Le 10 janvier 2018 :
Cher journal, demain c'est la rentrée. Je n'ai pas pu te parler pendant deux longues semaines. Tu étais sous mon oreiller. Tes pages bruissaient à chaque mouvement de ma tête et je n'avais qu'une envie, c'était de pouvoir t'ouvrir et t'écrire. Mais je ne pouvais pas. J'ai passé deux semaines enfermée dans ma chambre et attachée à mon lit. Je n'ai pas mangé depuis une semaine et je ne fais que boire. C'est ainsi que me traite mon mari. Il ramène ses sbires et les fait payer pour être avec moi. Mon mari me nomme de "prostituée" mais je ne sais pas ce que ça veut dire. Je n'ai jamais entendu ce mot là. Peut-être que toi tu sais ? Mais tu ne pourras pas me le dire. Parce que je me rends compte qu'au fil de mon écriture, qu'avant tu n'étais qu'un tas de feuilles blanches mortes. Et que moi, aujourd'hui, je te fais en quelque sorte revenir à la vie par mon histoire, ma vie. Tu sais, Shanna n'a pas essayée de me contacter depuis les vacances . Elle doit être encore en Espagne. Elle m'a dit qu'elle ne reviendra que une semaine après la rentrée. Et j'ai peur. Car c'est ma seule bouée de sauvetage qui me permet de ne pas me noyer au collège. Aujourd'hui, je pense à mes parents. Personne n'a jamais remarqué mes bleus et autres blessures. Et je me demande est-ce que les autres gens sont comme moi ??? Est-ce que leurs parents les frappent sans cesse et avec joie ??? Est-ce qu'ils savent ce qu'est le bonheur ??? Tant de gens disent que le bonheur existe et qu'il viendra à nous un jour. Mais je pense qu'il a fait une exception pour moi. Cher journal, je reviens dans deux minutes. Je vais chercher si ma vie est normale.
Dix minutes plus tard :
Je sais, je sais je suis en retard. Je t'avais dit deux minutes et cela fait dix minutes que je suis partie. Mais j'espère que tu m'en veux pas. Tu ne me puniras pas, hein ? Pas comme mes parents ?? J'ai appelé quelqu'un et je risque d'avoir des problèmes. Mais avant, il faut que je t'explique.
Aujourd'hui, je suis seule. Après t'avoir quittée, je me suis rendue sur Internet et est tapé " Enfants Battus, est-ce normal ??". Et je suis tombé sur un site qui expliquait que être frappée par ses parents est un crime. Je n'y croyais pas et il proposait un numéro. J'ai alors décidé d'appeler pour vérifier.
Début de la conversation :
Inconnu : Allô, ici Enfants Battus SOS. Que puis-je faire pour vous ?
Moi : Madame, connaissez-vous le bonheur ??
Inconnu : Oui. Je le connais mais pourquoi me posez-vous cette question ?
Moi : Venez me sauvez. J'ai besoin de vous.
Inconnu : Madame ? Qui êtes-vous ??
Moi : Myriam Shola. J'habite à Clichy. Sauvez-moi.
Fin de la conversation
Cher journal, je crois que je viens de franchir le pas. Mais, il y a un problème. Mon mari a tout entendu et j'ai un pistolet braqué sur ma tempe. Il m'a vu t'écrire et il m'y oblige. Cher journal, je ne veux pas qu'il te tue. Je ne veux pas entendre le crépitement des flammes dévorer tes pages. Je ne veux pas que ma mémoire s'efface. Il me donne un coup sur la tempe et je m'évanouis.
La police arrive. Le mari de Myriam s'est enfui et les parents de Myriam ont été arrêtés pour maltraitance d'enfant mineur. Shanna et Myriam n'habitent plus dans la même ville. Elles ne se sont plus jamais revues. Myriam s'est fait accueillie par sa sœur qu'elle n'a jamais connue. On pourrait pensé que l'histoire de Myriam se finit là. Mais ce n'était qu'un début car ses parents étaient bien pires que ce que l'on pensait......

VOUS LISEZ
Mon journal....
Novela JuvenilMyriam, 17 ans, est tout sauf une adolescente normale : des parents qui la battent, mariée de force à un dealer, elle ne peut compter que sur Shanna, sa meilleure amie qui lui ressemble tant et son journal intime où elle inscrit toute sa vie. Jusqu'...