Où Blaise n'a pas de serviette

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-J'y crois pas ils sont vraiment venu, s'exclama Pansy, un sourcil haussé.

Personne ne lui répondit.

Hermione contemplait timidement la grande salle commune qui servait de repère au Serpentard. Elle ne s'y était jamais rendue et avait toujours imaginé un vague trou à rat glacial. Enfait, elle semblait confortable avec ses grandes tentures vert sapin et ses fauteuils aux hauts dossiers couverts de coussins et de plaids dans les tons les plus variés de vert qu'elle ait vu de toute sa vie. Dans un coin, un grand feu crépitait, coloré en vert par un sort quelconque. Le tout avait beaucoup de charme mais une Gryffondor dans l'âme comme elle avait du mal à s'y sentir en sécurité.

Ron lui pressa l'épaule, comme pour la rassurer. Cela la ramena à la réalité. Et elle pu contempler la scène qui l'entourait.

Pansy Parkinson, en sous vêtements et tee-shirt de quidditch visiblement volé à Draco, était assise sur le rebord d'un accoudoir, un livre a la main. Elle ne portait aucun maquillage et ses cheveux noir corbeau étaient ramenés en simple chignon mais elle était sublime, comme toujours.

Draco, lui, était affalé sur un canapé, ses cheveux blonds mouillés lui collant au front. Il était pelotonné sous un plaid comme un bébé et souriait d'un air satisfait. Il ne la regardait pas.

Blaise n'était pas là. Ça c'était bizarre, pensa Hermione avant de le voir débarquer, vêtu de...rien enfait, son corps musclé totalement trempé.

-Pansy, elle est ou ta serviette trop douce là? interrogea-il

Elle ne répondit pas, apparemment trop occupée à le fixer ce qui n'avait même pas l'air de le gêner. Cela fit penser à Hermione que ça devait être normal pour ces trois là. Elle s'imagina une seconde faire ça avec Ron er Harry et la vision qu'elle eut la fit rire nerveusement.

-Les draps de bain de Draco c'est trop pas agréables, repris Blaise, puis, se rendant compte de la présence des gryffondors: Oh, salut les mecs. Et les filles. Hehe.

Ron et Harry échangèrent un regard mi-amusé mi-consterné. Neville lui avait l'air paniqué. Ginny souriait à pleine dents et Clémentine tentait de déguiser son fou rire en toux.

Personne ne disait mot ou ne se regardait, seul Draco avait levé les yeux vers Blaise avec un sourire amusé du malaise qu'il avait instauré.

-Bon, dit Hermione d'un ton qu'elle voulait ferme. Dites-nous franchement ce que vous attendez de nous.

-J'préfère qu'on parle d'égal à égal, répliqua Blaise sans même se cacher.

Ron hoqueta de stupeur.

-Alors vas t'habiller, Blaise, répondit Hermione, pas d'humeur à flirter.

-Oh, tu sais très bien que ce n'est pas ce que je voulais dire, ricana-il en la regardant.

-Mec, laisse ma copine tranquille, s'exclama Ron d'un air irrité.

-Ne t'inquiète pas, je ne touche pas aux copines de mes amis, Ronnie.

-On n'est pas amis, répliqua sèchement Ron de plus en plus énervé.

Les Gryffondors regardèrent la scène sans rien faire. Ils étaient habitués au comportement sanguin de Ron mais Hermione voyait bien qu'ils n'étaient pas vraiment de son côté. On pouvait presque lire leurs pensées. Ils trouvaient le sarcasme de Blaise marrant et auraient, eux, juste répliqué aussi par du sarcasme.

Blaise regarda Ron sans se départir de son sourire. Cette fois c'était un vrai sourire malicieux de Serpentard.
Hermione soupira. Pas question de laisser son petit ami dans cette situation gênante. Elle allait devoir dire les choses franchement.

-Draco, je dois te parler, dit-elle.
-Qui t'as dit que je parlais de toi? répondit Blaise à Ron au même moment.

Tout le monde échangea des regards étonnés.

Neville pencha la tête, étonné, Ginny fronça les sourcils, perplexe, Harry haussa les épaules, amusé, Pansy sourit, malicieuse, Blaise se mordit la lèvre, impatient mais Hermione n'eut pas le temps de voir la réaction de Ron car Draco lui fit signe de la suivre.

Il n'avait pas dit un seul mot depuis l'arrivée des Gryffondors. Peut-être attendait-il ce moment pour parler.

Il lui ouvrit la porte de sa chambre sans un mot et s'assit sur son bureau.

Elle resta debout.

-Je n'en ai pas pour longtemps, dit-elle.

-Hermione, répondit-il, enfin.

un dramione de plus (aïe) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant