Seizon-sha

chapitre 1

On est toutes différentes d'âge et caractère.
La seule chose qui nous rapproche,
c'est ce jeu.

[Ayato]

C'est après plusieurs minutes de taxi que j'arrivais enfin en ville. Le centre ne m'avait pas réellement manqué, mais enfin, je venais juste de passer un peu de temps avec moi-même. Sortant de la voiture et remettant mes couettes en ordre, je me dirigeais vers les ruelles bondées du quartier.

J'attrapais le téléphone enfoui dans la poche de mon jean pour vérifier l'heure puis le remit à sa place pour regarder les gens en mouvements en train de sortir des boutiques, les mains pleines de sacs, ou encore les personnes en train de discuter sur les terrasses de café.

Le centre-ville était toujours bien animé. Aujourd'hui ne dérogeait pas à la règle, on pouvait y trouver tous types de personnes, des étudiants comme des retraités. Ça donne en quelque sorte un charme à ce lieu toujours en mouvement. Sachant que j'habite en banlieue, tout que je peux lui reprocher c'est le trafic infernal.

Durant ma tournée rapide des magasins, je pus apercevoir une petite boutique en coin de rue. Elle faisait assez vieillotte, il ne devait pas y avoir grand-chose d'intéressant dedans.

Et pourtant, malgré le très mauvais pressentiment que j'avais, je décidais d'entrer, ma curiosité étant bien trop grande. Ça doit seulement être l'atmosphère qui me met mal à l'aise.

- Alors, que voulez-vous ? m'interpella une voix à ma gauche.

Je n'avais pas remarqué cette vieille femme derrière le comptoir. Du bout des doigts, je remonte le masque recouvrant mon nez avant de lui répondre.

- Bonjour, dis-je poliment.

- Je vois, encore un jeune homme, soupira-t-elle.

C'est moi ou elle vient de me prendre pour un garçon ? Je sais que je ne suis pas habillée féminine aujourd'hui, mais quand même...

Fronçant les sourcils, je me prépare à répondre mais la grand-mère fut plus rapide.

- J'ai remarqué, je me suis trompée.
Suivez-moi.

Et dire que les jeunes sont censés être ceux qui manquent de politesse...

Elle m'entraîna dans les rayons du magasin. Des vieux services à thé aux vieux livres en passant par une collection de coquillages, le tout saupoudré d'une bonne dose de poussière, le plus classique des magasins d'antiquités.

Y a-t-il vraiment des jeunes qui viennent ici ?

Pendant que je continuais à regarder les vieilleries tout autour de moi, la vieille femme attrapa une boîte d'une étagère, m'annonçant qu'elle espère que je trouve mon bonheur à l'intérieur.

S'il y a des matrioshkas, je peux au moins les ramener à maman.

Je jetais un coup d'œil à la boîte, m'arrêtant devant son contenu coloré.

- Mais ce sont...

- Des anciens jeux vidéos.

Pokémon, Mario pour Nintendo 64, Zelda, une disquette de Gameboy, j'en passe.