Mercredi 4 avril.
La sonnerie de 12h00 annonçant la fin du cours de Mathématiques retentit enfin dans les locaux du Collège Notre Dame de l'Immaculée ! Les élèves quittèrent l'établissement dans un ahurissant brouhaha !
Je tentai de me frayer un chemin dans le troupeau quotidien et atteignis enfin la grande porte de sortie. A mon habitude, je prenais la rue Nationale pour rentrer du collège. Mais étrangement, j'empruntai ce jour-là la rue du Calvaire, qui me semblait peut être moins encombrée...
Je me mis donc en marche, traînant un peu, la tête baissée et les bras ballants. Soudain, je perçus au sol, quelques mètres plus loin, un vague reflet. D'un naturel curieux, je demeurais intriguée. Je me pressai donc de me rapprocher du sujet en question et je découvris un magnifique pendentif en forme de cœur, taillé dans une pierre précieuse d'un noir intense ! Il scintillait grâce aux rayons du rare soleil qui, ce jour-là, prenait place bien haut dans le ciel du Nord de l'Hexagone. Je le ramassai avec émerveillement : ce bijou, posé dans le creux de mes mains, me captivait, et j'eus assez de mal à en détacher mon regard... Il me procurait une sensation de chaleur plutôt troublante ! Après l'avoir rangé dans la poche de ma veste, je me remis en marche, satisfaite de ma découverte...
Une fois rentrée à la maison et le repas achevé, je filai dans ma chambre. Après avoir refermé la porte derrière moi, je recherchai dans la poche de mon blouson le petit bijou découvert précédemment. Dès que j'effleurai la lisse matière du pendentif, je ressentis encore une fois cette sensation de chaleur étrange. Quelque chose me disait de ne pas garder ce joyau en ma possession, mais c'était plus fort que moi : je ne pouvais m'en séparer...
J'enfilai le pendentif à une belle chaîne en argent dénichée dans un tiroir et le déposai dans le coin d'une étagère. Tout en contemplant ma belle trouvaille, j'ouïs la cloche de l'Eglise St Christophe qui sonnait 14h00, depuis le centre-ville : je me mis alors à mon bureau et entamai mes devoirs...
La soirée arriva vite et il me fallait dîner, prendre ma douche, puis me coucher : la lumière éteinte et la nuit tombée, je m'endormis rapidement, plongée dans un profond sommeil...
Nuit du 4 au 5 avril.
Perturbée par un mauvais rêve, je me réveillai soudainement : je tournai la tête qui me semblait alors lourde et douloureuse. L'esprit endormi et troublé, je pus apercevoir l'heure qu'affichait le radio-réveil posé sur la table de chevet : minuit. La pleine lune, étincelante dans le sombre velours de la nuit, me rendit un peu plus lucide. Dans cette douce obscurité, je distinguai un petit éclat lumineux depuis l'une de mes étagères. Je me levai péniblement du lit pour voir cela de plus près : c'était le pendentif qui luisait, par la lumière de l'astre lunaire.
Lorsque je tentai de le saisir, mon geste se stoppa net : je discernai un faible murmure et un souffle chaud sur ma peau, comme une présence éventuelle... Je me retournai vivement : personne... Puis, j'entendis une voix, très basse. Tellement basse qu'elle demeurait incompréhensible... Je tendis l'oreille. Le silence revint. Inquiète, je tentai de me résonner : ce n'était qu'une divagation, juste mon imagination qui me trompait... Mais je n'en demeurais pas plus convaincue...
- Pourrais-tu me répondre quand je t'adresse la parole ?
La voix ! Elle avait repris ! Elle était à présent parfaitement perceptible. Mais non, que disais-je ? Il n'y avait personne d'autre que moi dans cette pièce !
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Nouvelles en Vrac
Short StoryNouvelle - nom féminin : (Littérature) Genre littéraire basé sur un récit de fiction court en prose, centré sur un seul événement et dont la chute est souvent surprenante. Vous trouverez dans ce recueil les quelques tranches de vie, fruits de mon im...