Fruit de la passion

Chapitre 1

Jacob Black. Où est-il ? Je sais qu'il se passe quelque chose. Mon coeur se sert, je sens qu'il est en train de quitter ma tête mais pas complètement. C'est étrange je pense que... il est en train de s'imprégner de quelqu'un. Non... Pourquoi fait-il ça ? Il faut qu'il arrête ! Que...

Je me relève en sursaut et me prends la tête entre les mains. Ce cauchemard me hante depuis quelques temps et honnêtement je ne vois pas encore de qui Jacob pourrait s'imprégner. Je ne sais pas pourquoi j'y pense comme ça. Certe je ressens une sorte... d'attirance pour lui mais j'ai l'impression qu'il est dans ma tête ou presque.

Moi (énervée): rah j'aimerais dormir pour une fois !

Leah (ensomeillée): va faire tes insomnies plus loin Lanah. Je veux me reposer moi.

Moi: c'est ça, Lee-lee. J'me tire. Mais retiens bien que c'est pas parce que tu as quatre ans de plus que moi que tu peux me diriger !

Leah: tais toi ! Je connais ton discours petite rebelle, laisse moi tranquille.

Je jure et pose mes pieds nus sur le sol avant d'attraper des vêtements au vol pour sortir de la chambre. Le plancher ne craque plus sous mes pas, j'ai pris l'habitude de ne pas marcher sur les planches fragiles et puis je suis plus légère et petite que les autres.

Faire 1m73 peut paraître grand, pour les personnes normales ça l'est sûrement oui. Mais dans la tribu Quileutes je suis évidement la plus petite. Leah fait 1m77 au moins.

Je vais à la salle de bain et entre sous la douche une fois nue. J'observe mes mains et le reste de mon corps. Quand on voit ma peau caramel tout à l'air absolument normal. Seulement en apparence. Mes muscles finement taillés ne permettent pas de se dire que je me transformer en une louve presque aussi grande qu'un humain de taille adulte, malgré que je sois dans ce cas là encore la plus petite.

Quand je suis sèche, j'enfile un short en jean noir et un léger pull noir dont je remonte les manches jusqu'au coude. Je crois mon propre regard dans le miroir. J'ai les yeux clairs, couleur noisette et des longs cheveux bruns et ondulés m'arrivant en bas du dos.

Je mets mes baskets et descends à la cuisine pour manger un des énormes muffin que Emily nous fait tout le temps. C'est la femme de Sam et pourtant c'est une humaine. Elle a le visage balafrée a cause de son mari qui n'a pas su se contrôler alors qu'elle était trop proche.

Embry (joyeux): salut Lan'

Moi (sourire): Hey Emb'

Embry: reviens à l'école de la réserve steuplais!

Moi: euh... Nan.

Embry: comment je m'amuse moi hein ?

Moi: je suis sûre qu'il y a des clowns plus intéressants ou intéressantes d'ailleurs, que moi la bas.

Embry: dis pas de connerie tu sais très bien que je préfère que ce soit toi. Tu sais ce qui me fais rire.

Je m'approche de lui et pince sa cuisse musclée. Il fait un bond en arrière et je ris.

Moi: et aussi ce qui te fais chier.

Embry (air légèrement inquiet): et puis tu te retrouve seule au milieu des Callen...

Je lui enfonce légèrement l'index dans la joue en souriant.

Moi: chui pas un proie. Je suis capable de me défendre. Et puis même, ils ne rompront sûrement pas le traité. Et je ne sais pas si ils reviendront.

Embry: j'espère que tu as raison...

Il s'éloigne légèrement ce qui me laisse l'occasion de le détailler rapidement. Il est grand, 1m95 et à a peu près le même physique que les autres Quileutes, peau caramel, yeux et cheveux bruns coupés courts. Il est habillé avec juste un pantacourt en jean, laissant apparaître ses muscles et son tatouage de la tribu sur l'épaule droite.

Je tourne la tête quand Jacob entre dans la pièce, dans la même tenue que Embry et mon coeur s'emballe. Il a le même âge que nous mais en taille fait 10cm de moins que mon ami.

Jacob: salut les gars.

Moi: saluuut !

Embry: Bonjour.

Moi: je vais vous laisser les garçons parce que le lycée est plus loin que l'école de la réserve.

Embry: raison de plus pour revenir.

Moi: Emb'....

Jacob: mmh.. Il a pas tord. Imagine que tu perde le contrôle la bas ?

Moi: vous vous inquiétez pour rien. A ce soir !

Je prends mon sac et avale la fin du muffin avant de sortir dans l'air humide. Je cours jusqu'au lycée, bien contente de la vitesse supérieure à la normale que je garde sous forme humaine. Je sais que je suis en retard. Oups. Ça fait pas très très longtemps que j'ai changé d'établissement mais mon nombre de retards est... bah j'ai arrêté de les compter.
Je toque a la porte et entre dans ma salle sous le regard des élèves et du prof.

Moi: désolé du retard.

Mr Maths: c'est ça, va t'installer et sors tes affaires.

Je m'assois au fond, a côté de Bella et elle me jette un petit coup d'oeil intrigué.

Bella: je ne comprends pas comment tu fais pour t'habiller si peu. Il fait froid dehors.

Moi: je n'ai pas froid. Combien de fois devrais-je le répéter ?

Elle frissonne a la vue de mon short et je souris. Bella est assez petite, la peau très blanche et des yeux foncés. Ses cheveux sont bruns et lui arrivent un peu plus bas que les épaules. Je crois que... elle est totalement amoureuse d'Edward Callen. Ça pourrait d'ailleurs devenir embêtant.

Bella pose sa main sur mon bras pour ramasser son stylo mais elle la retire presque immédiatement. Je me rends compte seulement maintenant que j'avais réussi à éviter tout contact jusqu'à maintenant.

Bella: mais tu es brûlante! Tu as de la fièvre ?

Moi: non. Laisse tomber, c'est normal chez moi.

Bella (pensive): Jake était aussi chaud avant qu'il arrête de me voir...

Je détourne légèrement les yeux, me rappelant qu'elle est en dépression depuis que les Callen ont disparus du jour au lendemain. Nous c'est plutôt bon mais bon depuis elle n'a plus l'air d'avoir encore le gout de vivre.

Moi: ça te dirais de sortir ce soir ? Pour te changer les idées.

Bella: j'ai pas trop la tête a ça...

Moi: oui je sais justement. Si tu sors pas je viens chez toi.

Bella: Lanah...

Moi: je vais pas te laisser sombrer a cause de ce type.

Elle ne me réponds pas et je me doute qu'elle ne voudra rien faire. Tant pis, j'irais chez elle. On finit les cours de la matinée et on rejoint les autres au self. Un garçon s'approchede moi avant que je ne prenne mon plateau et il me pousse violemment. Je le regarde, ahuri et il sert les doigts.

??: c'est toi qui a lancé cette rumeur salope ?!

Moi: de quoi tu parle connard ?!

??: fais pas l'innocente !

Il m'attrape le bras et me tire d'un coup sec pour me relever puis me balancer a moitié contre une table. Je pousse un cri avant de me mettre sur mes jambes et de le regarder avec un air assassin. Un grognement sort de ma gorge sans que je puisse rien y faire et je me sens peu à peu perdre le contrôle.

Je lui donne un coup de poing dans la mâchoire en partant, sortant du réfectoire en courant pour rester sous forme humaine. Ma respiration est saccadée et des gouttes de sueur coulent dans ma nuque. Il faut absolument... que je me calme.