17 janvier
Je t'ai dit de ne pas t'en faire, ok?
Mais tu as le droit de savoir.
Je suis désolé, tu me soutiens et moi je te rejette. Excuse moi.
Après avoir annoncé à mes parents mon homosexualité, ma mère est devenue toute rouge et mon père a quitté la pièce.
Ça a duré une bonne dizaine de minutes avant qu'il ne revienne pour me gifler.
Puis après, je sais pas trop ce qu'il m'a dit. Ma mère pleurait dans un coin de la pièce et mon père continuait de m'insulter de choses dont je ne connaissais même pas le sens.
C'était une catastrophe. Tout ce que j'avais imaginé de pire s'était passé
.
Pourtant, leur meilleur ami avait un fils homosexuel, pourquoi cela ne leur posait pas de problème? Peut-être qu'ils ne supportaient juste pas le fait qu'ils partagent le même sang qu'un homo. Que moi.Ma mère ne m'a adressé aucune parole et est partie dans sa chambre.
Mais mon père, lui, n'a pas lâché l'affaire.
Il demandait au bon dieu pourquoi il avait eu un fils comme moi, puis il me disait que j'étais la honte de la famille. Quelle famille, haha, d'après lui je n'en fais plus parti.
Alors il m'a à nouveau giflé, cette fois-ci sur l'autre joue couverte de larmes, puis il m'a regarde droit dans les yeux et m'a dit :"Pas de pd sous mon toît. Tu degages de la maison."
Alors voilà comment j'en suis arrivé là. J'ai pris mes affaires et j'ai quitté la maison sans dire un mot.
J'ai marché, longtemps marché et j'ai fini par glisser contre un mur, abrité par un tunnel, pour m'endormir.
Le matin, j'ai pensé à toi.
Alors j'ai sorti ton papier de mercredi et j'ai envoyé un message à ton numéro.
Tu n'avais pas l'air de répondre alors j'ai vagabondé dans la ville, le visage trempé par mes larmes.
Puis je suis arrivé devant un refuge de SDF. Je suis entré et j'ai passé la nuit au chaud.
Le lendemain, j'ai appelé tout ceux que je pouvais appeler mais personne n'a sû m'aider.
Sauf une personne.
Ma tante Hélène.
Elle m'a promit de m'accueillir chez elle. Je crois qu'elle est gentile.Alors voilà ma situation.
Je vais vivre chez ma tante. Mais le truc, c'est qu'elle habite dans le nord.Je pars ce soir.
Ne sois pas triste et ne t'en fais pas.
Tout va bien aller pour moi.
Je vais tout recommencer.
Un nouveau lycée, de nouvelles têtes, un nouveau chez moi, mais cette fois-ci tout sera différent.J'assumerais ce que je suis vraiment.
Sans toi, je n'aurais jamais pu savoir qui j'étais.
D'un papier stupide posé sur ce banc, j'en suis arrivé à me découvrir moi même.Rien ne me manquera de mon ancienne vie.
Sauf ce banc,
ces papiers,
et toi.Je ne t'oublierais jamais, Eden.

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Bancal
Teen Fiction"Un mec ? Non... je suis une fille. Oui une fille. Alex est un prénom de fille, je ne vois pas comment tu peux douter ! Mais ce n'est que moi. Tu es un peu plus stupide que je ne le pensais. Dommage." Ainsi Eden pensait se lier sentimentalement à...