Chapitre 35 : Caroline

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- Qu'elle est stupide d'accepter de sortir avec celui qui l'as faite passée pour une moins que rien et surtout, qu'elle est intéressée par votre prestige et votre argent.

Oh. Le. Connard. Il veut mourir, c'est ça? Non mais parce que je veux bien être gentille mais il y a une limite à ma gentillesse! Il cherche vraiment la merde depuis le début! Bon sang! Je suis littéralement hors de moi et, alors que j'allais ouvrir ma bouche pour lui montrer à quel point je suis "stupide", Brian me devance.

- Elle est loin d'être stupide, par contre, vous, je n'en suis pas sûr.
- Pardon?, dit-il, choqué par les mots de Brian.
- Et en plus, vous êtes sourd? Mon pauvre, la vie ne vous a pas gâté!, poursuit Brian, ironiquement. Mais en attendant, vous venez d'insulter ma future femme donc je ne vois pas pourquoi je vous plaindrais!

Sa voix est agressive mais en même temps, il a l'air bien déterminé. Et ce qu'il vient de dire... Il vient tout juste de m'appeler "sa future femme". Ça veux dire qu'il a dans l'intention de m'épouser? Ça serait tellement bien mais... Mais sortir ça, d'un coup, et devant autant de personnes, n'est-ce pas un peu trop... Précipité...?

- Votre future femme? Dans ce cas, avez-vous prévu un quelconque mariage?

Comme s'il avait lu dans mes pensées, ce journaliste aux questions déplacées pose exactement la question qui m'intriguais.
Passant son bras autour de mes épaules pour m'entraîner contre son torse, Brian reprend la parole.

- Non, pas encore, mais il arrivera très bientôt.

Il me prend dans ses bras pour me serrer fort, comme s'il essayait de me protéger de cet abruti, alors qu'un cours silence vient se faire ressentir. Même l'assemblée de spectateurs semble sous le choc des dernières paroles de Brian. Je dois bien admettre que, moi-même, je ne sais comment réagir.

- Donc, vous affirmez que votre union n'est pas superficielle pour une fois?

Brian lance un regard meurtrier au reporter mais cette fois, c'est à moi de lui répondre. Je me défais rapidement de son étreinte sur moi pour me redresser et regarder cet abruti droit dans les yeux.

- Bien sûr que notre relation est sérieuse! Vous pensez peut-être tout savoir mais vous ne savez strictement rien sur nous.
- J'en sais suffisamment sur Brian Smith pour douter fortement de cette nouvelle relation entre vous deux.
- Et bien si vous doutez de notre relation, c'est que vous ne le connaissez pas aussi bien que ce que vous le pensez.

Il me regarde avec une surprise apparente dans les yeux alors que je reste fièrement assise aux côtés de celui que j'aime.
Le silence se fais entendre dans la pièce mais c'est alors que, ne pouvant plus se retenir, Brian se mets à rire. Tout aussi surprise que le reste de l'assemblée ici présente, je me tourne vers lui et commence à le regarder, les yeux écarquillés. Il rie tellement que des larmes viennent s'inviter au coin de ses yeux. Un petit sourire vient se dessiner sur mes lèvres en voyant sa réaction enfantine alors que je viens attraper sa main dans la mienne pour lui demander ce qui lui arrive. Essayant peu à peu de se calmer, il me répond.

- Il était tellement fier de sa riposte et toi, tu lui a fermé sa gueule si violemment!

Je dois bien avouer que je suis vraiment extrêmement surprise de l'entendre parler comme ça à la télé mais, amusée par ses paroles, je me mets moi aussi à rire. Brusquement, tout le monde présent se met à rire de bon coeur avec nous alors que le reporter n'ose plus parler. C'est vrai que, pour le coup, je ne vois pas du tout ce qu'il pourrait répondre! Surtout que toutes les personnes présentes se moquent éperdument de lui. En soit, il serait presque à plaindre!
Le reste de l'interview se passe sans aucun problèmes. Le reporter ayant littéralement été humilié, il n'as plus osé poser une quelconque question déplacée comme celles qu'il posait en début d'interview par peur qu'il y ait une nouvelle vague de rire le concernant et ce n'était en rien pour nous déplaire.

Nous arrivons enfin à la maison de Brian où je passe désormais le plus clair de mon temps. Mon appartement ne me sers presque plus à rien puisque que je dois y passer une à deux fois par semaine, Brian ne me laissant jamais rentrer chez moi seule. J'avoue que, d'un côté, ce côté possessif de lui est assez mignon. Et puis, nous avons passé tant de temps séparés que le fait qu'il veuille autant me garder près de lui ne me gêne pas le moins du monde.
Nous entrons ensemble dans la maison et, comme à son habitude, Brian me plaque contre le mur pour m'embrasser amoureusement. Ça va bientôt faire deux semaines qu'il m'embrasse ainsi dès qu'on pénètre dans sa maison, c'est presque comme s'il ne prenait même pas le temps de fermer la porte avant de me sauter dessus. Et chaque fois, c'est la même chose, il ne se décolle de moi que lorsque nous sommes tous deux à bout de souffle après que nos langues aient livré un combat acharné l'une contre l'autre pour voir qui serait la première à déclarer défaite, ce que, ni l'une ni l'autre ne fais jamais. Pourtant, cette fois, une chose est différente. Ses deux mains tiennent fermement mes poignets au-dessus de ma tête alors que son corps chaud vient fermement se coller au mien. Ne comprenant pas encore très bien où il veut en venir, ou tout simplement ne voulant pas l'admettre, j'essaie de lui demander ce qu'il fait dès que nos lèvres se séparent mais c'est à peine si je peux prononcer un seul mot avant qu'il ne plaque une nouvelle fois nos bouches l'une à l'autre avec une envie non dissimulée. Nos langues reprennent leur combat acharné de plus belle alors que j'essaie du mieux que je le peux de respirer. C'est alors que je ressens une bosse naître contre ma cuisse. Surprise, je lâche un petit gémissement étouffer par notre baiser auquel il répond en étant un peu plus doux dans son baiser avant de complètement décoller nos lèvres. Un léger filet de bave relie encore nos deux bouches, signe que ce baiser était vraiment passionné.
A bout de souffle, j'arrive tout de même à articuler quelques mots.

- D-depuis quand tu... Tu es si...?

Il ne me laisse même pas le temps de finir ma question qu'il repose délicatement ses lèvres sur les miennes pour partager un tendre baiser qui ne dure que quelques secondes. Lorsque nous nous séparons, mes yeux s'ouvrent doucement pour voir son regard ardent sur moi. Mon coeur rate immédiatement un battement en voyant ce regard brûlant sur moi.

- Je n'en peux plus d'attendre.
- Q-quoi...?

Pourquoi est-ce que, d'un coup, il est si pressé?

- C'est la première fois que tu me demande ça depuis que...
- Oui, je le sais bien...

J'attends avec impatience une suite à sa phrase mais il ne semble pas vouloir me la donner donc je lui pose directement la question.

- Alors pourquoi maintenant...?

Ma voix est plus fébrile que je ne l'aurai espérée mais peu m'importe puisque, la seule chose que j'aimerai savoir en ce moment même, c'est pourquoi il veut à tout prix qu'on le fasse maintenant alors qu'il n'en a même pas parlé durant cette première semaine passée ensemble.

- Parce que notre relation est désormais officielle et connue de tous.
- En soit, elle l'étais déjà, connue de tous.

Il sourie avant de poursuivre.

- Tu n'as pas tord.
- Alors pourquoi aujourd'hui?
- C'est simple, parce que ça fais trop longtemps que j'ai envie de toi et surtout, tu m'as atrocement excitée durant cette interview!

J'écarquille les yeux.

- Q-quoi?
- Si tu ne veux pas le faire, je comprendrais mais...

Je ne lui laisse pas finir sa phrase, je pose ma main sur ses joues et nous rapproche vivement l'un de l'autre pour sceller nos lèvres en signe de réponse à sa question.
Lorsque ce tendre baiser volé prend fin, son visage est illuminé d'une lueur perverse émanant de son sourire confiant. Ses lèvres s'approchent alors de mon oreille puis, dans un souffle sensuel, il me murmure quelques mots.

- Aujourd'hui, je vais définitivement te faire mienne.

The Devil's TasteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant