut mes chers lecteurs ! Voilà donc un peu d'action, ce qui accentue le suspense du prochain chapitre. Comme vous le voyez j'ai fait vite pour publier celui-ci, le suivant arrive bientôt... 😘
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Les 12 survivants
AdventureC'est l'aventure de Mike, un jeune garçon qui, lors de ses 12 ans est enlevé par un équipage de pirates alors qu'il allait dans le nouveau monde avec sa famille ( XVIII ème siècle ). Il devra s'adapter à une nouvelle vie beaucoup plus dangereuse et...