• prologue #0 •

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L'écran de mon vieux portable affichait 02:17, et il n'était toujours pas revenu. À vrai dire je commençais sérieusement à m'inquiéter : une légère tension s'était accumulée et désormais une boule d'anxiété me rongeait l'intérieur de l'estomac. La raison de son absence prolongée m'échappait totalement et cela me rendait affreusement nerveuse. Je n'avais pas cessé de lui envoyer des messages, et même de l'appeler, mais jamais il ne daignait me répondait. C'était un silence radio complet. En soit : rien de bien rassurant. J'attendais donc, allongée dans une position peu confortable sur le petit canapé en cuir noir du salon, mon téléphone en main. Je fixais le plafond d'un regard las, un bras croisé derrière ma tête, tout en fredonnant une chanson pour ne pas m'endormir. Je devais à tout prix rester éveillée. On ne sait jamais ce qui pourrait arriver..
Subitement, le bruit d'une porte, et plus précisément celle en bois de l'entrée, se fit brusquement entendre. Je me redressais rapidement malgré moi, tout mes sens aux aguets. Je pouvais reconnaître ses pas, lourds, sur le plancher de son vieil appartement. Il ne me fallu pas plus d'une seconde pour me lever et me précipiter jusqu'à lui. Mais la vision qui m'apparu me stoppa net dans mon élan.
Il marchait lentement, chancellant à chaque pas, qui, maladroit, le faisait à peine avancer. Ses cheveux, habituellement bien coiffés, étaient trempés et tombaient mollement sur son front humide lui aussi. Son visage était rouge, et il empestait l'alcool à des kilomètres à la ronde. Je grimaçais malgré moi à cette vue.

- Jimin.. soufflais-je alors, d'une voix qui déraillait légèrement à cause de la fatigue.

Il leva ses yeux bouffis vers moi, et me fusilla du regard. Je cru mourir sur place tant il m'effrayait. Mon pied vint, par réflexe sans doute, faire un pas en arrière. Il le vit et un sourire en coin, des plus apeurant qui soit, se dessina sur son visage déformé par l'alcool.

- Princesse, marmonna-t-il d'une voix à glacer le sang.

Tandis que je reculais, lui il avançait. Je me retrouvais donc rapidement coincée dans un coin de la pièce, mon dos contre le mur froid.

- Je t'aime, souffla-t-il avant de se jeter sur moi.

《always》 jjkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant