Cours

Chapitre 5

  Je regarde pour la cinquantième fois l'heure qui est affiché sur le réveil à ma droite. Ça fait bien dix minutes qu'il sonne avec le son à fond mais j'ai trop peur de l'expédier vers le paradis des réveil si je bouge que je préfère le laisser sonné, à contre cœur. Ce même petit cœur si fragile faillit faire un arrêt quand l'un des gars tambourine a la porte. Je crois à un moment qu'il va finir par l'arracher, d'autant plus que la veille je n'ai pas prit la peine de la fermer. Je me décide a aller ouvrir cette satanée porte et maudire celui qui m'as obligée a bouger et a plus ou moins m'écraser contre le mur même si cette fois j'ai a peu près anticipé et j'ai positionné mon épaule face au mur au lieu de mes mains et de mon visage. J'ouvre la porte, l'emportant pratiquement. Heureusement pour moi le gars qui a frappé la rattrape au dernier moment. Je me décide a regarder qui m'a dérangé et a ma grande surprise je vis Gaël, deux cernes bleutés sous ses yeux. Il me bouscule et entre dans ma chambre. Il se dirige sur l'objet qui l'a mit à cran et arrêtemon réveil avant de me jeter un regard noir.

"Tu n'es pas capable de l'arrêter ?"

Je sens mes joues devenir cramoisies et j'agite la tête de droite à gauche tout en baissant les yeux, trop honteuse. Je ne suis même pas capable d'arrêter un foutu réveil sans avoir peur de le fracasser contre le meuble qui le tient ou de l'envoyer voler par une des fenêtres. Je l'entends soupirer puis il reprend.

"Habilles toi en tenue de sport, je vais t'apprendre a maîtriser ta force et ta vitesse sinon tu ne pourras vraiment rien faire sans te blesser ou blesser quelque chose ou quelqu'un."

     Je hoche la tête et il sort de la chambre. Je me dirige- ou plutôt fonce - dans le dressing. J'y prends une brassière de sport, un jogging et une paire de basket noire. Il fait incroyablement chaud dans cette période de l'été. Je m'habille, manquant de peu de déchirer le jogging en tirant dessus pour le remonter. Je souffle un long moment, cherchant a reprendre mes esprits puis je sorts du dressing. Inutile de repréciser que j'ai une nouvelle fois manquer de m'écraser le nez contre le mur en voulant sortir et le bruit a alerter Gaël qui entre et m'attrape par les épaules. Je vois que je l'emporte un peu lorsqu'il relâche légèrement son emprise pour détendre ses muscles mais je n'y peux rien. Il nous a conduit dans une pièce similaire a la salle de mutation mais celle ci est matelassée, les murs sont recouverts de mousses et la porte est un matelas. Ça prépare a ce qui va arriver. Il ne me lâche qu'une fois au centre de la pièce puis il se retourne pour fermer la porte. J'inspire un bon coup et attends qu'il vienne a ma hauteur avec une impressionnante patience tant je suis réticente vis a vis de ce qui va arriver. Il se poste donc face à moi et pose ses mains sur mes épaules. Il me dit alors.

"J'ai besoin que tu fasses le vide, tu ne dois penser a rien d'autre qu'à ta vitesse, tu es une nouvelle archange c'est normal cette difficulté a modérer ta vitesse et ta force mais en deux trois heures ça devrait être réglé. - Il m'adresse un sourire encourageant puis reprend - Ok ferme les yeux - je le fais - inspire un bon coup et suis mes mouvements comme si nous dansions

Il se fout de moi n'est ce pas ? Manifestement non car il a vraiment commencé a bouger comme si nous dansions. Il garde ses distances avec moi et ne me tien que par les épaules. Je me mords la joue quand la vitesse me propulse sur Gaël mais il n'en fait rien, il recule un peu et continue ses mouvements. Je suis obligée de suivre. Même si au lieu de faire trois pas délicats j'en fais un gigantesque je ne me détruis pas quelque chose en fonçant dans un de ces satanés murs. C'est vingts minutes plus tard où mes mouvements commencèrent a ressembler à quelque chose. Je me suis projetée dans chaque murs de la salle des dizaine de fois dans ce petit laps de temps. Mes épaules me font mal et je suis complètement épuisée, bien qu'involontaires ces vitesse me fatiguent plus qu'autre chose, combinées avec les coups que je me prend c'est tout simplement merveilleux. Nous continuons pendant plus d'une heure pour que je parvienne enfin a marcher correctement.