Une feuille écornée, un regard ébahi
Et te voilà entré dans l'horreur de ma nuit.
Ne fais pas cas des larmes, de ce cri inaudible
Ne vois pleurer la sève de ce corps affaibli
Cache-toi, mon lecteur, de cette image horrible
Pour ne pas contempler les convulsions d'une vie
Brisée avec fracas aux coups que tu m'assènes
Dans leurs yeux affamés j'irai planter ma haine
Sur ma peau écorchée j'irai graver ma peine
Et faire crever l'espoir,
Et me perdre en tes chaînes.
