Chapitre 2

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Le noir, le néant. Tel était son ressentit. Tout paraissait vide. Des bribes de mots du réel lui parvenaient. « Coma » «Son choix » «Réveil ». Tout ça était très flou. Mais elle se sentait bien. Au début, elle avait eu mal aux côtes, mais maintenant, ça allait. C'était apaisant, le vide. Elle se laissait porter par ce bien-être. C'était vraiment calme, à la remarque. Tranquille. Elle ne pensait plus. Le sentiment d'horreur du début était loin. Son cocon de ténèbres était imperméable à toutes agressions de la vie. La notion du temps lui était inconnue dans ce monde rassurant. Elle n'avait plus trop conscience de la notion de vie. C'était une déconnexion totale.

Un jeune homme et un homme en blouse blanche discutaient dans un couloir d'un blanc immaculé devant une porte immatriculée neuf.

« Donc vous êtes un garçon de son ancienne école ? demanda le présumé médecin.

-Plus précisément de son orphelinat. On m'a appelé alors je suis venu. Ça fait vraiment longtemps que je ne l'ai pas vue vous savez...

-Vous étiez le seul contact dans son téléphone qui n'était pas un contact professionnel.

Le garçon brun aux yeux bleus arqua un sourcil :

-Je savais qu'elle avait des difficultés pour s'intégrer, mais pas à ce point, marmonna t'il.

-Excusez-moi ? Le médecin en blouse blanche n'avait rien saisi.

-Je me disais juste que c'est étonnant.

Son interlocuteur afficha une mine perplexe :

-Vous savez dans l'hôpital tout le monde l'apprécie. Je suis tout aussi étonné que vous.

-Dans l'hôpital ? Le garçon ne comprenait pas pourquoi on lui parlait de l'hôpital.

-Elle fait son internat en pédiatrie.

-Ah, d'accord. Ainsi, ses rêves se sont concrétisés, il souriait maintenant.
-Mais qu'a-t-elle donc ? Elle n'est pas ici pour rien.

-Votre amie à été prise au milieu de la fusillade. Elle à été transportée ici puis opérée pour soigner ses oreilles abîmées à cause du souffle de l'explosion. Rien de bien grave. Mais pendant l'opération, elle à fait un arrêt cardiaque. Nous l'avons réanimée, mais elle a plongée dans le coma. Elle ne ce n'est toujours pas réveillée. Pourtant, son corps va très bien, elle n'a aucune séquelle et devrait normalement se réveiller.

-Mais pourquoi ne se réveille t'elle pas alors ?

-Elle a subi un grand choc psychologique, nous avons retrouvé un homme mort à ses pieds lors de notre arrivée sur les lieux du drame. Nous pensons que c'est son subconscient qui ne veut pas se réveiller. C'est à elle de choisir. La mort ou le sommeil éternel.

-Comment est-ce possible ? Le coma n'est pas juste une mise en veille du corps pour le protéger ?

-Scientifiquement parlant, si. Mais le coma est un état encore peut exploré et très complexe.

-Humm... Le garçon restait dans l'incompréhension.

-Vous voulez la voir ?

-Oui, je veux bien.

Les deux hommes entrèrent dans la chambre immaculée. Elle était là, sur le lit. Sa tête encadrée par ses cheveux bruns bouclés, reposait sur l'oreiller. On aurait pu croire qu'elle dormait. Elle était pâle, mais sa beauté n'avait pas changé. Sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration. Le garçon, tout aussi brun qu'elle, s'approcha. Le médecin jugea bon de sortir. Le jeune homme posa sa main sur celle de la malade :

« Mon dieu... Helena...

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Hello ! J'espère toujours que ça vous plait.
Maintenant, on sait son prénom ! Rendez-vous au prochain chapitre.
Dreameusé🌟

Les méandres de ton esprit Où les histoires vivent. Découvrez maintenant