Des histoires étranges

La Maison

J'étais dans l'avion pour aller voir ma mère qui était gravement malade. Elle vivait à Paris, et moi, j'avais quitté la France quand je n'avais que vingt ans.

Je regardais le ciel à travers la vitre, pensant à la vieille maison de mon enfance. Je me rappelais de ces trois étages, surtout le dernier qui m'étais interdit, pour une raison que seule ma mère savait. Je ne lui en voulais pas, elle avait le droit de me cacher des choses après tout.

Cela ne faisait que une heure que je voyageais, et j'arrivai à l'aéroport de Paris, ah, Paris, une si belle ville, si elle n'était pas autant polluée.

Le majordome de ma mère vint m'accueillir.

«Bien le bonjour, comment allez-vous ?

-Voyons, Jérôme, tu peux me tutoyer.

-Je ne peux pas, vous êtes le fils de mon employeuse après tout. »

Je dévisageais Jérôme, avait-il oublié notre aventure ? Il était l'une de mes raisons de départ.

Je le vit baisser la tête en prenant mes valises, je ne dis rien et nous rentrâmes ensemble.

La maison était plongée dans le noir, je lançai un regard à l'employé de ma mère, comme pour le questionner.

« Votre mère dit ne pas supporter la lumière.

-Bien... Mais, où est-elle ?

-Elle est sûrement au troisième étage, comme à son habitude.

-C'est-à-dire ?

-Votre mère passe beaucoup de temps là-haut.

-Et, tu sais ce qu'il s'y passe ?

-Non, malheureusement, je n'ai pas accès à cet étage. » Termina Jérôme.

Je n'étais pas bien surpris, ma mère devait avoir ces secrets, bien que cela m'inquiétais en réalité.

« Soit... Alors, comment va ma mère ?

-Elle semblait être heureuse quand je lui ai annoncé votre venu.

-Semblait ?

-Oui, votre mère me paraît vide.

-Je ne comprends pas...

-Depuis votre départ, elle est très triste, mais encore plus ses derniers temps.

-Il s'est passé quelque chose dans sa vie ?

-Pas à ce que je sache. »

Je soupirai, et montai dans ma chambre, qui se situait au deuxième étage.

Tout était resté comme avant, mon lit deux places, ainsi que mon vieux bureau en bois avec ma bibliothèque et mes posters d'enfance.

Tout cela me faisait chaud au coeur.

Je m'apprêtais à redescendre, quand, je crus entendre une voix. Je me retournai dans le long couloir, et d'instinct, mes yeux se dirigèrent vers les escaliers menant au dernier étage.

Un long frisson me parcouru et je rejoignis bien vite Jérôme.

« Dis moi Jérôme, se passe t-il des choses bizarres ?

-Comme quoi ?

-Tu sais que je crois aux esprits, et..

-Oh, voyons, non. Je ne pense pas que cette maison soit hantée ! » Coupa brutalement le majordome.