Je me tenais là,droite,
immobile,
guettant son départ.
Et là,
sur le comptoir,
tout aussi immobile que moi,
sa tasse de café.
J'avais ce profond désir,
cet irrépressible besoin
de connaître le goût de ses lèvres,
le goût de sa bouche.
Alors, j'en ai bu une gorgée.
Juste une gorgée, froide et lente,
qui laissa l'empreinte rouge de mes lèvres
sur la céramique blanche.
Puis j'ai tourné le dos et esquissé un sourire, fébrile,
découvrant avec satisfaction
qu'il prenait son café
exactement comme je prenais le mien.