94.Eden

29 8 0
                                    

23 janvier

C'est stupide, je sais.
Mais je ne peux pas m'en empêcher.
À toutes les pauses, je viens sur ce banc, par habitude.
Je mets ma main dans l'herbe fraîche et mes doigts cherchent le contact du papier.

Mais il n'y a que les miens.
Ceux que tu ne liras jamais.

Je parle comme si tu étais mort. Non, oh mon dieu.
C'est juste que j'ai trop honte pour t'appeler.
Je ne sais pas quoi te dire, en fait.
J'ai peur que tu m'en veuilles, que tu me dises que j'aurais dû te venir en aide en sachant que tu étais à la porte.
Mais je n'ai rien fait appart t'envoyer un ou deux petits sms merdiques.

Je me rends compte que je parle dans le vide.
Mais ça me donne l'impression que tu me liras un jour.

BancalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant