4. Vestiaires

149 6 3
                                    

Quand Kate arrive dans la salle de bains, je viens de finir de me rhabiller.

Elle est toujours nue, très agitée par l'imminence de l'arrivée de Louise.

Elle se tient debout devant le lavabo et se regarde dans le miroir, enlève son maquillage qui a coulé.

Je me colle derrière elle pour détailler son visage par-dessus son épaule.

¬ Je n'ai pas eu beaucoup le loisir de voir ton visage de près tout à l'heure. Tu es belle.

Elle échappe un petit rire nerveux et me bouscule en poussant les fesses en arrière.

Elle se retourne, et me lance, sur le ton de Gabin à Michèle Morgan dans 'Quai des brumes' :

¬ T'as d'beaux mensonges, tu sais !

Je prends son visage entre mes deux mains et l'embrasse, pour tenter de lui communiquer toute ma conviction de sa splendeur.

Elle ne se soucie plus de me contredire.

Elle saisit mes épaules pour nous encastrer l'une dans l'autre. Je glisse une jambe entre les siennes, une main sur sa nuque, l'autre au creux de ses reins.

Elle imite mes gestes, mais s'énerve de la présence de ma chemise qu'elle arrache à ma ceinture pour introduire une main dans mon dos contre ma peau.

Bientôt elle se détache de moi en protestant :

¬ Ce n'est pas juste, tu es toute habillée !

Je me moque gentiment de sa frustration, mais mon rire s'interrompt quand j'aperçois les traînées blanchâtres sur le devant de mon pantalon. Je commente :

¬ Ce n'est pas juste, mais ce n'était pas malin non plus. Va te laver !

Pendant qu'elle enjambe le rebord de la baignoire, je commence à rincer les empreintes de son plaisir.

Je finis par ôter mon pantalon pour plus d'efficacité. Ma chemise subit le même sort, puisque j'ai décidé de la rejoindre sous la douche.

Je l'informe de mes intentions :

¬ Je vais t'aider à te laver, ça ira plus vite.

Elle pouffe :

¬ Sûrement, oui !

Ses cheveux sont relevés en chignon Je ne laisse pas passer l'opportunité de mordiller sa nuque.

Je prends le temps de humer l'odeur enivrante de sa chair satisfaite.

Elle lève les bras pour m'attraper la tête pendant que j'entreprends le nettoyage le plus urgent : son entrejambe.

Mes mains reprennent des routes qu'elles ont déjà arpentées : une bretelle à deux voies convergentes vers le centre-fille, l'une plongeant dans la vallée D'entre-les-Fesses, l'autre traversant la forêt du Haut-de-Cuisses.

Mes mains savonneuses glissent facilement dans les fentes moelleuses, et mes bouts de doigt sentent l'invitation des orifices à les franchir.

Mais le sifflet de l'autorité interrompt brutalement toute circulation : la sonnerie de la porte d'entrée a retenti.

Kate laisse échapper un râle contenant un « Oh, shit ! » en pivotant pour me faire face, avant de coller sa bouche sur la mienne puis de dresser un de ses doigts, autoritairement, entre deux paires de lèvres jointes pour leur intimer le silence.

Elle m'accompagne, furtive bien que précipitée, mes vêtements en main, dans la chambre de sa sœur.

Une fois seule, je ne peux que suivre de l'oreille la suite des événements.

Après un « J'arrive. » tonitruant et quelques bruits d'eau et de portes, la voix de Louise résonne :

¬ Oh mon Dieu, mais tu as des cernes ! Je n'avais pas remarqué que tu avais bu tant que ça hier soir.

La voix de Kate tente de paraître repentante, et n'a pas besoin de feindre pour résonner épuisée.

¬ C'est pour ça que je t'ai appelée ce matin, pour décommander.

¬ J'avais vraiment besoin de te voir, je voulais te parler de tes inconvenances.

¬ Mes inconvenances ? Qu'est-ce que tu veux dire ?

¬ Eh bien oui ! Qu'est-ce qui t'a pris d'embrasser Patricia comme ça ? Je croyais que tu ne voulais plus de complications dans ta vie. L'alcool ne te réussit pas.

¬ Oh, j'ai un mal de tête terrible, on discutera de ça une autre fois. Tu ne voulais pas qu'on travaille les derniers cours de droit ?

La conversation perd tout intérêt et je ne sais que faire.

Je veux me rhabiller, mais mon pantalon est trempé depuis son lavage impromptu.

Je reste en culotte, la sienne, celle que j'ai choisie hâtivement, un shorty rouge en coton, en fait ce qui s'approchait le plus d'un caleçon dans sa garde-robe intime.

J'observe mon nouvel environnement.

En face du lit, une affiche de film avec un titre 'Bitch Slap' et un slogan 'Assume the position'.

Trois femmes à la même allure déterminée, et toutes lourdement armées : un sabre japonais, une pioche et un improbable engin, entre fusil mitrailleur et bazooka de poche !

(...)


Désolée, l'aperçu s'arrête là !

Vous pouvez retrouver les 94% restants sur votre librairie en ligne.

Cul d'Artichaut a été publié (via Librinova) le 30 janvier 2018.

Il est encore disponible à son prix de lancement de 4,99€.

Vos remarques, suggestions, critiques et commentaires seront toujours les bienvenus.

Enjoy !



You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Mar 20, 2018 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

Cul d'artichautWhere stories live. Discover now