L'ENFANCE

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Cettehistoire, bien que fictive, pourrait arriver à n'importe qui. Mêmevous. Vous suivrez la vie d'Oyana. A travers ses péripéties vousarriverez peut-être à vous reconnaître.
Toutcommença la nuit du 6 août 1997 où une petite princesse pointa lebout de son nez dans la clinique Jeanne d'Arc à Paris, ce trésorfaisant naturellement la joie de ses parents et de sa famille.

Chapitre1

Unedouleur lancinante me perfore la poitrine. Je ne peux m'empêcher depleurer et de hurler jusqu'à ce que je n'aie plus de force. Jesens de l'agitation autour de moi, beaucoup de personnes me prennentdans leurs bras. Puis soudain le calme. On me pose sur une surfacechaude et apaisante. La sensation m'est familière, j'ai l'impressionde connaître la personne sur qui je suis. Elle me parle d'une voixdouce et rassurante.

« -Machérie, tu es magnifique. Je t'aime tellement. Ma petite Oyana... »

Oyana...Cemot se répète dans mon esprit encore embrumé. Il résonne commeune mélodie. Mais que signifie-t-il ?

Despersonnes s'approchent de moi et de cette voix. Ils sourient et ontbeaucoup d'objets dans leurs bras. Un en particulier attire monregard. De mon point de vue il à l'air doux. Il est gris et rose. Unhomme le prend dans sa main et le tend vers moi. Il le dépose àcôté de ma tête, sur le ventre de la personne sur qui je suis.L'odeur très forte de cette même personne s'en dégage. C'estprenant, j'ai l'impression de ne jamais pouvoir me passer de cetteodeur. C'est comme si ce besoin m'était vital. Depuis ma naissance,il y a quelques heures, c'est de loin le sentiment le plus fort quej'ai ressenti. Je veux que ce moment ne s'arrête, jamais.

Letemps passe. Me voilà âgée de quatre ans, demain c'est la rentréeà l'école maternelle. Je n'ai pas spécialement envie d'y aller. Jen'ai pas envie de partir de ma chambre, je ne veux pas quitter mesjouets. Ils sont comme un refuge pour moi. Surtout quand maman ettonton se fâchent. Des fois je les entends et j'ai l'impressionqu'ils parlent de moi mais je ne suis pas sûre. Maman parled'addiction, je ne suis pas trop sûre de savoir ce mot. Tonton luirépond souvent que « Ce n'est pas de ma faute si elle aimejouer. C'est ancré en elle. Une addiction ne se contrôle pasvraiment ! »

J'aimeraicomprendre ce qu'il veut dire par là. Je veux être grande poursavoir. Je devrais peut-être demander à maman. Je descends doncdans le salon pour parler avec maman :

-Maman ?

-Ouima chérie ?

-Quandtu te fâches avec tonton Jules, tu parles de quoi ?

-Rienqui te concerne, et puis ce sont des affaires de grands. Je t'aidéjà dis de ne pas te mêler de ce qui ne te regarde pas.

Jeretourne donc dans ma chambre. Ça m'énerve quand maman nem'explique pas les choses, je pense être capable de comprendre leschoses. Tonton m'a déjà dit que j'avais un esprit mature. Sur lecoup je n'avais pas compris ce qu'il voulait dire, mais après il m'aexpliqué et il à dit que je suis capable de comprendre des chosesque les enfants de mon âge ne peuvent pas. Je pense être différented'eux justement. Quand je vais au parc et que je croise des copains,ils ne comprennent pas ma façon de penser ou de m'exprimer. Ils metrouvent vraiment différente mais je crois que ce n'est pas de façongentille qu'ils me disent ça. Ça m'attriste un peu, je veux avoirdes amis. Je ne veux pas jouer seule. Espérons que demain, à larentrée scolaire, tout se passera bien.

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⏰ Last updated: Mar 02, 2018 ⏰

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