Chaud, noir et corsé

Chapitre 4 - Confessions très intimes

Et voilà la suite ! Promis, le creek met du temps à arriver mais il arrive ^^

Merci pour votre soutien, bonne lecture ! :3

- Mais je comprends pas, pourquoi être jaloux ?

- Parce que c'est injuste ! Pour vous c'est si simple, vous avez découvert que vous êtes gays ensemble ! Un parfait petit couple bien mignon et heureux, bien enviable ! Pourquoi de mon côté le mec dont je suis tombé amoureux m'a gentiment répondu « non, désolé mais je ne suis pas homo » ? Hein ? Pourquoi moi je dois vivre ça et me découvrir tout seul, m'assumer seul, alors que vous vous avez vous ? Pourquoi les seuls gays assumés de mon âge sont déjà en couple et très bien ensemble ?! Pourquoi je devrais aller me briser le coeur à espérer que tel ou tel mec soit secrètement intéressé par les garçons tout en vous regardant vous tenir la main ?! POURQUOI ?!

Il se remet à pleurer sur la fin, et la suite n'est plus qu'un flot de mots décousus, déformés par les hoquets. Je suis absolument sidéré. Je n'imaginais pas qu'il en avait autant sur le coeur, ou que ma relation avec Tweek pouvait faire ce genre d'envieux. En pleurant, sa tête s'est lentement posée sur mon épaule, et je ne peux que le serrer contre moi, incapable de trouver quoi que ce soit à dire.

Ça continue pendant les plus longues minutes de ma vie et, lorsque ses pleurs commencent à s'arrêter, je le fais lentement lever la tête pour le regarder dans les yeux. Il comprend que je veux lui dire quelque chose et se redresse un peu, s'essuyant lamentablement. J'éclaircis ma gorge, très mal à l'aise.

- Tu sais, moi et Tweek, on est pas vraiment en couple hein...

Son visage n'est que pure surprise, il doit sûrement avoir la même tête que moi juste avant.

- On a essayé de vous dire qu'on était hétéros et que c'était juste les filles qui s'étaient mises en tête de nous caser. Et puis finalement on a décidé de jouer le jeu, pour être tranquilles. Et puis...

Sa voix est devenue extrêmement faible, étouffée par les larmes et les sentiments croisés.

- Et puis...?

- Et puis j'en sais rien... J'aime passer du temps avec lui, c'est mon meilleur ami, et ces derniers temps je me rends compte que ça me déplaît pas tant que ça d'être son mec-

Et je reçois une gifle phénoménale. Il me regarde dans les yeux avec un mélange de haine et de désespoir. Finalement, il me prend par les épaules avec une force que je ne lui connaissais pas et il approche lentement son visage reniflant, ses yeux perçant les miens.

- Idiot ! T'es qu'un putain d'idiot ! Vous avez cette chance inouïe de vous avoir l'un pour l'autre, d'être tellement meilleurs que les misérables comme moi ! Et vous gâchez tout en illusions !

Il pose son front sur le mien, les yeux fermés. Il essaie de maîtriser sa respiration, visiblement à bout de nerfs et soucieux de ne pas être entendu de tout le quartier. Il reprend un ton plus bas.

- T'es aveugle. T'es con et aveugle. J'ai vu les regards que tu lui fais, j'ai vu comment ta main cherche la sienne, tu l'aimes espèce d'abruti, tu l'aimes comme j'aimerais être aimé.

Et une fois les mots prononcés, je savais qu'il avait raison. Mais je fonds en larmes, m'écartant de lui et enfouissant mon visage dans mes mains.

Putain, je m'étais promis de ne plus jamais pleurer devant personne.