Du rêve à la réalité

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Neville Londubat × Luna Lovegood

PDV Neville:

Durant toute mon enfance, j'ai toujours été un garçon peureux, timide et maladroit. Surtout maladroit. Vulnérable aussi, il n'y a qu'à compter le nombre de fois où des bestioles en tout genre se sont acharnées sur moi. Encore aujourd'hui, j'ai du mal à exprimer mes sentiments, et aussi fou que ça puisse paraître, j'ai encore une peur horrible du le professeur Rogue.

C'est pour ça que maintenant, je suis dans une situation compliquée. J'aime follement une fille, de serdaigle, Luna Lovegood, et j'ai peur de lui dire. Le courage de gryffondor me fait défaut, même si selon moi, je ne l'ai jamais vraiment possédé.
Elle est belle, gentille, intelligente, créative, drôle, si douce... Avec ses longs cheveux blonds et son imagination débordante, on dirait une petite fée tout droit sortit d'un compte pour enfant.

Je sais très bien que si je lui avoue mon amour, je n'ai pas à craindre qu'elle se mette en colère ou qu'elle ne m'adresse plus la parole. Cependant, je ne peux m'empêcher de douter et d'être très peu sûr de moi.

Ce soir de semaine, fatigué, j'alla me coucher de bonne heure, devançant mes camarades gryffondor encore en train de faire leurs devoirs dans la salle commune, et je m'endormis en un rien de temps, une image d'yeux brillants et de cheuveux couleur d'épis dans la tête.

Je marchais dans les couloirs, de Poudlard, sans doute. L'image était un peu floue, je ne distinguais pas vraiment les choses à plus de trois mètres. J'avançais, automatiquement, spectateur de moi même. A en juger la température de l'air et la luminosité, il devait être sept heures du matin, pas plus. Je ne savait pas où j'allais, ou du moins, je n'arrivais pas à réfléchir pour m'en souvenir. Ce chemin me disais vaguement quelque chose, mais impossible de me rappeler quoi. Sans le remarquer, j'avais déboucher à l'extérieur du château et traversait maintenant une sorte de pont menant à une grande tour, un peu à l'écart. Le sol était un peu blanc, comme congelé. J'entendais vaguement le crissement de mes pas sur cette couche glacée, et l'air qui s'infiltrait sous les couches de vêtements que je portais. Une fois arrivé à la tour, je gravis les marches, comme si c'était ce que je devais faire à tout prix, et rien d'autre. Quand j'arriva au sommet, je vis à l'intérieur de la bâtisse des dizaines de hiboux, certains volant dans tout les sens, d'autres dormant paisiblement sur des perchoirs.
Soudain, assise sur un muret, les jambe ballantes dans le vide, je la vis. Elle était là, un bonnet sur les oreilles, des boucles cascadant sur ses épaules, et le nez dans son écharpe aux couleurs bleu et argent. Elle regardait, au loin, les yeux dans le vague. Elle avait les jours rougis par le froid, et semblait rêver. Elle était magnifique.
Tout à coup, sans que je ne m'en rende compte, ma voix retentit, comme accentuée par un écho lointain, étrange, troublant le silence qui reignait jusque là.

"Bonjour, Luna."

Elle releva la tête, et en me voyant, un grand sourire se dessina sur ses lèvres.

"Neville ! Tu viens me tenir compagnie ? Cest gentil... viens t'asseoir !" Dit-elle.

Mon corps s'exécuta sans que j'ai eu à faire le moindre effort, comme si j'étais programmé. Je ne sais pas combien de temps nous restâmes comme ça, l'un contre l'autre pour se tenir chaud, à regarder l'horizon, mais, au bout d'un moment, je m'entendis dire comme ça, de but en blanc, presque naturellement, la phrase que je n'arrivais pas à dire auparavant.

"Je t'aime, Luna."

Elle tourna la tête vers moi, et me fit le plus doux des sourires.

"Moi aussi je t'aime, Neville."

Puis, correspondant à sa personnalité rêveuse et inventive, elle se pencha vers moi et me fit un bisous esquimau.
Nous rigolâmes légèrement tout les deux, et, avec courage, je me pencha vers elle et déposa mes lèvres sur les siennes.
Le baiser, auquel à ma plus grande joie, elle répondit, fut chastre, mais j'y plaça tout l'amour que je ressentais pour elle.
Elle me regardait et me souriait, et déposa à son tour ses lèvres sur les miennes. Nous nous embrassâmes en petits baisers par-ci par-là, entrecoupés de sourires amoureux et de regards sincères.

Petit à petit, l'image devint de plus en plus floue et indisticte, comme si une brume blanche s'épaississait de plus en plus. Bientôt, nous ne fûmes plus que deux petits points de couleur dans un océan de lumière aveuglante.

J'ouvris les yeux en papillonnant, revenant à la réalité. Je venais de faire le plus beau rêve de toute ma vie. Je me rendis compte avec gêne que j'avais un grand sourire, un peu idiot je dois dire, plaqué sur le visage. J'ignora mes camarades de chambre déjà réveillés, devant être en train de se demander pourquoi je dormais en ayant l'air si heureux. Je me leva et m'habilla rapidement, puis regarda l'heure qu'affichait le cadran de mon réveil. Presque sept heures. Je descendis les escaliers et sortis de la salle commune, sans dire un mot. Je savais où aller.

Les couloirs étaient froids et l'air glacé. Tiens, il avait gelé. Je marcha silencieusement vers l'extérieur du château. Je me rendis jusqu'à la volière de Poudlard, où je gravis les marches jusqu'en haut. Certains hiboux volaient, agités, pendant que d'autres se reposaient.
Et je la vis. Elle était là, comme dans mon rêve, assise sur un muret et les jambes tombant dans le vide. Je pris une grande inspiration, et m'avança jusqu'à elle.

"Bonjour, Luna."

Fin

Os Couples Harry PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant