Partie I : De la lumière naît le néant

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Le vent hurlait à pleins poumons, était-il lui aussi apeuré dans cet immense désert glacé ? Une lutte acharnée s'étaient enclenché entre la neige et la pluit, s'abattant tantôt l'un, tantôt l'autre, dansant ensemble et recouvrant le monde de leur froide chorégraphie. Dans cette mer blanche se distinguait une silhouette. Une tâche de couleur dans cet immense toile vide. Elle se dirigeait vers le sommet de la montagne, un pic glacé que peu osait atteindre, et que peu peuvent décrire. La trace de vie s'éloignait de plus en plus des sentiers battus, pour s'engouffrer dans une route tordu, impraticable pour le commun des hommes. Mais cet homme là - oui car c'est un homme - n'avais pas peur du froid, ni de la dureté de la route, il en était même friand. Il habitait dans une petite maison, dans les hauteurs de ce géant de glace et de pierre. Arrivé à sa destination, il pouvait enfin se reposer, après une longue journée de chasse dont il devait s'occupé seul à présent. Sa femme l'attendait, elle aussi fatiguée, pour de toutes autres raisons. Elle était enceinte et celà depuis peu, ça l'empêchait d'aider son mari dans leur quotidien, et de vivre librement. Mais ça en valait la peine, cette souffrance lui paraissait insignifiante devant la réjouissance que lui procurerait la naissance de son enfant, et la vie qu'il mènerait tous ensemble. N'ai ce pas bizarre de donné la vie ? Alors que nous même ne savons pas d'où provient la nôtre ? La réponse importait peu pour le jeune couple, la fierté et l'allégresse qu'il ressentait n'avais aucune limite, ces sentiments dépassaient tout entendement.
- Chasser en pleine neige c'est beaucoup moins plaisantt sans toi, mais beaucoup plus simple. - Dit le jeune homme à sa compagne, d'un air taquin.
- Par contre vivre sans toi à la maison était très plaisant, plus personne pour me déranger, et surtout plus aucune assiette cassée, c'est une nouvelle dans cette maison. Répondit la fille elle aussi d'humeur légère.
- Dis-moi Ether, Continue-t-elle, Tu as assez pris de provisions j'espère ? Tu sais qu'une tempête approche et que nous n'avons aucun moyen de survivre sans nourriture.
- Ne t'inquiètes pas Louvette, on a tout ce qu'il faut, j'ai travaillé dur aujourd'hui contrairement à certain. - S'empressait il de répondre, avec un sourire aux coins de ses lèvres.
La vie menait son cours dans la petite maison d'Ether et Laure, alors que plus loin, au-dessus d'eux, plus loin que la plus lointaine étoile, se préparait une chose inédite.
Autour d'une table gigantesque, se tenaient six êtres plus ou moins humanoïdes. Ces entités, malgré leur taille titanesque et le sentiment d'intimidation qu'il procurait à toute personne les ayant croisé, ne les empêchait pas d'avoir des regards préoccupés, voir même apeurés pour certains. Tous parlais en même temps, dans un brouhaha insupportable pour le commun des mortels.
-

J'suis très préoccupé par celà, et c'est pour ça que j'ai convoqué le conseil. Que pensez-vous faire ? À nous six nous ne pourrons rien faire. Disait l'un d'eux.
La salle qui, il a quelques instants tremblait à cause de leur conversation, laissât place à un silence pesant, comme annonçant une menace imminente.
- J'ai une proposition à vous faire...
Alors que ce conseil allait bientôt être levé, et que cinq parmi ces six se préparaient à sortir de cette salle, dont la beauté était incomparable, l'un d'entre eux prit la parole.
- Écoutez moi, et nous réussiront... Murmura t'il d'un voix pleine de mystère.
Plusieurs mois s'étaient écoulés, Laure était maintenant une mère digne et fière de son enfant, et Ether un père comblé. À la naissance de leur enfant, Judith, les larmes se mêlaient aux sourires, c'était la plus belle réussite du couple, et leur plus grande fierté.
N'est-il pas beau de voir son enfant gambader devant soit ? La chose la plus puissante et mystérieuse qu'un homme puisse créer, était devant leurs yeux, et venait d'eux. Ça valait toute les aventures qu'ils avaient vécu, et donnait de la valeur à tout leurs sacrifices.
La vie menait son cours, mais elle était moins froide, réchauffée par tout cet amour. Le foyer du couple prospérait et se développait de jour en jour, allant même jusqu'à accueillir une nouvelle vie, celle d'un chien, Emerald.
Le Soleil se levait, faisant briller de ses flammes la couche de neige qui recouvrait la montagne. Ether c'était réveillé de bonne heure pour partir au village le plus proche, avec Emerald son jeune chien à ses côtés, il avait trouvé une maison là-bas et la trouvait plus propice à une vie de famille.
Arrivé à destination, il était surpris, le village bruyant et coloré à son habitude, était désert, comme vidé de toute vie. Le vent emportait avec lui la poussière accumulée sur le sol, privant le village de la vie qui lui restait. Les maisons étaient barricadées, elle paraissait fraîchement abonnée, mais toujours aussi délabrée que d'habitude. Arrivé au centre du village, Ether entreprit de prendre un peu d'eau du puits, pour l'utiliser au chemin du retour, mais le seau remontait vide, le puit avait été asséché.
Brusquement, Emerald courut au loin, laissant Ether derriere lui, comme attiré par un lueur au loin.
- Reviens ici sac à puce ! - Criait Ether en emboîtant difficilement le pas à son chien.
Emerald n'était pas décidé à s'arrêter avant d'avoir atteint cette lueur, et Ether avait lui abandonné l'idée de le rattraper et s'était résigné à le suivre jusqu'à ce qu'il s'arrête.
La lueur sortait d'un fente située sur la porte de la cathédrale du village, un immense bâtiment de pierre gravée, avec à son sommet, six gargouilles toutes différentes l'un des autres, et dont les yeux brillaient étrangement.
Emerald grattait la porte de toute ses force, surexcité, Ether esseya de l'ouvrire mais rien à faire, elle était bloquée.
Pousse toi Emé... - Murmura Ether en brandissant son épée. Qu'est-ce qui se cache derrière cette porte ? On vas le savoir très vite Emé...
D'un coup puissant, il agrandit la fente jusqu'à ce que la porte fut brisée en deux.
Emerald se précipita à l'intérieur, bondissant de toutes ses forces, ses saut étaient accompagnés d'aboiement de plus en plus aiguës.
Au centre de la pièce, la source de la lueur se présentait à eux, Ether était très étonné, c'était un sorte de distorsion, un trou dans la réalité elle même. Soudainement, un forte lumière sorti de ce trou et éclaira la pièce un court instant tel un éclair. Les flashs de lumière étaient de plus en plus fréquents, jusqu'à ce que tout s'arrête et qu'une explosion de lumière illumine la pièce et aveugle le chien et son maître. Un murmure se fit entendre :
Silence.
Ces mots raisonnait comme un lointain écho dans la tête d'Ether, tour devenait sombre, plus sombre, toujours plus sombre, jusqu'à ce qu'il ne ressente plus rien.
Un petit bruit venait le déranger dans son sommeil, se transformant petit à petit en un aboiement fort mais aiguë, rempli de peur. Ses yeux s'entrouvrait lentement, la lumière du lieu leur été aussi désagréable qu'une brûlure.
Ether ne savait plus, pendant un court instant, où il était, ni qui il était, il ne voulait qu'une chose, se rendormir. Quand tout à coup des souvenirs lui reviennent violement, cette lumière, le village vide, ces mots prononcés. Il se releva brusquement, ne sachant pas combien de temps il était resté ici, endormi. Une heure ? Plusieurs heures ? Des jours même ? Il n'en avait plus conscience. Le jeune épéiste se sentait petit devant l'immensité de ce lieu, et voyait enfin d'où venait la faible lumière colorée qui l'avait réveillée, elle émanait de magnifiques """vitraux""" représentant un ange à l'aile unique, couvrant un enfant de cette dernière. Ether, qui ne pouvait qu'être ébloui par ce spectacle de couleur, se ressaisit, et se dirige rapidement vers les escaliers menant à l'étage supérieur. Sur ces escaliers sculpté dans la pierre, dont la poigné recouverte d'or, était assis Emerald, apeuré et attendant son maître. Il avait arrêté d'aboyer au moment où Ether s'était joint à lui, rassuré par sa présence.
Pauvre petit - Lui murmura Ether, ne t'inquiètes pas c'est fini.
Il ronronnait doucement dans les bras de son maître, enfin calmé.
La Cathédrale était brûlée à plusieurs endroits, et pleurait ses blessures de ses larmes de cendres, qui venaient recouvrir son sol et ses vitraux. Le toit profond de ce bâtiment craquelait et se débattait pour se détaché de cet endroit condamné, lui même ne voulait sûrement plus être là, ne voulait plus être brûlé une autre fois. Ether sentant l'effondrement prochain du lieu, se précipita avec son chien dans les bras, dévalant les escaliers, enjambant les pierres déjà tombé de son plafond, et sauta en direction de la sortie. Il courut jusqu'à être loin de la Cathédrale maintenant délabrée. Elle s'effondra doucement, tel un vieil homme qui abandonnait la vie paisiblement, après une longue et riche existence. La poussière dégagé par la mort de la cathédrale recouvrait maintenant la majorité du village. Ether s'approcha de l'ancien colosse maintenant devenu un amas de poussière et de débris, comme pour lui rendre un dernier hommage. Quel était sa surprise quand il aperçut les six gargouilles étaient intactes, et que leurs yeux brillaient encore de cette lumière douce et chaleureuse. Étant déjà fatigué par ce qu'il a vécu aujourd'hui, il ne voulait pas savoir ce que cachaient ces statues, et il préféra repartir avec son chien, vers la montagne et leur maison.
Le ciel était étrangement sombre, les étoiles s'étaient éteintes, la lune devînt invisible, et la montagne normalement illuminée par la douce lumière de ces astres, était obscurcie, ce qui renforçait sa froideur. Dans une route enneigée, au sommet de la montagne, se déplaçaient six ombres, glissant à quelques millimètres au-dessus du sol glacé. Elles semblaient se diriger aux pieds du géant de glace, vers une maison, qui était la seule source de lumière dans cette obscurité.
Ether était à mi-chemin, marchant rapidement avec son chien devant lui, quand il s'arrêta sur place. Des éclats de voix résonnaient dans sa tête, des images passait l'une après l'autre devant ses yeux d'une vitesse impressionnante. Une séquence prit la place de toutes les autres images, six silhouettes se déplaçaient devant ses yeux et se dirigeaient vers un endroit qui lui était famillié, sa maison.
Dans un élan de peur Ether courut aussi vite que ses jambes lui permettait, dévalant la montagne d'une traite, frôlant la mort à plusieurs reprises, et évitant spontanément tout les obstacles qui se dressait devant lui, allant même plus vite que son chien. Il n'avait plus le temps de réfléchir ou de s'arrêter, il fallait arrivé avant les êtres qu'il avait vu.
La route normalement longue et rugueuse, était devenue insignifiante aux yeux d'Ether, il était arrivé en un clignement d'œil.
Rien ne semblait anormal, il était pourtant sur que ce qu'il avait vu n'était pas un rêve, ni une hallucination, mais pourtant il n'y avait aucune trace de qui que ce soit...
Il se dirigea calmement vers la porte de sa maison, et se regardât dans sa glace. C'était un beau jeune homme, claire de peau. Sa longue chevelure brune claire, lui arrivant jusqu'au épaules, ressortait de la capuche de sa longue cape noire. Son visage aux traits fins avait un air fatigué, en contraste avec la pétillante couleur violette de ses yeux.
Je devrais raser cette horrible petite barbe, tu en penses quoi Emé ? - Dit-il en se regardant, se parlant plus à soi-même qu'à son chien.
Il mit sa main sur la poignée, craignant encore ce qu'il trouvera à l'intérieur. Il entreprit alors de tourner la poignée, doucement, jusqu'à la porte grince, et qu'elle commence à s'ouvrir petit à petit.
Dans un long bruit strident, la porte s'ouvrit complètement, libérant la vue sur la maison.
"Euh bonsoir ?!" - Dit Laure, étonnée par l'entrée fracassante d'Ether et son regard apeuré. "Quelque chose ne vas pas ? La vie est trop dure sans nous ?"
Ether était enfin rassuré, apaisé par la normalité de la situation.
En se tournant vers son chien il dit :
"Finalement, c'était peut-être un rêve hein Emé ?"
"Nous sommes arrivés."
Une voix, comme amplifiée par une quelconque magie, fit trembler les murs de pierre de la maison, et craqueler son toit en bois.
Les fenêtres s'ouvrirent, faisant rentrer un souffle d'air froid, éteignant le feu crépitant de la cheminée, plongeant la pièce dans le noir complet, et provoquant des tremblotements chez toute la famille.
"Ne vous inquiétez pas, tout se passera dans le plus grand calme, et au plus vite."
La voix s'intensifiait de plus en plus, brisant les carreaux des fenêtres, et le miroir de la porte. Ether et Laure étaient dans un état second, ils étaient à l'affût du moindre bruit de pas, du moindre petit mouvement, aussi insignifiant soit-il, pour passer à l'attaque.
"Bouh."
Ether ne pût que sursauter quand la voix lui murmura derrière le cou. Il se retournat aussi vite qu'il le pouvait, mais personne n'était là.
Des rires s'entendaient dans la pièce, des rires glaçants et moqueurs.
Ether tremblait, plus de peur que de froid, et celà malgré lui. Laure visait, avec son arc, en direction du landeau de sa fille qu'elle voyait à peine, pour éviter un assailant surprise.
L'ambiance était pesante, Emerald commençait à hurler à la mort, et et courir dans tout les sens, comme s'il était attaqué par un insecte volant, accompagné par les pleurs et les cris de la petite fille sûrement confuse et apeurée par tout ce bruit, et par l'obscurité du lieu.
"Bonsoir."
Qui est la ? Montrez vous ou partez. - Dit Ether, récupérant sa confiance et son courage par la même occasion.
"Pourquoi prendre cet air Ether ? Ne t'inquiètes pas de notre présence, nous ne venons pas pour toi."
"D'où le connaissez vous ?" - Demandât Laure, confuse par ce qu'elle avait entendue. Qui êtes-vous ?
"Nous connaissons tout le monde ma jeune Laure, et nous ne venons pas pour toi non plus."
"Parler à visage découvert serait plus honorable de votre part, avez-vous peur de vous faire battre ?"
"Nous sommes là Ether, regardes donc derrière toi une nouvelle fois, mais cette fois ne sursaute pas"
Les dernièrs mots avaient encore une fois été prononcés dans la nuque d'Ether, qui cette fois, dirigea directement son épée sur la provenance de la voix, qui fût stoppée net.
"Mais que... Comment es-ce possible ?" Murmura Ether, dont le cœur venait de rater un battement.
En un instant, Laure, Ether, leur chien, furent propulsés en arrière, par une force brutale.
Ether et Laure, peinant à se relever, venaient de remarquer que leur fille était encore à l'intérieur.
"Laure, fais attention, c'est un..."
"JUDITH !!"
Laure n'écoutait plus son mari, elle ne pensait plus à rien, sauf à son enfant.
Elle se précipita à l'intérieur mais une force invisible l'empêcha de bouger.
Ether se rendit compte que lui même ne pouvait plus se mouvoir.
"Inutile d'essayer. Le temps et l'espace sont mes serviteurs, et vous n'y pouvez rien."
"C'est... Impossible. Vous êtes vraiment... Eux ? C'est impossible..."
"QUE VOULEZ-VOUS ? LAISSEZ... MA FILLE... tranquille..."
Ether et Laure ne pouvait plus parler, leurs corps n'étaient plus ceux de jeunes adultes, il semblait qu'ils avaient vieillis de plusieurs années, leurs corps étaient maintenant vieillissants, sans aucune énergie.
"Vous êtes dans une bulle temporelle. En quelque sorte vous êtes hors du temps, et seule ma volonté décide de son écoulement."
"Com... Comment es-ce possible..." - Dit Laure avec le peu de souffle qui lui restait.
"Tout est possible pour un Dieu."
"Un... Dieu... ?" - Ether était maintenant un enfant, et ne pouvait plus que balbutier quelques mots.
"Tu l'avais compris n'est-ce pas Ether ? Tu étais là quand nous sommes arrivés. Mais peu importe, nous ne sommes pas là pour vous, nous avons besoin de votre enfant. Que dis-je ? Le monde, à besoin de votre enfant." - Une des ombres était sortie de la maison, elle était encapuchonnée, ne laissant découvrir qu'un œil brillant, aussi brillant qu'un ciel étoilé, qu'une galaxie.
"Ne... Touchez pas... À mon... Enfant !!"
Ether faisait l'impossible, et avait réussi à bouger dans la bulle temporelle, et de s'approcher de plus en plus du Dieu.
"Intéressant... Il arrive à bouger dans ces conditions ? Je ne pense pas que c'est arrivé plusieurs fois, n'est-ce-pas ?" - Une autre ombre était apparu aux yeux du couple. C'est un honneur pour toi, Ether, de pouvoir résister, même si peu, au pouvoir d'un Dieu, aussi insignifiant soit-il."
"C'est vrai que ce n'est pas beaucoup de force, mais c'est quand même impressionnant."
Ether n'était pas le seul à se débattre, Laure réussissait, avec peine, à bouger de quelques millimètres.
"Ces humains m'étonneront toujours ! Résister aussi longtemps à un Dieu, ce n'est pas donné à tout le monde."
"Oui oui, peu importe, c'est presque fini, il est temps de les réunir." - Une dernière silhouette était maintenant apparue, elle était à découvert, et avait l'apparence de ce qui semblait être un Lion humanoïde. Il était illuminé de toute part, sa crinière était faite de lumière.
Un sifflement s'entendait à l'intérieur de la maison, et devenait de plus en plus audible, jusqu'à ce qu'il ce transforme en une sorte d'hurlement.
D'un seul coup, une sphère de lumière apparue au dessus de la maison d'Ether et Laure, et devint de plus en plus massive, jusqu'à recouvrir toute la maison, et puis rapetisser, encore et encore, pour finalement en briser les murs, et transformer la petite maison familiale en un triste tas de débris.
"NOOON !!" - Laure criait de toute ses forces, brisant le piège temporel qui les bloquait et courant vers sa maison,  poussée par l'amour unique qu'un parent a pour son enfant.
"Ne t'inquiètes pas, elle est en vie." - Dit le supposé Dieu à visage découvert. "Il est temps."
Les débris restant de l'ancienne maison s'évaporairent devant Ether et Laure tout les deux maintenant tétanisé par la peur, un hôtel apparu à la place, venu de nulle part. Judith était posé dessus.
"Qu'allais vous lui faire ?!" Laure n'en pouvais plus, et ne pût que crier son désespoir.
En l'ignorant, les six silhouettes se rejoignirent devant l'hôtel, et y posèrent leurs mains.
"Nous allons maintenant créé la forme de vie ultime, le mélange de toutes les forces divines, et de la détermination humaine."
L'hôtel s'illumina, Judith était encore en pleure, des faisceaux lumineux sortaient de leurs mains, elles se rejoignaient en un cercle qui entourait Judith.
"Flash, terra, metallum, tenebrae, dies, caeli, imperium, reunion, cor, meum, puer, daemonium, finis."
Chaque mot résonnait plus fort que le précédant, et à chaque syllabe, le brillant de l'hôtel s'intensifiait.
Les bras et les jambes du bébé s'étiraient, gagnaient en volume et prenaient une couleur verdâtre, et le reste de son corps suivi. Sa peau était écaillée, son visage, déformé, était maintenant repoussant, effrayant.
Une fois sa transformation achevée, l'ancien nouveau-né écrasa de ton son poids l'hôtel ou il fut créé.
"Mon enfant... QUE LUI AVAIT VOUS FAIT ?" Laure était torturée par cette abomination qui n'était autre que sa fille.
Ether, muet, ne pouvait que regarder son enfant être transformé en monstre.
"Nous lui avons transmis des pouvoirs jusqu'à la inaccessible aux mortels. Et grâce à elle nous allons pouvoir.."
Un violant coup de poing empêcha le Dieu de finir sa phrase, le monstre qu'ils avaient créé était incontrôlable.
"Empêchez cette brute de bouger. Ça risque d'être plus difficile que prévu."
Judith fût entourée de la sphère du temps qu'avait utiliser le premier Dieu sur Ether et Laure, mais elle la brisa d'un simple mouvement de bras.
"C'est impossible ! Une sphère de ce calibre n'est pas sensé être destructible !"
"Arrêtez ! Ne lui faites pas de mal !" Laure s'était précipitée vers son enfant, pour le protéger des attaques des dieux.
"Écartes toi." Un rayon lumineux jaillit de la manche d'un Dieu, touchant la poitrine de Laure.
Plus aucun son, plus aucune image n'est pouvais pénétrer l'esprit d'Ether, sauf celle d'un corps sans vie tombant dans la terre gelé. Un dernier souffle, puis un dernier regard vers sa famille, puis plus rien. Laure venait de mourir devant les yeux d'Ether, impuissant.
Il ne pouvait plus respirer, et perdait conscience, son corps l'abandonnait.
"Ouvrez le portail ! C'est maintenant qu'il faut agir !"
Un rugissement surpuissant fit trembler toute la planète, déclenchant le fureur des volcans leur faisant cracher leurs flammes, ouvrant terre et mer, brisant monuments et maisons. Cette force titanesque dépassait la réalité elle même, elle brisait le temps et l'espace, désorientant la gravité et les lois physiques les plus communes.
Les dieux s'acharnait à repousser les violents assauts du colosse qu'ils avaient créé, entraînant dans leur combat l'existence de la planète.
Un portail s'était ouvert derrière Judith, les dieux la poussaient à l'unisson, réussissant de peu à la faire reculer.
"Judith..." -Murmura Ether, avant de s'évanouir. 

Ether : Fureur et ChaosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant