Chapitre 17 : Réfugiée chez les Weasley

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Lorsque j'ai touché cette vieille chaussure, je n'étais plus chez moi, je n'étais plus chez nous. Je me suis envolée très loin. D'ailleurs, le fait d'avoir été si rapidement entraîné dans cet envole m'avait quelque peu secoué. Un portoloin est assez violent, monsieur Weasley m'en avait déjà parlé...

J'étais arrivée au Terrier, la vieille chaussure que je tenais s'était arrêtée. Je suis tombée dans l'un des champs qui entourent la propriété. Lors de ma chut pour le moins inattendue - moi qui pensais que ça allait être moins violent - je poussa un cri cinglant. J'espère ne pas avoir alarmé les Weasley pour rien... Je veux dire, ce n'est que moi...


En me redressant, une montée de différents sentiments s'est alors réveillée : La colère, le stress, la tristesse, la peur... Le registre parfait de la pression, de l'inquiétude.


Il fait sombre. 

Au lieu d'avoir la glace comme pouvoir, je n'aurais pas pu avoir le feu ? La lumière ? Et non... J'ai dû hériter de celui qui donne froid dans le dos, qui te rend lent et triste aussi.



La lumière de la propriété d'Arthur et de Molly m'aidait à retrouver le chemin. Après m'être battue avec les hautes herbes, je suis finalement arrivée devant la maison. Molly et Ginny étaient assises sur les marches, elles devaient sûrement attendre Arthur qui faisait la ronde d'inspection tout autour ; intrigué par le cri de tout à l'heure... 

Elles m'ont vue. Mère et fille se sont vite levées ; les visages avaient vite changé en découvrant mon ignoble état. J'ai les larmes qui montent... Je suis contente de les voir, je sais que je suis en sécurité... Mais je pense à Sirius.



Molly – Elsa ? Demanda-t-elle surprise.

Moi - Comme je suis contente de vous voir... Soufflai-je brisée.



***



Madame Weasley m'avait invité à rentrer. Arthur est arrivé peu de temps après, la chaussure -le portoloin- à la main, il fut surpris de me voir, il s'attendait à Sirius sans doute... J'ai dû tout leur raconter.

J'étais inquiète pour Sirius. Arthur m'avait dit de ne pas m'en faire, qu'il fallait tout simplement attendre. Il m'a aussi dit que j'étais en sécurité ici. 


Plus tard dans la soirée Lupin et Tonks sont arrivés à la demande d'Arthur après avoir évoqué mon cas et celui de Sirius.

Avant de venir ici, ils avaient fait le détour jusqu'à chez Sirius et moi : tout était démoli, et il n'y a pas la moindre trace de Sirius. En fin de compte, je ne suis pas si étonnée : c'est souvent le cas avec Sirius, il ne laisse jamais de traces, il n'aime pas être suivi... Ca veut sans doute dire qu'il n'est pas en danger. Qu'il a réussi.



J'ai parlé à Rémus de mon pouvoir ; j'arrive à lancer des sortilèges plus fort les uns que les autres selon mon état d'esprit, mais je n'arrive pas à le contrôler. Mes sentiments peuvent tout aussi bien être avantageux que dangereux... Mais, j'avais assimilé ce fait : les sentiments jouent beaucoup sur l'état du pouvoir, son efficacité et sa résistance changent en fonction de mon état d'esprit, de mes sentiments et de mes émotions. Rémus et moi avons beaucoup échangé sur ces capacités nouvelles, tandis que Tonks écoutait sans rien dire...

JUMEAUX - Tome 1 (HARRY POTTER)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant