"Cher journal,
c'est aujourd'hui que moi, Ryou Sora, après cinq longues années de quarantaine, retourne enfin en cours.
Il y a encore quelques questions qui me trottent encore dans la tête, comme par exemple dans quelle classe serait-je cette année, à quoi ressemblent mes nouveaux camarades de classe...?
Mais ce que j'aimerais savoir par dessus tout, c'est si je pourrais revoir cette fille, comment s'appelle t-elle déjà? Ah oui! C'est vrai, son nom était quelque chose comme Mari....... AAAAAAAHH! C'est trop pour moi."Je ne sais pas ce qui m'a pris sur le moment, mais une rage profonde, comme personne n'aurait jamais pu le ressentir auparavant me remonta le long de la gorge. Une nausée soudaine me vint et je sentit tout le contenu de mes tripes remonter.
En un éclair, je commis l'irréparable.
La seule chose qui me permettait de garder le contrôle était partie en lambeau.
De la main droite, je m'était retenu de vomir à la vue de ces lignes, mais je perdis le contrôle de ma main gauche, qui elle, avait eut largement le temps de réduire ce bouquin en lambeaux, en cendres...
J'avais perdu le contrôle.Ma tête tourne, elle tourne, trop vite, pas assez.... Je ne sais plus où je suis.
Mes yeux ne s'ouvraient pas, et la seule chose que je voyais, là-bas, au loin, était des images, blotties au fond de ma mémoire.
Puis, la vision me revint, mais pas celle que j'avais espérée.
Je voyais le monde, comme il y a sept ans.
Serais-ce le choc qui me faisait revivre cela? Je ne sais pas.
Ce que je sais, en revanche, ce sont les évènements qui sont censés se dérouler dans cette vision.Je suis allongé dans un lit d'hôpital.
Il y a une dizaine d'électrodes sur mon torse et une perfusion remplie d'un liquide jaunâtre est plantée dans mon bras gauche.
Mon père rentre dans la salle, suivi de ma mère et de mes deux grandes soeurs, étant donné que la dernière et troisième était restée chez mes grands- parents, par sécurité, j'imagine. Seul le visage de ma mère ne me revient pas, et un sentiment de chagrin m'envahit rien que d'y penser.
J'aimerais lui parler, lui dire que je l'aime, lui parler comme avant.
J'ai tenté d'ouvrir la bouche, mais malheureusement, mon visage était couvert par un masque, qui était relié à une bombonne mystérieuse.Je ne sais plus pourquoi je suis là, ni à quoi sert cette bombonne.
Ma mère se rapprocha de moi et me glissa quelques mots:
"- N'ai pas peur, cette opération est pour ton bien."
Quelle opération?
À ces mots, les souvenirs me revinrent.
Je me rappelais des évènements, je savais ce qu'il ce passais.Il y a sept ans de cela, une épidémie c'était répandue dans le monde. Elle était aussi dangereuse que la peste et aussi virulente que le rhume.
Heureusement, plusieurs années auparavant avait été découvert un gaz au propriétés inconnues.
Ce gaz avait justement pour particularité d'être bénéfique au système immunitaire, mais il était nocif pour les jeunes enfants et les personnes âgées.
Il fallait au moins avoir dix ans pour pouvoir subir une opération qui impliquait que le patient devait inhaler le dit gaz.
Mais cette opération était très coûteuse à l'époque.J'étais donc, avec quelques uns de mes camarades de classe (qui étaient accessoirement allités dans la même chambre que moi), l'un des heureux élus de cette expérience, à mon grand regret.
Le problème avec ce gaz, c'est
qu'administrer une trop forte dose pourrait se révéler fatale.
Enfin, c'est ce que les chercheurs pensaient à la base. Ce qu'ils n'avaient pas prévu, ce sont les terribles évènements d'il y a deux ans.
Je fut l'une des victimes de l'un d'entre eux: " L'oiseau de proie".
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Anomalia School
General FictionLe quotidien d'un jeune garçon, victime d'un accident il y a quelques années, lui ayant conféré d'étranges pouvoirs.