Chapitre 2 : LA revoir

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Sam

J'attendais devant une résidence étudiante, il était déjà tard. Je croisais des jeunes qui sortaient eux aussi, des filles me faisaient des clins d'oeil et chaloupaient leur démarche en me voyant et en souriaient de toutes leurs dents. D'aussi loin que je me souvienne j'avais toujours plu au sexe féminin. Ça ne m'avait jamais dérangé, d'ailleurs comment cela aurait-il pu une seconde me déplaire ? Un envie de sexe ? Un sourire, une belle gueule et voilà qu'en moins de deux elles étaient là à vous sucer la queue. Mais je triais sur le volet les petites chanceuses, je ne sortais qu'accompagné des plus belles femmes, j'étais très exigeant en matière de nana, je ne prenais pas la première venue.

Je regardais mes textos en attendant Alice et sa copine. Je lui avait dit plus tôt dans la journée que j'organisais une petite soirée et qu'elle pouvait prendre une amie avec elle, mais j'ignorais qui elle avait choisi. Elle m'avait juste donné cette adresse.

Je vis un message de Clara, ma « copine » :

Bébé tu me manques.

Je ne répondis pas, elle commençait à me saouler celle-là, ça ne faisait même pas deux heures que j'étais parti. S'il y avait bien une chose que je détestais c'était que l'on me colle. Surtout qu'il n'y avait aucun sentiment entre nous, pour moi c'était juste du sexe, je croyais le lui avoir fait comprendre, mais apparemment pas.

Je pensais à ma mère et à la phrase qu'elle n'arrêtait pas de me dire en ce moment, soit disant qu'il faudrait que je me case et que je lui fasse des petits-enfants !

Tu parles, si elle s'en occupe autant que de ses enfants..

Je n'avais que 25 ans, largement encore le temps de pondre des mômes. Et j'espérais que Clara n'imaginait pas que cela arriverait avec elle ! Ce n'était qu'une arriviste qui voulait se lancer dans une carrière de mannequin, et qui avait besoin de se faire remarquer et d'user de mes contacts pour décoller. À mon avis elle n'y arrivera jamais. Trop superficielle, trop fausse. Les mannequins dans les magazines sont plutôt naturelles, or elle était refaite de partout. Elle était très jolie, mais son profil n'était pas du tout recherché par les agences. De plus c'était une effroyable peste qui se croyait tout permis.

La cerise sur le gâteau était qu'elle se plaisait de dire à tout le monde que nous étions ensemble. Pour ma part je préférerai encore boire de l'acide plutôt qu'être en couple avec une sangsue pareille.

J'imaginais plutôt une fille naturelle à mon bras, qui ne serait pas là que par intérêt. J'enchaînais les histoires d'un soir mais au fond j'espérais toujours trouver la perle rare, celle qui n'aurait pas peur de me brusquer ni de me dire ce qu'elle pense, une fille un peu comme...BIP BIP.

Je reçus un texto de Marc, mon associé et meilleur ami, qui me fit sursauter :

On a un problème, Mangano ne veut plus attendre.

Merde ! J'allais devoir régler ça ce soir, et vite.

J'envoyais prestement un message à ma soeur pour qu'elle descende rapidement.

Moins d'une minute plus tard j'entendis une porte s'ouvrir et des bruits de talons courir vers moi. Ali me sauta dans les bras comme la petite soeur affectueuse qu'elle a toujours été, et quand je me détachai d'elle je la vis. Arya Beauregard. Ce nom lui allait fichtrement bien, son regard était magnifique avec ses yeux vairons.

La première fois que je l'avais vue j'avais été déstabilisé. Les couleurs de ses yeux étaient radicalement opposées, l'un bleu turquoise et l'autre marron chocolat. Il suffisait de plonger dans son regard pour avoir l'impression de passer sous un rayon X. Mais si elle me troublait je lui donnais allègrement le change en lui lançant toujours de petites piques ou des remarques embarrassantes. Elle était toujours gênée quand je parlais de sexe, alors ça m'encourageait à lui parler de son cul ou de ses nichons et de ce que j'aimerais faire avec. En même temps cette fille était magnifique, un corps voluptueux avec des formes harmonieuses. À croquer ! Enfin pour le peu que j'avais pu apercevoir. Car mademoiselle se la jouait prude, ses vêtements suggéraient sans montrer, comme le petit chemisier semi-transparent qu'elle avait ce soir. Pourtant le fait de toujours être avec Ali montrait qu'elle n'était pas si blanche que ça. J'avais beau adorer ma soeur je savais qu'elle était assez fantasque et...ouverte aux autres.

RésilienceWhere stories live. Discover now