Chapitre 3 - Confronter le fanboy

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Allez, on va essayer d'arrêter de se planter et publier à une heure raisonnable du jour qu'on a dit ^^'

Encore merci pour vos votes et commentaires, ça me motive beaucoup ! Bonne lecture :3

Kenny est tout de même un gars particulier. Sa famille vit dans un véritable taudis, et pourtant sa chambre est parfaitement normale, c'est ça être digne. Apparement il n'aime pas beaucoup ses parents, et ça se comprend : c'est des alcoolos, ça crève les yeux, et je les plains, lui, son frère et sa sœur.

Je suis adossé contre la porte, les bras croisés, mon expression habituellement neutre. Lui est assis sur son lit, en face de moi, le visage complètement enfoui dans sa veste orange.

- Hmpf mpf mmmp-

- Je ne sais pas si les autres ont développé une technique ou s'ils n'en ont juste rien a foutre de ce que tu dis, mais je comprends rien, enlève ta capuche s'il te plaît.

Je l'ai interrompu assez sèchement, je me demande si je n'ai pas été trop méchant par rapport à mes propres standards. Après un moment de blanc, il s'exécute et baisse sa capuche. Il n'est pas moche, et sa tignasse blonde me rappelle celle de Tweek, je ne comprends pas pourquoi il cache toujours son visage. Il s'éclaircit la gorge et reprend.

- Donc Craig, tu voulais me parler d'un truc ?

Le sujet fatidique mis sur la table, je fais plus d'efforts pour rester neutre. Je décroise simplement les bras et plonge ma main dans ma poche.

- J'ai trouvé ça en classe pendant ma colle, tu m'expliques ?

Et je jette le carnet sur ses genoux. Son visage devient un vrai feu routier : il rougit vite en voyant le carnet (qui est étrangement tombé sur ses genoux à la page du fameux dessin vraiment embarrassant), puis ses yeux se lèvent vers moi et il se met à verdir puis blêmir. Son visage se décompose littéralement alors qu'il tente de bégayer une excuse. Je soupire en fronçant les sourcils.

- J'avais évité tout commentaire et question lorsque j'avais vu ce dessin dans ta chambre, après tout les japonaises les sortaient par paquets de trente, mais là je crois que tu me dois des explications, et à Tweek aussi sans doute d'ailleurs.

Sa lèvre supérieure tremble un peu puis il enfouit son visage dans ses mains, visiblement en pleurs. Je me décrispe. Non, là, même pour moi, c'est trop cruel. Je m'approche lentement et m'assois à côté de lui.

- Excuse-moi, je n'aurais pas dû être aussi agressif, je peux être un connard des fois. Mais s'il-te-plaît, tu peux m'expliquer ?

Kenny renifle bruyamment, sortant un mouchoir et se calmant lentement. Mon visage est toujours neutre, j'ai fait suffisamment d'efforts comme ça. Je vois finalement ses yeux rougis. Il soupire et ferme le carnet pour le mettre dans sa poche. J'entends encore quelques hoquets dans sa respiration. Il prend une grande bouffée d'air et commence.

- Je suis jaloux, voilà...

Ma neutralité se fend d'un haussement de sourcil étonné.

- De Tweek ?

- Non, de vous deux, de votre couple...

Mon étonnement se renforce, ma langue claque nerveusement contre mon palais.

- Mais attend, donc tu es gay ?

- Bravo Sherlock !

- Mais je veux dire, pourquoi tu ne l'a jamais dit à personne ?

- On ne m'a jamais demandé.

Je hoche la tête lentement, c'est compréhensible. Je fonctionne à peu près de la même manière. Mais je reste perplexe, ce qui visiblement ne fait que l'énerver plus : sa main serre lentement ses draps.

- Mais je comprends pas, pourquoi être jaloux ?

- Parce que c'est injuste !

Chaud, noir et corséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant