Chapitre 3

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- Salut ma chérie, tu as passé une bonne journée?

- Salut papa, pas trop mal..

Visiblement mon père était rentré à la maison. Il lisait le journal. Il avait l'air fatigué et préoccupé. Malgré ma déception de son manque d'intérêt pour moi, je m'interrogeais :

- Pourquoi tu n'es pas rentré hier soir ? Il y a un problème à ton boulot ? T'aurais pu m'envoyer un message.

- Une affaire importante, je dois défendre une femme accusée de plusieurs meurtres et même si elle se dit être innocente, je n'ai pas encore toutes les cartes en main pour la défendre. Tu sais la justice c'est compliqué ma puce.

- Ouais je sais bien qu'être avocat c'est dur tu me l'as dit juste un millier de fois. Et ne m'appelle plus comme ça j'ai grandi mais j'ai quand même besoin d'un père ! Tu pourrais pas faire un effort pour être présent ?

- Je fais ce que je peux tu le sais bien.

- Ouais.

Une colère profonde s'était comme incrustée en moi. Je ne savais pas d'où elle provenait je ne l'avais jamais ressentie avant. C'est comme si je ne voyais plus rien de la même façon. Une rage du plus profond de mon être. Une rage démesurée .

- Je vais me coucher.

- Mais tu n'as rien mangé, on va commander chinois ça te dis ? Répondit il comme si de rien n'était.

Je me retournai en serrant mes poings.

- Je n'ai pas faim ce soir. Et je n'ai certainement pas envie de manger avec toi !

- Léa ne me parle pas sur ce ton ! Tu me dois du respect et....

- JE TE DOIS DU RESPECT ? Non ! Justement je ne te dois rien ! Tu n'as jamais rien fait pour moi. Tu veux seulement que je sois la petite fille modèle pour ne pas que des rumeurs ou même des vérités arrivent aux oreilles de tes supérieurs. J'ai compris depuis longtemps que je suis qu'un fardeau pour toi ! Mais tu sais quoi ? J'en ai rien à foutre ! Maman aurait compris elle !

Je vis le visage de mon père se décomposer. J'étais allée trop loin. Quand je me rendis compte de ce que j'avais dit, je m'en voulue terriblement. Il n'avait pas mérité des mots si durs.

- Papa je....

- Va dans ta chambre Léa.

Son ton ne laissa place à aucune discussion. Je l'avais blessé et déjà que je passais peu de temps avec lui.... En entrant dans ma chambre je m'assis sur mon lit ne comprenant pas comment j'avais pu dire une chose pareille. Sur le mur, il y avait la photo de maman. Je me levai pour l'effleurer du bout des doigts. Des larmes coulaient sur mes joues, ma vue se brouillait. Je ne l'avais pas connue beaucoup mais elle me manquait. Après toutes ces années ma tristesse n'avait pas changé et celle de mon père non plus. Sans me mettre en pyjama, je me glissai dans mon lit, éteignis la lumière et ne pensai plus à rien. Dormir restait ma seule option pour oublier ce qui venait de se passer.

3 heures du matin. Mes cauchemars continuaient encore. Ce n'était plus des rêves étranges. Je me redressai dans mon lit, je n'arrivais plus à respirer ,j'avais l'impression d'étouffer et une froideur me parcourue. Ma fenêtre était ouverte, je ne me souvenais pas l'avoir ouverte. Je me levai pour aller la fermer. Une odeur désagréable régnait dans ma chambre, une odeur qui me faisait penser à la mort. J'allumai la lumière et je vis. Sur mon miroir. Cette phrase écrite avec ce qui me semblait du sang. Un cri d'horreur s'échappa de ma bouche. J'essayai de ne pas céder à la panique et de comprendre cette phrase :

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 04, 2018 ⏰

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