Je l'ai touché dans le coeur

XVIII

pdv Antoine

J'ai merdé, j'ai totalement merdé, pendant 1 an.

J'aurais tellement pus lui donner plus ,lui donner tout l'amour que je pouvais, la couvrir d'attentions, la remplir de bonheur mais je l'ai touché dans le coeur,j'ai brisé sons coeur, je l'ai démoli, je l'ai piétiné, je l'ai bousillé, son putain de coeur qui était déjà tant abimé, je n'ai fais qu'empirer son état.
Un jour elle m'a dit qu'elle souffrait, que c'était terrible dans sa tête mais ce jour là je l'ai pas écouté j'avais des rimes dans la têtes. J'ai ce putain d'ego qui m'a toujours faits passer des choses futiles avant elles.

Je m'en veux tellement bordel.

Sa fais 4 jours qu'elle est partie, 4 jours que je n'ai quasiment pas dormis tellement je cogite la nuit, 4 jours que je n'ai vu personne.

J'ai trouvé son journal, dans sa table de chevet comme elle me l'avait indiqué dans sa lettre, je ne savais pas qu'elle souffrait autant de notre situation, j'aurais aimé lui dire des mots si beaux qu'ils l'aurait fait rester, j'aurais aimé être dans sa tête pour comprendre son mal-être, j'aurais aimé soigner ses plaies intérieur et lui dire que j'était là, que je l'aimerais pour toute la vie, mais c'est trop tard, elle est partie en ne laissant qu'un trou béant dans ma poitrine, je sais se qu'elle ressentait maintenant, je m'en rend compte, cette sensation de n'être plus qu'une coquille vide, le néant, le mal de l'âme, la sensation du coeur qui se brise, l'abandon.

Elle me souriait tout le temps alors que tout s'écroulais autour d'elle, elle était tellement forte, tellement saine. J'ai foutu le peu de bonheur qu'il lui rester en l'air.

Je n'ai jamais autant pleuré, je pourrais remplir une piscine avec tout les torrents de larmes qui se sont écoulés de mes yeux.

Un bruit me sors de mes sombres pensées, c'est quelqu'un qui toque à la porte mais je n'ai pas envie d'ouvrir, je ne veux voir personne, sauf elle.

La personne entre dans mon appartement sans mon autorisation et je peux reconnaître que c'est Yassine au son de sa voie qui m'interpelle en allumant la lumière ce qui me brule la rétine sur le coups.

-Antoine, tu peux pas rester comme ça.. ,me dit-il doucement après s'être assis par terre à coté de moi.

Je ne lui répond pas, le sanglot qui occupe ma gorge depuis 4 jours étant trop puissant pour libérer un mot.

-Tu sais, elle aurait pas voulu que tu restes comme ça, ça lui aurait fait de la peine, il faut que tu te relève pour elle, qu'elle soit fier de toi, je sais que tu l'aimes et je suis personne pour juger le mal-être que tu peux ressentir mais ce que tu fais là, te laisser périr dans ton appart ça n'arrangera en rien la situation et ça la fera encore moins revenir, je sais pas vraiment si tu t'en rend compte mais c'est fini maintenant, elle n'est plus là. On est tous triste, surement moins que toi mais ça nous fait de la peine aussi de te voir dans un tel état.

Je ne répond toujours pas et laisse les larmes perler silencieusement sur mes pommettes.

-Aller, debout, on va faire du skate ça te changera les idées.

-Ils ont retrouvés le corps?, demandais-je en laissant échapper le sanglot qui me serrait la gorge.

-Quoi ?, je relève doucement la tête vers lui, il fronce les sourcils.

-Elle c'est jetée dans la Seine, il aurait du retrouver le corps.

-Comment tu sais ça ?, dit-il en se rasseyant à mes cotés.

-Elle avait un journal ou elle écrivait toute ses pensées et dans sa lettre elle m'a dit que je devais le lire si je voulais comprendre ce qui l'avait poussé au suicide et sur la dernière page elle le dit.

-Je crois pas qu'ils aient entamé les recherches enfaite..., il baisse la tête.

-Pardon? Ils l'ont pas cherché ?

-Non, enfin j'en sais rien on a été les prévenir avant hier mais on a pas eu de nouvelle encore...

J'ai envie d'exploser, de tout casser. Bordel quelqu'un se jette dans un fleuve en plein Paris et ils font rien pour retrouver le corps, si les gars n'auraient pas prévenu la police ils auraient laisser son corps pourrir dans l'eau, c'est ça ?

-Je te préviendrais des qu'on en saura plus t'inquiète frère, tu veux bien qu'on bouge ?

-Je veux bien qu'on aille manger quelque part mais je veux pas faire de skate pour l'instant.

-D'accord aller, viens.

Je me lève un peu fébrile avec la tête qui tourne, je pars me doucher rapidement et déglutis en voyant mon reflet dans le miroir de la salle de bain, j'ai une mine horrible, les yeux gonflés, les joues et le nez rouges.

Elle est partout, ses affaires sont encore sur le bord de l'évier, ses tas de shampoings sur les bords de la baignoire, sa brosse à dents, je nous revois, 5 mois auparavant, elle entrain de se maquiller et moi passer mes bras autour de sa fine taille pour embrasser sa joue.

Une larme de plus s'écoule sur ma joue, je n'y arriverais pas, pas sans elle.

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Bisous les gars ❤