Toute notre vie depuis la plus tendre enfance, on nous explique que nous sommes privilégiés, que nous vivons dans un monde utopique. Ça n'a pas toujours été le cas pour nos ancêtres. Nous devons notre vie paisible au gouvernement et à ceux qui l'entourent. Chacun doit faire de son mieux pour remercier cette société qui nous donne tant. Mon père m'a toujours dit que peu importe son travaille, d'un avocat à un éleveur de bétail, on détient tous une importance primordiale. Nous sommes des citoyens égaux et utiles. Pourtant je n'ai qu'un seul rêve en tête; poursuivre mes études à la capital et y travailler par la suite. Même si avec mes notes et mon travail acharné j'ai toutes mes chances, cela ne m'empêche pas d'avoir peur d'échouer. La concurrence est rude.
En pensant encore une fois de trop à mes études, je marche tranquillement dans l'une des rues étroites de Green Kelly. C'est ma ville natale, l'une des quatre qui entourent la capitale Brown. Jusqu'à ce qu'un gros chêne vienne me barrer le passage: un cul de sac. Je fait alors demi tour. Les arbres sont partout à Green Kelly. Et comme c'est un acte criminel d'en abattre un, toute les constructions, que soit les rues, les railles d'un train ou un quelconque bâtiment, sont construits dans le but de ne gêner aucun arbre quel qu'il soit. Pour cause, la plupart du temps les maisons ont de drôles de formes tandis que les rues sont rarement droites. Je me dis souvent que nous sommes chanceux d'avoir autant de végétation. Sans ça, la ville aurait une bien triste mine. Tout ce que l'homme construit est peint dans des teintes de gris qui contrastent parfaitement avec toute la verdure qui fait parti intégrante du décor. Les panneaux solaires sont également très nombreux. Chaque toit en est recouverts. Le soleil est tellement présent qu'utiliser une autre énergie serait quasiment inutile. Je continu mon chemin sur un trottoir près d'un des rares parking de la ville. J'ai toujours rêvé de passer mon permis et conduire un jour une voiture électrique. Mais c'est un peu inutile, une seule voiture est autorisée par ménage et je préfère utiliser mon vélo ou les tramways. En plus il n'y a pas tant de route que ça dans cet état. Ma balade me mène au bord la grande rivière. J'ai l'habitude d'y courir tout le long chaque matin. De l'autre coté de celle-ci se trouve l'immense parc d'élevage d'animaux composé par exemple de moutons, de poules ou de chevaux. Ça doit être plutôt dur de s'occuper d'autant de bête surtout dans un si grand espace. C'est beaucoup de responsabilités. La loi punit sévèrement les personnes qui maltraitent les animaux.
Mais j'y pense, pourquoi n'y a-t-il personne ?
Aucun bruit de pas, pas même un murmure. C'est toujours calme, mais jamais à ce point là. Je continu ma traversée, quittant la rive pour rejoindre la place principale. Il y aura forcément du monde là-bas. J'entend des voix familières, des rires d'enfants, je décide alors de changer de destination pour trouver d'où elles proviennent. Je suis les voix jusqu'à me retrouver dans l'air de jeux à côté de l'école primaire. Devant moi, trois enfants, que je connais pour ainsi dire par cœur, jouent sur la pelouse. Comment est-ce possible? Pourquoi sont-ils si jeunes? J'ai dû faire un grand saut dans le passé !
-Bon maintenant on joue aux aventuriers! impose April, qui durant notre enfance aimait diriger.
-Non, lui répond sèchement Edward.
-Toi tu t'es jamais d'accord de toutes façons ! Reprend celle-ci en se tenant les hanches.
-C'est pas de ma faute si tu choisis toujours des jeux stupides, lui répond-il avec son éternel indifférence ajoutée d'un haussement d'épaule.
-C'est toi qui es stupide ! réplique la fillette désormais en colère.
-Commencez pas les gars, dit Cameron essayant de ramener la paix comme il le faisait si souvent.
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Les Yeux Du Paradis
Novela JuvenilJ'étais cette fille, une lycéenne qui travaillait dur, dans l'espoir un jour de pouvoir travailler à la capitale, qui avait une famille, des amies, une maison. Naïve était le mot parfait pour me décrire. Je menais une existence paisible, déjà toute...