Titre de la partie

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Si un garçon que j'ai rencontré qu'une seule fois réussi à me reconnaitre qui sait qui le pourra. Je crois bien que ma tentative de changer d'apparence a échoué. En plus, avec tout ce qui se passe en ce moment je ne me sens pas d'humeur à draguer. Je sens que je pourrais vraiment m'attacher à ce fameux Thomas. Je pense à lui rendre son sourire un instant, puis je me ravise. Je suis toujours effrayé après l'incident de hier et je compte partir loin d'ici le plus vite possible. Discuter avec lui ne serait qu'une perte de temps. Mon visage prend une expression confuse et je mets en place les peu de talent d'actrice que je possède.

- Désolé je ne m'appelle pas Alicia vous devez vous tromper de personne. J'essaie de prendre un air surpris et confus. Je vois bien qu'au froncement de ses sourcils que je ne suis pas très doué pour jouer la comédie. J'ai essayé une fois à l'école primaire, mais mes efforts ont tombés à l'eau lorsqu'on m'a donné le rôle d'un buisson. Charmant comme rôle surtout que tu n'ouvres la bouche que deux fois durant toute la pièce. La seule personne qui m'avait encouragé à ne pas m'abandonner était ma mère. Ma mère. Mes pensées reviennent immédiatement sur le principal sujet de mes préoccupations. Je peux essayer de la retrouver, non je dois. À cet instant précis je redeviens la petite fille de dix ans qui souhaite obtenir des réponses. Thomas relâche mon bras et me ramène à la réalité. Perdu dans mes pensées, je l'avais presque oublié.

- Désolé je ne voulais pas vous effrayez j'ai simplement crue que vous étiez une de mes amies. Il a l'aire de croire ce qu'il dit, mais j'ai comme l'impression qu'il doute de mon identité.

J'affirme toujours un visage impassible et quitte la restaurant juste après lui avoir dit que ce n'était pas grave.

L'aire de l'extérieur remplie mes poumons et me fait un bien fou. J'ai l'impression de ne pas avoir respiré depuis l'apparition de Thomas dans le café. Le trottoir est bondé et plusieurs personnes me bousculent au passage. Je dois partir me mettre en sécurité, mais où? Je ne peux pas retourner à la Capitale, il est encore trop tôt. Je ne suis pas prête à affronter mon père et puis il y a Äna qui doit être morte d'inquiétude. Je pourrais me réfugier dans une ville de fée, mais je ne pourrai pas y rester longtemps. Les tribus n'aiment pas les visiteurs qui allongent trop leur temps de visite. Comparé à la version dans les contes pour enfant des humains, les fées réelles ont de nombreux défauts. Obsédé par le pouvoir, chaque tribu fait en sorte d'être la plus puissante même parfois au détriment des autres. Plus le peuple est nombreux, plus la tribu est puissante. Voilà pourquoi les mélanges de peuple sont interdit. Avec des enfants métis, certaines fées changeraient de tribu pour aller vivre avec leurs famille et ne serait plus dévoué à leur roi d'origine. Et puis, une légende affirme que les fées née de sang royal et de parents au sang pur, c'est-à-dire du sang provenant de la même tribu, pourraient retrouver des pouvoirs magiques perdu il y des milliers d'années. Personne n'en possède, mais pourtant la plupart des gens continu à y croire en particulier les souverains. C'est tellement ridicule, tout le monde sait que les fées n'ont plus de pouvoirs depuis la nuit des temps.

Rattrapé par la réalité, je commence à marcher en me laissant entraîné par le troupeau d'humain. Je me laisse guidé, car je n'ai aucune destination précises. Je traverse de nombreuse rues sans m'arrêter, je ne cesse de réfléchir. Tourmenté,  je ne remarque même pas l'arrêt d'autobus devant moi avant de me cogner l'épaule contre une pancarte de métal. La destination affichéé est Montréal une ville situéé dans la région de Québec. Sans même y penser deux minutes, je m'installe sur le banc et attends mon moyen de transport. C'est l'endroit idéal pour le moment. Je peux y aller facilement, rapidement et surtout je ne prends pas le risque d'utiliser un faux passeport.

***

Le trajet a duré presque une journée entière à cause de tous ces arrêts effectué. Une fois débarqué, j'ai tout de suite été émerveillé par toutes ces lumières qui éclairaient la ville. Malgré que j'ai changé d'endroit mon sentiment d'être surveillé en permanence est toujours présent. Je ne me croyais pas capable d'être autant sur mes gardes et aussi anxieuse.

Assis inconfortablement dans un fauteuil d'occasion installé dans une vieille hôtel, j'essaie de savoir qu'est-ce que je vais faire de mes prochains jours. Personne ne m'a attaqué une deuxième fois, je ne semble pas avoir été retrouvé et la femme qui est probablement ma mère à complètement disparue sans laisser de trace. Alors pourquoi ne pas faire ce que j'étais venue y faire à la base? Prendre du temps pour moi voilà à quoi consistera mes prochains, jours. Je me glisse dans le lit, histoire d'être bien reposé pour demain.

***

L'accent montréalais est vraiment différent de celui auquel je suis habitué. J'ai dû faire répéter plusieurs fois des gens, car je n'étais pas certaine des mots. Dans les trois jours qui viennent de s'écouler depuis mon arrivée à Montréal, rien d'anormal semble s'être passé. J'ai marché, beaucoup marché et j'ai visité le plus d'endroits gratuits que possible.

Fondue dans la masse de gens, je savoure un croissant au chocolat. Le soleil de l'après-midi me tape sur la tête et je commence à regretter d'avoir mis un chandail noir. Heureusement pour mon t-shirt trempé de sueur j'arrive à mon hôtel. Petit, mais moins miteux que certain donc que j'ai eu la chance de louer.

Je gagne ma chambre par les escaliers au troisième étage. Tout pour me donner chaud! La prochaine fois je choisis un hôtel avec un ascenseur. Je longe le couloir au papier peint décoloré en profitant du peu d'air climatisé qui sors des gros trucs bruyants.

J'arrive devant ma porte de chambre qui est légèrement entrouverte. Je suis certaine de l'avoir fermée avant de partie. Mes muscles sont tendus et mon coeur bat la chamade. J'avance lentement sur la pointe des pieds en faisant attention de ne pas respirer trop fort. Je pousse légèrement la porte pour l'ouvrir un peu plus pour pouvoir jeter un coup d'œil à l'intérieur. À peine ai-je poussé la porte de deux centimètres qu'un énorme grincement retendit brisant le silence.

Soudain, j'entends des bruits provenant de la chambre. J'entre d'un coup sec et tout ce que j'aperçois de l'intrus est sa converse rouge avant de disparaitre par la fenêtre.

La pièce est sens dessus dessous. Le lit est défait et les rideaux traînent par terre. Des pièces de porcelaine qui était autrefois un vase sont éparpillés partout comme si on l'avait projeté contre le mur, mais le plus terrifiant dans la scène d'horreur que je suis en train de vivre est sur ma droite. Le mur blanc est tâché d'un message écrit avec une substance liquide rouge: retourne d'où tu viens sinon il t'arrivera la même chose que l'homme qui te pourchassait l'autre soir.

Un frisson parcoure tout mon corps. Qui voudrait que je rentre chez moi au point de me menacer? Je n'ai jamais exister pour le reste des fées pourquoi maintenant que je ne suis plus parmi eux il faudrait que je rentre. Avec cette menace il serait plus raisonnable de rentrer mais...je ne suis pas raisonnable.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 27, 2018 ⏰

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