Dans le bus qui me ramène chez moi, je me laisse tomber sur un fauteuil, avec mes écouteurs dans les oreilles. Le trajet n'est pas long, mais, durant le voyage, d'adrénaline acquise quelques heures plus tôt s'en va, laissant place à des douleurs. Ah ! Les courbatures ! Ça ne m'avait pas manqué ! Pourtant, quand j'étais plus petite, ces crampes n'étaient rien d'autre que la preuve que je m'étais dépassé lors d'un entraînement. Et je m'en vantais durant des jours entiers ! C'était la belle vie... maintenant, Je me rends compte que mes efforts ont souvent était vain. Mais, je pense trop ! Tellement que je n'ai pas vu le bus s'arrêter, heureusement, je suis sortie à temps. Je dévale en courant la pente qui va jusqu'à chez moi. Je ne m'arrête seulement quand je me retrouve devant ma petite maison, à bout de souffle. La porte est en bois sombre, entourée de pierres grises claires que l'on retrouve aussi autour des fenêtres. Les murs sont eux aussi d'un gris pâle qui s'assombrit lorsque qu'ils sont humides. Le toit est recouvert d'ardoises, certaines tombent ou s'arrachent lors de gros coup de vent. En tout, cette chaumière possèdent une dizaine de pièces réparties sur deux étages sans compter le sous-sol qui nous sert de grenier et de cave en même temps. Je vais directement dans la cuisine où m'attend ma petite famille. Ils sont tous à table. Comme d'habitude, Ethan, mon grand frère aux cheveux bruns et aux yeux bleu, se trouve à la droite de mon père. Ce dernier est plus petit que son fils, ils ont tous les deux les mêmes yeux. En face de lui, ma mère, avec ses longs cheveux, bruns eux aussi, accroché en chignons. Ils se ressemblent tous les trois, mais moi, je ne leur ressemble pas vraiment. Mes cheveux sont plutôt chatain, et mes yeux sont d'un vert plus clair que ceux de ma mère. Apparament, je ressemble à mon grand-père, mais je ne l'ai jamais connu. À la gauche de ma mère, il y a une chaise vide, qui n'attend que moi. Je m'y assois rapidement et saluant mes parents.
《 On t'attendait ! Tu étais où ? me lance Ethan.
- À mon stage, pourquoi ?
- C'est quoi cette histoire de stage ? demande-t-il. 》Il tourne son regard vers ma mère qui est partie attraper le plat principal. C'est mon père qui répond à sa place.
《 Tu n'es pas au courant ? T'as soeur s'est inscrite à des cours de gymnastique sous forme de stage. Cette fois, c'est une semaine de cour, du 16 au 23 juillet, soit le matin, soit l'après-midi.
- Mais pourquoi tu continues la gym ? me demande-t-il, Tu as toujours été nulle. 》Il attend ma réponse, que je n'arrive pas à formuler. Ces propos sont justes, mais durs et ils font mal. Mes yeux fixent le font de mon assiette. Un froid c'est installé à table, en même temps qu'un silence de plomb. Mon frère décide d'y mettre fin en s'écriant :
《 Mais je plaisante ! Tu as raison de continuer !
- C'est vrai ! Et plus il y a de difficulté, plus on a dû mérite à la fin ! continue mon père. 》Puis ils continuent de parler gaiement, sans gène, sans problème. C'est comme s'il n'y avait pas eu ce moment de silence. Ma mère se joint à eux, elle aussi a oublié ce moment vexant que je viens de vivre. Tant mieux, non ? C'est sûrement car il faisait vraiment une blague. À moins qu'ils ne se moquent ouvertement de moi ? Il faut vraiment que j'arrête de me faire des idées, et que je règle ce problème de confiance en moi, car ça devient vraiment ridicule !
***
Nous avons terminer le repas et fait la vaisselle assez rapidement. Ethan est déjà parti rejoindre des amis en moto et mes parents vont bientôt partir travailler. Avant de partir, mon père m'appelle :《 Rose ? Ta professeur a appelée ! Elle m'a demandé si tu voulais faire la prochaine compétition de gym, ça t'intéresse ? 》
Dans mon esprit, je suis en pleine hésitation, mais je me contente de lui confirmer ma décision. Il faut que je me reprennent en main ! J'en ai marre, marre d'être dans le publique, marre d'êtres aussi nulle et marre de ne rien faire pour que cela change ! C'est à moi de faire les efforts, moi et moi seule. J'ai envie de réussir, ne serait-ce pas la clé de la réussite ? Mon père dépose ses lèvres sur mon front avant de partir son manteau et ses clés en main. Je ferme la porte à clé pour aller m'assoir devant mon bureau. Sur ce dernier gisent des tas de papier cadeau, de bonbons et autres confiseries. Certains datent de la veille, d'autres sont ici depuis des semaines. À côté, il y a un petit coffret en bois. Cette petite boîte est décorée avec des paillettes, entièrement customisé par ma petite cousine. Je l'adore, chaque fois que je la regarde, je revois une petite tête qui me sourit, avec ses petites lunettes qui cache des grands yeux bleu et gris : Émilia. Elle a toujours dit qu'elle voulait elle aussi faire de la gym, pour soit-disant faire comme moi.
Ce que j'aime moins, c'est ce que j'ai fait de son cadeau. À l'intérieur, se cachent de nombreux bonbons, qu'il m'arrive de manger en cachette. Très mauvaise idée. À cause de ces petits encas, mon hygiène de vie est devenu misérable, presque autant que mes capacités physiques. D'un geste brusque, j'envoie valser tout ce qui été en face de moi. Les gâteaux, les papiers et même le coffret en bois se retrouvent par terre. Je me répète que je dois changer de comportements si je veux réussir.《 Bon, j'ai une nouvelle chance, il est tant de reprendre les bonnes vieilles habitudes. 》
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Chronique D'une Gymnaste Ratée
Novela JuvenilLa vérité fait mal, mais il faut l'accepter. Mais Rose refuse de se plier devant le destin et decide de se battre. Entre ses espoirs, ses rêves et ses défaite, elle risque tomber de haut, mais rien ne l'empêchera de continuer.