3 mois plus tard...

100 11 14
                                    

SANTE - Le virus du PAS enfin identifié

Après une forte coopération des laboratoires du monde entier, l'agent infectieux mis en case dans la Pneumopathie Aigüe Sévère (PAS) a été identifié avec succès. Petit bilan sur cette toute première pandémie du XXIème siècle.

Qui est le responsable ?

Le responsable est un coronavirus encore inconnu par tous les services de virologie. 
 Un coronavirus est un virus dit à ARN (forme particulière d'acide nucléique) qui doit son nom à son aspect de couronne. Le virus du PAS est responsable des syndromes respiratoires chez l'enfant et de symptôme diarrhéique chez l'adulte.

D'où est-ce partit ?

Le Cas Zéro supposé serait originaire de GuangZhou (Chine). Les premiers problèmes qui ont engendré cette pandémie sont les faux chiffres communiqués dès la fin février à l'OMS. La Chine parlait de trois cents malades, alors qu'en réalité on pouvait déjà compter un peu moins de huit cent cas. Ces faux chiffes n'ont pas alerté plus que ça l'OMS. Ce n'est que lorsque près d'une vingtaine de pays différents ont signalé des malades avec les mêmes symptômes que l'OMS à décidé de lancer une alerte aux laboratoires du GOARN (Global Alert Research Network).

Comment s'est développé cette pandémie ?

La pandémie est partie de l'hôtel Métropolitan de Hong Kong. Plus précisément du neuvième étage de cet hôtel. Un professeur de médecine originaire de GuangZhou a séjourné à l'hôtel Metropolitan de Hong Kong entre le 21 et le 22 février. Durant son cours séjour, il a contaminé sept autres voyageurs logeant également au neuvième étage de cet hôtel. 
 Parmi eux, on trouve: un homme d'affaires américain en voyage en Asie qui est parti pour Hanoï après son séjour à Hong Kong. Là-bas, il contaminera vingt-deux membres du personnel soignant de l'hôpital français. Il décèdera trois semaines plus tard. Une canadienne de 75 ans qui séjournait elle aussi au neuvième étage de l'hôtel. De retour à Toronto, elle aurait contaminé toute sa famille et est décédé du PAS quinze jours après son retour. Les membres de cette famille ont eux-même contaminé les hôpitaux de Toronto, ce qui entrainera la fermeture de cinq hôpitaux de la ville. On dénombre quatre décès au Canada. Enfin trois jeunes femmes, entre vingt et trente ans et originaires de Singapour, ont séjourné au neuvième étage de l'hôtel en rentrant de voyage aux Etats-Unis et aurait contracté le virus.
 Le passage de continent en continent a été rendu possible par les échanges internationaux qui ne cessent de grandir. Au sein de l'hôtel, on suspect un passage par l'air conditionné, voir les eaux usées. En effet, beaucoup de cas de gastro-entérite (un des symptômes du PAS) ont été remarqué dans le quartier voisin de l'hôtel. A la surprise générale, aucun membre du staff de l'hôtel n'est tombé malade.
 Au total, plusieurs mois après le début de la pandémie, on comptabilise près de sept mille cas mondiaux, dont quatre cent décès. 
 La prolifération du virus n'est pas finie ; on le sait.

D'où vient ce virus ?

Encore inconnu il y a quelques mois, on sait aujourd'hui que la population de chauve-souris forme un véritable réservoir pour ce virus. Les chauves-souris sont des animaux insectivores capables de contaminer les civettes. Ces-derniers sont retrouvés vivants sur les marchés asiatiques. C'est à ce moment-là que la contamination d'un individu humain a été rendue possible chez l'homme.

Combien cela a-t-il couté ?

Des dizaines de milliers de personnes ont été placées en quarantaine, cinq hôpitaux de Toronto ont été fermés, des centaines d'écoles également closes, la vente de masques chirurgicaux a connu une véritable explosion, des milliers de vols ont été annulés et des avions sont restés cloués au sol, des milliers de passager ont été soumis à des contrôles drastiques. 
 On estime qu'au total la pandémie de PAS va coûter autour de cinquante milliards de dollars à la société.

Quel bilan faire ?

« Cette pandémie va nous permettre de tirer des leçons et d'apprendre de nos erreurs. », analyse Madame Connor, directrice du pôle alerte et réaction de l'OMS. « Nous savons que nous somme capables de juguler rapidement une épidémie de cette ampleur. Mais nous avons surtout compris qu'il est très important de dire tout ce que nous savons. La Chine n'aurait pas dû tarder à donner l'alerte et n'aurait pas dû tenter de dissimuler l'ampleur de l'épidémie qui se préparait. Cela souligne vraiment l'importance de la communication et la collaboration internationale scientifique. Nous apprenons aussi qu'à notre époque, le risques d'une maladie catastrophique à l'échelle mondiale continue d'augmenter. Il faut nous tenir prêt à réagir quelques soit le prix à payer. Nous savons qu'une pandémie comme celle de la grippe espagnole (ndlr: en 1918) qui avait fait entre 50 et 100 millions de morts nous coûterais aujourd'hui trois mille milliards de dollars. Notre santé ne doit pas avoir de prix. »

Serial KillerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant