Leur Vie

Vendredi 14 mai, 18h00 [Salomé]

J'attendais toujours mon bus, qui était en retard, comme d'habitude. Cela dérange la plupart des gens mais pas moi. Cela me permet de penser et de réfléchir à toutes sortes de choses. Les gens ne prennent pas le temps de penser, je veux dire de penser à des choses biens. Ils travaillent, gagnent de l'argent et passent leur vie à essayer d'être heureux. Ils ne voient pas que le bonheur est juste là, devant eux. Ils n'ont qu'à s'arrêter un peu, prendre le temps de réfléchir et de s'évader. Mais les gens sont comme ça.

Je m'égare un petit peu. J'attendais mon bus depuis maintenant un quart d'heure, je revenais de chez Aline, une bonne amie du lycée. J'étais là assise sur un banc sous l'abri bus. Quelque chose me perturbais. Il y avait un bout de papier par terre, et quelque chose était inscrit dessus. Vous me prenez sûrement pour une folle d'être perturbée pour si peu, mais ma curiosité était telle que je ne pu m'empêcher de le ramasser. Quelque chose était inscrit dessus. Je n'avais qu'à l'ouvrir et lire ce qu'il y avait écrit mais je trouvais cela bien trop simple. Je décidai donc d'attendre d'être chez moi pour l'ouvrir. J'aimais bien me lancer des défis, et même si cela était un simple bout de papier, je voulais faire durer le temps, et mettre ma curiosité à l'épreuve. En plus, cela faisait travailler mon imagination, et j'adore ça. Mon bus était là.

A la maison, à mon grand regret, ma sœur était là. Le fait qu'elle me ressemble comme deux gouttes d'eau m'énervait à un point ... Alice est mon identique au point de vue physique, mais Dieu merci, pas au point de vue caractériel. Alice ne penses qu'à sa popularité, à sa coiffure et à sortir avec le mec le plus « in » du moment. Elle me fait pitié des fois. Tout le temps, en fait.

J'ai directement filé dans ma chambre. Mes parents n'étaient évidemment pas là, mon père devait être à une réunion d'affaire, et ma mère chez une amie. Ma mère traine souvent chez une soi-disant amie ces temps-ci. J'sais pas ce qu'elle magouille, mais j'm'en fous en fait.