{J'ai mis en «pièce jointe» la chanson dont il est très vite fait question dans ce chapitre. Bonne lecture ;) }

Je sais qu'il ne le voulait pas, qu'il voulait que je «profite à fond de la vie pour nous de deux» mais comment le pourrais-je? Il était mon repère. Je me souviens du jour où il m'a dit, citant Cœur de Pirate: « Si tu mets me cap vers des eaux restant troubles, je serai le phare qui te guidera toujours». Il est donc normal que sans le phare, je me noie dans la tempête. C'est vrai que j'avais promis d'être forte, à moi autant qu'à lui. J'avais promis de ne quasiment plus pleurer et j'avais réussi: je ne rentrais plus chez moi en pleurant ou ne m'endormais plus en pleurant. J'avais aussi fait taire les imbéciles qui se moquaient de moi. Il m'était arrivé, au début de notre relation, de me demander ce que je deviendrais à sa mort, sans jamais trouver de réponse. Je suppose qu'inconsciemment je savais que je ne pourrais pas y survivre.
Maintenant, me voilà face au fait accompli, rompant ma promesse de rester forte et hésitant à trahir son espoir quant à ma vie sans lui.

Je m'approche du bord du toit et regarde la rue. Si je saute, je ne suis pas sûre d'en mourir; je ne suis quand-même pas très haut.
Je pensais tout à l'heure au fait qu'en mourrant peu après lui, nous aurions peut-être ma même cérémonie d'adieu, comme une sorte de sacre de notre extraordinaire vie commune. Mais pour cela, il faudrait que je laisse des instructions avant de partir.
C'est avec cette idée en tête que je m'éloigne du bord et redescends chez moi pour commencer à écrire une lettre expliquant mon acte et demandant à avoir la même cérémonie que lui ou au moins pouvoir reposer près de lui.

6h 30. Je suis réveillée par l'insupportable sonnerie de mon réveil. L'esprit embrumé, je me lève pour l'éteindre. C'est à ce moment que je me rends compte que je ne suis pas dans mon lit mais avachie sur mon bureau, ce qui est plutôt douloureux au bout de plusieurs heures. Mes pensées de la nuit me reviennent alors en mémoire.
-« Mais c'est pas possible ! Quelle imbécile! je crie sans particulièrement réfléchir.
- Éteins ton réveil au lieu de gueuler!» me répond une voix que je suppose être celle de mon père.
Je m'exécute donc.
C'est quand-même difficilement croyable, moi qui fais toujours des insomnies et n'ai pas vraiment besoin de beaucoup de sommeil, je me suis endormie sur ma lettre posthume.

{ et voilà! Comme pour l'autre, pensez à voter si vous aimez et donnez moi votre avis! <3 }

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 02, 2018 ⏰

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