Point de vue : Anastasiya
09 :36 affichait l'écran de mon portable. J'arrêtais le moteur de ma moto et me dirigeai vers l'immeuble en face, mon casque à la main. Je montai les quelques marches qui me séparaient de la porte d'entrée puis sonnai. Moins de deux secondes plus tard, un homme mal rasé passa sa tête par l'entrebâillement de la porte. Il me fixa un instant, puis regarda aux alentours, surement pour vérifier si je n'avais pas été suivi. Il ouvrit finalement la porte et me laissa entrer. J'entrai sur un long couloir, des escaliers étroits à ma droite. Il me demanda de le suivre, et nous nous installâmes dans la cuisine. Il était encore en peignoir, les cheveux mal coiffés, des traces de bave au coin de la bouche. Il s'avança vers la cafetière, se servit une tasse de café, puis se tourna vers moi : « Vous êtes en retard. » dit-il d'une voix rauque. Je déposai mon casque sur la table, puis sorti l'enveloppe marron qui était caché sous mon manteau et la déposa sur la petite table au milieu de la cuisine.
C'est à ce moment qu'une fillette vêtue d'un pyjama pikachu déboula dans la cuisine un sourire aux lèvres. Elle agrippa le bas de mon jean et s'exclama : « T'es qui ? T'es venu joué avec moi ? C'est ça, tu veux jouer avec moi ! » Elle avait les cheveux courts blonds attachés en deux mini couettes et les joues rosées. Malgré son air encore endormit, elle m'agrippait avec force et commença à énumérer tout un tas de nom de jouets et de jeux que l'on pourrait faire.
« Sarah ! » cria son père se pinçant le nez.
Une ravissante blonde d'une trentaine d'année entra dans la pièce, prit dans ses bras la fillette, et se dirigea vers le salon qui était la pièce voisine à la cuisine. En quittant la pièce, elle me dévisagea un instant puis continua son chemin. Je l'observais disparaître dans le salon, la fillette me fit un signe de la main un grand sourire aux lèvres.
« C'est tout ce qu'il y a ? » me dit l'homme en feuilletant les documents qui se trouvaient dans l'enveloppe. Je me retournai brusquement vers lui, et lui répondis d'un ton monotone « Oui. »
-Bien. Il se dirigea vers l'un des tiroirs de la cuisine, puis sortit une petite boite métallique verte. Il sortit une liasse de billets et la jeta sur la table.
Je pris les billets, les compta puis les enfila dans la poche intérieure de mon manteau. Sans plus de cérémonie, l'homme me fit un signe de tête que je lui rendis, puis pris mon casque et me dirigea vers la sortie.
Je grimpai sur ma moto et me dirigeai vers le secteur D. Arrivée devant un grand bâtiment de briques rouges, je me garai et entrai dans l'édifice d'un pas pressé.
« Mme Anastasiya ! Mme Anastasiya, vous avez du courriers » m'interpela le gardien, sautillant à ma poursuite. Je me retournai et pris les enveloppes en ma possession. J'appuyais sur le bouton de l'ascenseur, consultant les enveloppes : de simples factures. Sortant de l'ascenseur, je me dirigeai vers mon bureau, saluai ma secrétaire et pénétrai dans la pièce.
Quelques minutes plus tard, ma secrétaire ouvrit la porte sur une jeune femme d'une vingtaine d'année avec les traits tirés et des vêtements délavés. Je la fis entrai et l'installa devant l'un des fauteuils se trouvant en face de mon bureau. Elle sortit une photo de son sac sans rien dire et la déposa sur le bureau. Je pris l'objet et l'observa. Sur l'image on pouvait voir un jeune garçon d'à peu près dix ans un large sourire aux lèvres. Il avait lui aussi des vêtements usés et des cheveux blonds dressés sur sa tête. Elle me regarda dans les yeux, une expression ferme et déterminée. « Je veux que vous le retrouviez. » dit-elle. Sa voix était grave et enrayée. Je lui fis un signe de tête et sortit de quoi écrire.
« Quand l'avez-vous vu pour la dernière fois ? »
« Il y a quatre jours. J'ai tenté d'avertir la police mais ils sont tellement surchargé qu'une disparition de plus ou de moins est le cadet de leurs soucis. »
« Où l'avez-vous vu pour la dernière fois. »
« Hum...je ne me souviens plus très bien. Je crois qu'il était sorti s'amuser près du lac. » Je relevai la tête la regardant dans les yeux. « Je sais ce que vous devez vous dire, mais Harold ne s'est pas noyé. Il a l'habitude et c'est un très bon nageur. » poursuivit-elle essayant plus de se rassurer qu'autres choses.
« Quel lac précisément ? » continuai-je
« Celui du secteur C, Melthy's Lake » d'un ton plus enthousiaste, heureuse d'être certaine d'au moins une information.
« Etait-il seul ? »
« Je pense qu'il était avec le fils Cullaghan. Ils sont amis et se connaissent depuis petit. »
« Et où est-il ce Cullaghan ? »
« Je ne sais pas. » souffla-t-elle baissant les yeux sur le bureau.
« Très bien. Je veux que vous m'indiquiez l'adresse de ce jeune homme et tous les lieux que celui-ci fréquente. Je veux également ceux qu'Harold votre ... ?
« Frère ! s'exclama-t-elle redressant la tête et plantant son regard dans le mieux. C'est mon petit frère. Reprit-elle plus calmement.
« Que votre frère aurait pu être susceptible de fréquenter. Je veux savoir ce qu'il a fait et mangé ces derniers jours. Je veux son dossier médical. Comment était-il habillé ? » Prise sous le flot de question, la jeune femme pris un stylo et une feuille notant toutes les informations qu'elle devait fournir. « Quel genre de relation entretenait-il ? Avec qui, hormis ce Cullaghan avait-il l'habitude de rester ? ... »
« Merci. »
« De quoi ? » dis-je surprise.
« De m'aider. »
« Je vous rappelle que ce n'est pas gratuit. Et puis, je ne l'ai pas encore trouvé. » m'exclamai-je avec un sourire amusé.
« Je sais. Mais ça fait du bien d'avoir quelqu'un prêt à vous aider...»
« Je ne fais pas cela pour vous. Mais pour moi. C'est ma manière de vivre. » dis-je le visage fermé.
« Je sais ...mais ça... aide. Annonça-t-elle m'adressant un sourire timide.
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Débordée par mes études, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire. Je vais essayer de rester au rythme de un chapitre par mois, voire deux si j'ai le temps.
Vos commentaires sont toujours les bienvenus :)
Caarlart
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Prisonnier
Mystery / Thriller[EN RÉÉCRITURE] Et si des hommes malintentionnés s'accaparaient du pouvoir. Et si de nouvelles maladies inconnues et mortelles se développaient de plus en plus ? Et si les hommes se tuaient entre eux pour des histoires vieilles des siècles passés...
