1-1 Max

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Elle s'était déshabillée devant moi. Je devais arrêter d'y penser. Elle venait de perdre ses parents, elle avait pleurer pendant une demi-heure dans mes bras et moi je pensais à ce soutient gorge blanc en coton qui enveloppait parfaitement ses seins ronds et généreux.

Et merde.  1 an que je n'avais pas pu touché une femme. 1 an que je n'avais couché avec personne. J'étais en manque. Je n'ai jamais eu de copine. Que des plans culs, et je dois admettre que je préfère. On passe du bon, temps, on rigole, et au moins le sentimentalisme n'entre pas en compte. Des fois je voudrai me coller des baffes. Pas elle gros ! Tu la connaissais elle ressemblait à un raton laveur avec ses cheveux emmêlés et son sac à dos batman. Un très mignon raton laveur alors, susurra une voix intérieure. Non. Je n'ai pas le droit de fantasmer sur Lys'. Même si ces seins sont bien formés.

Non. On a dit non ! Ne pense plus à... à ça ! Bon. Je vais voir si Emma roupille. J'entrais aussi discrètement que possible dans la chambre d'Emma, l'ancienne chambre d'Aëlys. Même dans l'obscurité je savais situer chaque meuble. Emma avait gardé la même disposition. A gauche là, près de la porte il y avait son bureau, celui sur lequel elle bossait pendant que je jouais à la Ds allongé sur le tapis. Et là, la petite bibliothèque, premier rempart contre le monde extérieur. Première forteresse qu'elle s'était bâtit. Les livres. Quand on rentrait de cours en 5ème on avait notre petit rituel, on balançait nos sacs à l'entrée, faisant tomber les vestes avec et on arrachait nos chaussures qu'on laissait planté en l'état. Puis, on se jetait dans la cuisine, et deux verres d'ice tea et une tablette de chocolat plus tard on était dans sa chambre. Moi je parlais pas. Jamais aimé trop ça. Je branchais ma Ds et enchaînait les niveau sur Mario. Elle, elle lisait. Des fois on s'installait dans le salon pour jouer à la play. C'était bien, à cette époque. Quand j'y repense, je crois que j'avais des sentiments pour elle. Puis bon, on a grandit, y'a eu les soirées et ces filles plus alléchantes les unes que les autres, et les sentiments sont passés. C'est comme ça. Ce qui m'étonne, c'est qu'elle n'a jamais eu personne, elle. Enfin si, y'a bien eu un crétin pendant un mois ou deux, mais je ne me souviens plus trop de l'histoire, je me souviens juste qu'à la fin il me saoulait pour que je parle à 'Lys, la convaincre que blablabla c'était pas ce qu'elle croyait. Histoire de filles. Elle n'avait même pas écouté un mot. Je souris à ce souvenir. « Aller Aëlys, c'est pas un méchant gars, essaye au moins de lui parler... » «  Je n'aime pas perdre mon temps avec les batraciens de deux neurones et demi. » Elle n'avait même pas lever la tête de son bouquin en me répondant. Un geste méprisant de la main m'invitant à prendre congé, j'avais finis par laisser tomber.

COUUIIIIIIIIIIC. Merde merde merde, saleté de truc en plastic. Je me figeais, tétanisé à l'idée de réveiller Emma.

HumainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant