Journal d'une Pacifiste

Part.4

Cher journal,
Je sais, ce n'est pas très sympa de te laisser en plan comme ça, au beau milieu d'une phrase, mais je n'avais plus d'encre !
Bon je ne vais pas laisser durer le suspens plus longtemps et te dire ce qui m'est arrivé ensuite.

Une boule de feu venue de nulle part se dirige vers Flowey, et l'envoie valdinguer à l'autre bout de la pièce. Immédiatement, la musique s'est tue, confirmant qu'elle vient de la fleur psychopathe.
Je me retourne, toujours en position de défense, vers l'inconnu qui m'a sauvée. Enfin... l'inconnue.
C'est une sorte de femme-vache ou de femme-chèvre à la peau blanche comme le lait, aux grands yeux bordeaux, avec une robe violette possédant le même symbole que celui du portail de tout à l'heure. Je reste sur la défensive, qui me dit qu'elle ne s'est pas débarrassée d'un "concurrent" pour me tuer elle-même ?
"Quelle terrible créature, torturer ainsi un pauvre enfant innocent..." dit la nouvelle venue d'une voix douce. Voyant mon désarroi elle ajoute "Ah, ne soit pas effrayée mon enfant ! Je suis Toriel, gardienne des RUINS."
Je sais que cela semble bizarre mais... J'ai la sensation... Que je ne crains rien avec elle. Je me suis donc détendue.
"Je passe par cet endroit tous les jours pour voir si quelqu'un est tombé. Tu es le premier humain qui arrive ici depuis bien longtemps! Viens, je vais te guider à travers les catacombes!
-Je te suis.
-C'est ce chemin ! Dit Toriel en me faisant un signe devant un portail violet en tout point identique à celui que j'ai traversé il y a peu de temps.
-J'arrive ! Deux petites minutes !"

Je me retourne vers Flowey. Il est toujours assommé par la boule de feu qu'il a reçu en pleine face.

Il y a quelque chose que je ne t'ai pas dit, cher journal. Ce qui m'a fait pleurer, ce n'est pas la peur ou la mort qui approchait. C'est la folie sur le visage de Flowey.
Je suis sûre...
Cette philosophie du "Tuer ou être tué"... Est-il le seul à la respecter ? D'autres personnes voudront-elle me tuer à vue?
Une chose est sûre.
C'est cette idée de tuer ou être tué qui l'a rendu fou, et qui a entraîné la violence.

Je ne finirai pas comme lui.
Quoi qu'il en coûte.
Je deviendrai amie avec tous ceux que je rencontrerai. Peu importe le nombre de sacrifice.
Puis je reviendrai ici, et je montrerai à cette fleur que tout ne se résume pas à la violence et la mort.
En inscrivant à jamais cette promesse dans mon cœur, je suis Toriel à travers le portail.