~Un couple très (peu) charmant~

5 (vrai version)

Voici le vrai chapitre 5.

Enjoy.

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Je suis dans le bus direction ma ville natale. J'ai une bonne demi heure à cause des détours qu'impose le circuit du transport en commun.

Écouteurs enfoncés dans les oreilles, j'essaie de ne pas me faire submerger par les émotions.

J'ai l'impression d'enchaîner épreuves sur épreuves, douleurs sur douleurs, emmerdes sur emmerdes. J'ai du avoir un mauvais karma dans une vie antérieur, parce que sinon je vois pas d'autres explications.

Je passe mes mains sur mon visage, enlevant quelques larmes au passage. Voir mes parents va me faire du bien et me permettre de penser à autre chose. Si c'est possible.

La tête contre la vitre, je regarde le paysage défiler. Mes paupières devenant lourdes, je ferme les yeux, et je m'enfuis avec Morphée pour quelqu'un instant.

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- COMMENT ÇA TU NE PEUX PAS ALLER AVEC MOI CHEZ MA MÈRE ?

Je me réveille en sursaut. Je regarde autour de moi pour voir qui est ce qui vient de crier comme une poissonnière. Tout le monde dans le bus juge du regard une dame de la quarantaine, assise au début du bus, qui est au téléphone et hurle sur la personne à l'autre bout du fil. Elle ne semble pas gênée que tout l'attention soit porté sur elle.

- LA DERNIÈRE FOIS QU'ON DEVAIT ALLER CHEZ TA MÈRE J'AI RIEN DIS, ET DIEU SAIT QUE JE DÉTESTE TA MÈRE ! cracha-t-elle, sa voix emplissant tout le véhicule.

Ça doit être son mari. Pauvre homme, ça ne doit pas être facile tous les jours.

Je regarde où est ce que nous sommes. Ouf, finalement, heureusement qu'elle s'est énervée, j'aurais raté mon arrêt, qui est le prochain.

Pour faire passer les quelques minutes qu'il me reste, je déverrouille mon portable et regarde mes notifications. Plusieurs sont des notifications de réseaux sociaux, d'autres de jeux, mais aucun message. Aucun message. A quoi pensais-je ? Bien sûr qu'il n'essaierait pas de me joindre.

Frustrée, je range mon téléphone. Le bus arrive à l'arrêt juste devant le magasin de mes parents. Je descends et entre directement dedans. Même si on n'est samedi, mes parents ouvrent boutique mais ferment plus tôt que d'habitude.

- Je suis là ! j'informe en fermant la porte, provoquant un jolie tintillement.

- Je suis dans l'arrière boutique ! répond ma mère au loin.

Je suis sa voix et la retrouve le nez dans les cartons pleins de vieilleries. Je pose mon sac à main dans un coin et la rejoins pour l'aider. On les amène dans la boutique et on les entrepose.

Une fois terminé, je la prend dans mes bras. Elle est étonnée puis répond à mon câlin.

- Je t'ai tant manqué que ça ? rit-elle en caressant mon dos.

Je ne dis rien.

On se sépare, et je lui souris tristement, sourire qu'elle interprète comme un sourire joyeux.

- Où est papa ?

Elle me fait un clin d'oeil, et me lâche, partant "s'occuper" d'un tâche "hyper importante" comme faire la poussière d'un vieux meuble qui semble pouvoir s'effondrer à tout moment.

Nan mais je rêve. Je ne sais pas ce qu'elle me prépare mais je n'aime pas ça. Les seuls fois où elle m'a préparé une surprise, je mettais retrouvée av-