Avant même que je m'en rende compte, minuit sonne à l'Église du village, j'ai passé près de 3h à relire avec envie et curiosité ce puits de question à laquelle nous avons partiellement répondu en classe.
Je regarde rapidement mon téléphone avant d'aller dormir, il affiche 3 messages non-lus d'Hélo.
Dans le premier, elle me demande de la tenir au courant quand j'aurais atteint le chapitre de l'art, pour que je l'aide. Dans le deuxième, elle me demande si je suis toujours éveiller, et dans le dernier, elle m'annonce qu'elle abandonne les révisions pour ce soir, et qu'on en parlera demain.
Je tape rapidement un message d'excuse pour ne pas avoir répondu plus tôt, puis je vais me coucher.
Le temps passe, les heures s'écoule à une vitesse que je qualifierais d'inconnue, je ne sais pas quelle heure il est. Mais je jurerais qu'il c'est écoulé près d'une heure. Impossible de trouver le sommeil, trop de questions tourbillonnent dans ma tête. Ce n'était probablement pas une bonne idée de finir la soirée par de la philosophie.
Pendant un moment assez conséquent, je me contente de tourner et virer dans mon lit, à la recherche d'une position assez confortable pour que je m'y tienne.
Ma couette décrit de grande vagues dans les airs tandis que je l'envoie valdinguer dans tous les sens avec mes pieds, afin qu'elle aussi adopte une position qui me convienne. Au final j'ai trouvé comment je dormirai ce soir. Bras et jambes écartés, pour prendre toute la place disponible. On pourrais presque penser que j'ai fait un immense plat en plongeant sur mon matelas, et qu'un passant bienfaisant (ou particulièrement gêné par la scène), à décider de recouvrir cet échec cuisant avec une couette.
Rah ! Ça fait trois heures que j'essaie de dormir, et quasiment une demi heure que je suis allongée sur le ventre, en étoile de mer. A force de rester dans cette position, je me sens pareil à une baleine échouée. Et puis pour l'amour de mon sommeil ! Qui est l'abruti qui a allumer une lumière dans l'escalier ?
Et surtout, comment à-t-il eu l'horrible idée de faire en sorte qu'elle soit rouge ! Le rouge excite les taureaux, tout le monde le sait ! Vu l'agacement que je ressent à ce moment, je croit avoir trouvé mon animal totem.
Probablement papa qui s'est trompé d'ampoule au supermarché. Je ne me souviens pas qu'il y ait quoi que ce soit à la maison pour faire une lumière rouge, et c'est la seule explication qui me vient en tête.
On se croirait dans une chambre noire, là où les photos étaient développées avant le numérique.
Bon, il faudra bien que quelqu'un l'éteigne cette lumière. Je me lève donc pour éteindre cette fichue ampoule satanique...
... J'ai dit : Je me lève pour éteindre cette FICHUE AMPOULE ! ...
Mais... Mais bon sang !
Je n'arrive pas à bouger ! J'essaie de plier mon bras pour prendre appuie et me lever, mais rien n'y fait, impossible de le bouger ! Il reste coller au matelas. J'essaie de voir si je peut bouger le reste de mon corps, mais rien ne réagis ! Mon corps reste inerte, j'ai l'impression d'être une statue de pierre, ou un mannequin en plastique, comme on peut en voir exposé dans les magasins.
Le stress monte, l'angoisse la suis de très près, ma respiration est haletante, j'ai envie de crier ! Je sens le cri remonter ma gorge, brûlant, douloureux, il n'attend qu'une chose, envahir l'espace dont il manque cruellement dans ce corps. Mais au moment où il aurait du sortir, aucun son ne se produit. Ok, ça y est, je panique ! Me voila paralysée, incapable de me défendre, ni d'appeler à l'aide.
Une minute, j'ai bien pensé « incapable de me défendre » ? Me défendre de quoi ? Il n'y a rien ni personne dans la chambre.
Pourtant, je sens que je suis en danger. Un danger imminent, un danger de mort. Ce qui ne fait qu'accroître la peur qui m'a envahi. Une menace invisible et pourtant bien présente.
Soudain, je me relève en position assise sur mon lit, puis je bat des jambes pour me coller contre le mur, le souffle court, le cœur battant.
La panique encore bien ancrée dans mon esprit, la lumière rouge a disparue. La sensation de danger aussi, j'ai retrouvé le contrôle de mon corps.
Je m'enroule dans ma couette, toujours plaquée au mur, je regarde l'heure sur mon téléphone : 3:02.
L'événement n'aura duré que deux minutes, pourtant, j'ai l'impression qu'il c'est passé le triple. Encore fébrile, j'allume ma lape de chevet, je ne me sent plus en sécurité dans l'obscurité.
La nuit noir de l'extérieur a fait place à une nuit blanche ici.
Le lendemain, je suis totalement crevée, mon corps bouge au ralenti, et la fatigue alourdi mes paupières, souligné par un large fossé creusé sous mes yeux. Je me prépare pour aller au lycée et, à peine installer dans le bus, un voile noir recouvre ma vision. Je plonge dans l'obscurité qui m'a tant effrayé quelques heures auparavant.
-------------------------------------------------------------------
Merci d'avoir lu ! Si la lecture vous a plu, n'hésitez pas à le dire dans les commentaires, à me suivre et surtout, parlez en autour de vous ! S'il y a des choses qui vous ont particulièrement plu, ou au contraire des passages que vous avez moins aimez, faites m'en part dans les commentaires également ! À bientôt ^^
Valentin.A
![](https://img.wattpad.com/cover/95450291-288-k620488.jpg)
VOUS LISEZ
Loin du pire des Enfers (2ème aspect): Atonie cauchemardesque
TerrorMarine ne veut pas aller dormir, elle a peur. Pourtant, elle n'est plus une enfant pour faire ce genre de caprice. C'est une adolescente tout ce qu'il y a de plus normal. Du moins, en apparence. Quelque chose la terrifie dans l'idée d'aller dormir...