Chapitre 14 : Séquestration.

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Au moment d'entrer dans le centre commercial, l'échographie en main, je sais comment annoncer la nouvelle à mon amour. Alors que je rêvasse encore devant les portes, qui s'ouvrent et se referment devant moi, je me sens attirée comme dans un gouffre, vers un abysse sombre. Un bras s'enroule autour de mon cou, une main sur ma bouche pour m'empêcher de hurler, je suppose. On m'engouffre de force dans un véhicule. Tout se passe si vite. La voiture redémarre en crissant les pneus sur le bitume. Je tente de me débattre, mords de toutes mes forces la main appuyée sur ma bouche.

- La salope !! Elle m'a mordu !

Ma tête vient aussitôt heurter la vitre. Un liquide chaud coule sur mon front. Mon sang sans aucun doute. Lorsque je tourne la tête, un peu sonnée, je vois trois hommes. Le conducteur, un autre côté passager et un troisième à côté de moi. Ils portent tous trois des cagoules. L'homme à mes côtés m'arrache mon sac à main, baisse la vitre fumée. Je hurle mais aucun passant ne semble m'entendre. Il m'assaille d'une gifle si violente que ma tête fait un 180. Il fouille dans mon sac, en sort mon téléphone, qu'il jette par la fenêtre avant de la remonter. L'homme côté passager, s'agenouille sur son siège, me faisant face, surplombant son siège. L'homme à ma gauche, dégaine un flingue qu'il appuie avec force sur ma joue.

- Maintenant tu ferme ta gueule ! Tends tes mains !

Je m'exécute et l'homme devant moi me sangle les poignets avec un rislan. Je préfère me faire toute petite. Je maintiens fermement mon bout de papier en boule dans ma main. Je m'y accroche comme si cela en dépendait de ma vie. Au bout d'une petite demi heure, nous arrivons sur un quai. Des entrepôts nous entourent de part et d'autre. L'homme me menaçant toujours de son arme me pousse à descendre, et je suis escortée dans l'un des entrepôts. Lorsque je rentre, le lieu est sombre. De nombreuses étagères sont disposées, formant un gigantesque labyrinthe, sur lesquels sont entreposés de nombreux cartons. Je suis entrainée au fond du hangar où se trouvent une petite pièce, une sorte de bureau. Une chaise en son centre. L'homme me force à m'assoir, tente de m'attacher les pieds, mais je gigote, donne des coups de pieds. Un nouveau coup dans la figure, ma lèvre se fend en l'instant.

- Mais qu'est-ce que vous me voulez ?...

- Ta gueule !

L'homme armé glace ma tempe de son canon tandis qu'un second m'attache sur ma chaise. Je suis à leur merci...

Les hommes sortent de la pièce, referment la porte. Elle semble avoir été installée pour l'occasion. Porte blindée en fer, avec un trappe en son centre. Les mur de la pièce quant à eux sont capitonnés. Ils ont prévu leur coup, se sont organisés, aucun de mes cris ne s'échapperont de cette pièce. Je n'ai plus qu'à croire en mon homme et mon beau frère pour qu'ils me retrouvent. Mais comment ? Mon téléphone a été jeté. Personne ne sait où je suis ? Je ne sais même pas qui sont ces types ? Que me veulent-ils ? L'angoisse prends le dessus... la panique...

Je me dandine sur la chaise, tente de me défaire de mes liens

- Il a bien serré l'enfoiré !

Je tente de savoir ce que je fais là.

- OOOH ! Qu'est-ce que vous me voulez ? J'attends, pas de réponses... J'ai pas d'argent et pas de famille !!!

Cette fois à travers la porte j'entends encore une insulte à mon égard, on me demande à nouveau de me taire. Je me résous, je n'aurais aucune réponse c'est clair.

Je ne sais depuis combien de temps je suis là. La porte s'ouvre laissant entrer un halo de lumière. La seule. Dans l'embrasure de la porte je distingue une silhouette...

- Tony Marquez...

- Bonjour très chère !

- Qu'est-ce que vous me voulez ? Demandé-je d'un ton cinglant.

Is it love Matt Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant