Chapitre I

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   Eretmochelys était devant la porte d'une maison dans un petit lotissement, cela faisait longtemps qu'il ne les avait pas revu, il était accaparé par ses recherches. Cette histoire de chasseurs de sorcières lui avait torturé l'esprit, il s'était demandé ce qui se passerait dans un avenir où les sorciers seraient persécutés. Ses parents étaient des moldus, est-ce qu'ils seraient jugés coupables d'avoir mis au monde un sorcier ? Il frappa à la porte, c'est son jeune frère qui lui ouvrit, son visage s'illumina et il lui sauta au coup.

  -Qu'est-ce que tu fais là le charlatan ?

  Ses deux frères avaient pris l'habitude de l'appeler comme ça, il était le seul sorcier de la famille alors ils s'amusaient à lui donner ce surnom ou à lui demander de ranger leur chambre d'un coup de baguette. Son père était dans son fauteuil devant la cheminée à lire un journal comme à son habitude, sa mère était dans le canapé lisant un livre. Tous deux levèrent la tête au même moment, la surprise se lisait sur leur visage, cela faisait bien huit mois qu'il n'était pas revenu, il n'était pas du genre famille mais lorsqu'il les revoyait il n'en était pas mécontent. Son deuxième frère quant à lui n'était pas là, il restait toute la semaine dans un internat à cause du trajet pour aller dans son lycée. Son père le regarda des pieds à la tête avec une mine accusatrice.

  - Comment se passe ton travail mon gars ? Tu as encore maigri tu devrais manger plus de viande, tu va finir par tomber malade à travailler autant.

  La femme regarda son mari en riant franchement.

  - Si c'est pour finir comme toi il ne devrait peut-être pas écouter tes conseils.

  Ils étaient toujours à se taquiner, ils n'avaient pas changé et c'est justement ce qui rassura le sorcier.

  Ils parlèrent longuement ensemble, les heures défilaient, Eretmochelys resta dîner, plus tard dans la soirée il se retrouva prendre un thé avec ses parents, son frère était partit dormir. Le jeune homme se risqua à poser une question, il avait en tête depuis un moment, en fait c'était peut-être bien cette question qui l'avait fait revenir.

  - Si les moldus étaient au courant de l'existence des sorciers, que se passerait-il à votre avis ?

  Ses parents le regardèrent un moment, puis son père rompit le silence en prenant un air grave.

  - Il n'en ressortirais probablement rien de bon, c'est triste à dire mais nous nous faisons déjà suffisamment la guerre entre nous. Il n'est certainement pas judicieux de nous donner un ennemi commun, j'aimerais pouvoir vivre dans une vie où ton monde et le notre ne serait qu'un mais c'est impossible mon gars. Nous ne cherchons qu'à avoir l'arme la plus puissante et la plus destructrice qui soit, tellement meurtrière que l'on ne peut pas les utiliser, mais si nous devions apprendre l'existence de personnes qui possèdent un pouvoir en eux bien plus grand que les bombes fabriquées en usine, que se passerait-il ? Tu vois les moldus, comme tu dis, on est pas prêt à savoir ça, et plus le temps passe et pire se sera.

  - Mais vous avez réussi à l'accepter vous, je suis un sorcier contrairement à vous et pourtant vous avez accepté de m'envoyer dans une école qui m'a permit d'apprendre à utiliser mes pouvoirs.

  - Mon gars, nous avons appris avec le temps, on savait déjà que tu étais particulier, la lettre de Poudlard à tes 11 ans n'était que la réponse à nos questions. Mais prend un pays entier, annonce lui que les sorciers existent et donne leur la preuve, tout ça mènerait à un mouvement de panique et à une catastrophe sans précédent.

  Eretmochelys était parti tard de chez ses parents, il était heureux de les avoir revu mais une boule au ventre s'était créée suite à sa discussion avec son père. Sa mère était restée silencieuse mais il se doutait bien qu'elle n'en pensait pas moins. Il resta un moment marcher dans les rues puis la cloche de l'église annonça 1 heure du matin, et le sorcier transplanait jusqu'à chez lui.

Les chasseurs de sorcièresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant