Me Réchauffer

11 0 0
                                    

Longtemps, je m'habille. Je choisie mes vêtements pour celui que j'attend. Je me demande si l'effort que je fait lui plaira.

Enfin, j'ai fini. Je regarde dans le mirroir et je vois rien. Juste un corps nu. Je suis nu ! Je sais qu'il ne viendra point. Il n'est pas la peine de se fatiguer pour quelqu'un qui n'est pas là.

Complètement, je suis nu ! Je suis détruit par le sentiment de l'inutilité. Je me sens nul et non-aimable. Peu importe l'effort que je fait, il ne viendra pas, du tout.

Bien, je sais que je devrais passer à autre chose. Il n'y a plus d'espoir. Mais je suis là, nu. Je suis nu ! Et j'attend qu'il vienne me réchauffer- vienne me réchauffer.

Soudainement, je vois le monde au tours de moi. Il est vide. Je suis tout nu dans un espace vide, comme ma tête. Je ne pense qu'à lui.

Je regarde par terre, il y a une corbeille et des mots dedans : faux-aimé, utilisé, trompé etc. J'en pleure. Je jète la corbeille sur la porte pour faire effacer l'ancre du passé et le faire venir, lui.

Je regarde sur le mur, il y a une photographie de deux adultes. Ils crient : interdit d'être toi-même, forcé d'être « normal », banni d'aimer qui tu veux etc. Pourtant, je veux l'aimer, lui. Ces hurlements du présent m'atristissent.

Je ragarde dans le coin de la chambre, il y a un lit sur lequel se couchent les fleurs. J'esperrais qu'il pourrait se coucher, lui aussi. Mais il ne vient pas. Les bourgeons sont maintenant que des cednres.

Désormais, rien a un sens, tout s'écroule. La porte est reste fermée. Les mots de mémoires s'empilent et envahissent l'espace.

Abruptement, la fenêtre s'ouvre. Le vent fait balayer les cendres. J'en ai dans mes yeux. Je ne vois plus rien.

Peut-être que c'est mieux, j'arrêterai de souffrir. Je ne serrai plus obligé de voir tout ce désordre, toute cette ruine.

Entièrement, je suis nu ! Il n'y a personne sur ce monde pour venir me réchauffer- venir me réchauffer

Finalement, c'est pas grave. Je suis déjà réchauffé par le sang sortant de mes yeux. La chambre devient rouge. Je ne suis plus nu ! Mais vêtu de ma propre dépression. Je m'écroule avec mon monde.

Recueil de PoésiesWhere stories live. Discover now