3 | Soirée

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adrien pdv.
Marinette m'avait finalement fait entrer chez elle. L'appartement était relativement petit, mais très chaleureux et, comment dire, rose. La cuisine et le salon formaient une seule pièce, le bureau et la chambre des maîtres se trouvaient côte à côte, puis il y avait la salle de bain et la chambre de Marinette à l'étage.

J'étais entrain de défaire mes valises quand Marinette apparue dans le cadre de porte du bureau. Elle tenait des duvets et deux gros oreillers blancs dans ses bras. Je ne la dévisageais pas, mais je la regardais intensément. Je n'avais pas encore remarqué à quel point ses yeux étaient bleus. Son visage, lui, ressemblait à celui d'un ange. Marinette avait tout d'un ange, sauf le caractère et les cheveux. Oui, les cheveux. Ils étaient d'un noir si foncé qu'on aurait dit un ciel de soir d'orage.

"J'ai quelque chose sur mon visage? Aller! Bouge tes fesses et dépêche toi de faire ton lit. Tu vas pas resté planter là éternellement quand même! Fait travailler tes muscles. Aller!" Elle m'avait dit brusquement.

"Oui, d'accord, un instant. Je termine de vider mes bagages..."

Marinette est toujours surprenante avec ces phrases qu'elle vous lance au visage quand vous ne répondez pas à ses attentes, ou du moins c'est ce que je pensais jusqu'à maintenant.

"Bon, euh, il est bientôt 19h30, je pense que on devrait souper dans une vingtaine de minutes environ. Mes parents doivent avoir laissé quelques plats au réfrigérateur, donc tu n'auras qu'à nous en réchauffer un. Moi, je vais être dans ma chambre. Tu viendras me chercher quand tout sera prêt. Ça te vas?"

"Eh bien, oui. Je présume que oui."

"Pourquoi tu présumes? Tu n'es pas certain que tu es d'accord?"

"Non, au contraire je le suis, mais tu décides de tout, donc je suppose que je dois me plier à tes désirs..."

"Franchement, mes désirs! Je suis pas une reine quand même! Non, mais..."

"Écoute Marinette, tu penses pas qu'on pourrait recommencer à zéro?"

"Et explique moi pourquoi l'on ferait ça?"

"Tout simplement parce que j'en ai assez que ce soit aussi déplaisant d'être avec toi. Et aussi parce que ça n'a aucun sens que l'on continue à se parler ainsi. Tu penses pas que ça serait plus agréable?" Je lui avais répondu en essayant de rester polie.

"Non."

"Non?"

"Non."

"Très bien alors! Débrouille toi toute seule pour te faire à manger. J'vais pas m'occuper de toi. J'vais seulement respecter tout c'que tes parents m'ont dit d'faire. Ne t'attends pas à ce que je sois aussi gentil qu'auparavant."

Là, elle avait dépassé les bornes cette Marinette. Qu'elle soit frustrée que ses parents la fassent garder par un babysitter, je comprends. Qu'elle se comporte comme une reine, à la limite, je tolère. Par contre, qu'elle me donne des ordres et qu'elle me dise tout ce que je dois faire, ça non. C'en est trop! Il est temps que les choses changent. Je m'étais exclamé mentalement. Je n'allais qu'en même pas enduré ça durant les cinq prochains mois!

Je me suis levé du matelas où j'étais assis et je me suis approché d'elle. Nos visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre à présent. Je sentais sa respiration sur mes joues. De ma main droite je pris son poignet. Ses yeux, qui étaient jusqu'à maintenant fixés sur le motif de mon chandail, me regardaient d'un air à la fois nerveux et intrigué. Puis, par surprise, je lui arrachais les oreillers et les couvertures des bras. J'avais un sourire malicieux sur mes lèvres, car, pour la première fois depuis notre rencontre, j'avais réussi à lui tenir tête.

marinette pdv.
Mon cœur battait à la chamade. Je suis certaine qu'Adrien pouvait entendre les palpitations. J'avais l'impression qu'il allait exploser et sortir de ma poitrine. Jamais une personne n'avait fait battre mon cœur de cette façon, même pas Jagged Stone. [A/N Oui, oui, c'est bien une référence😄] Il m'avait pris par mégarde, au dépourvu. Comment aurais-je pu pensé qu'un garçon aussi obéissant et réservé, comme lui, puisse devenir aussi séduisant en une fraction de seconde?

Mes pieds étaient enracinés dans le plancher et mes jambes étaient lourdes comme du béton. Sa respiration était chaude et sentait la cannelle, comme les brioches que Papa faisaient. C'est à cet instant, où nous étions tellement proche et que je voyais mon reflet de le vert de ses yeux, que j'ai réalisé à quel point il avait les traits d'un dieu. Une chevelure d'un blond doré, des yeux verts olive, des lèvres rose framboise. Bref, tout pour ressembler à un être surnaturel. Il faudrait que je rencontre ses parents pour les remercier d'avoir créer une personne aussi magnifique.

Attends, quoi? Marinette! Reste dans ton personnage froid et sans émotions. Ne te laisses pas amadouer par son charme!!!

Après qu'il m'ai enlevé les oreillers et les duvets, j'ai senti mes joues s'enflammées. Zut!

"J'ai quelque chose sur mon visage?" Il avait inversé les rôles. Tout était maintenant à son avantage. Adrien avait dû remarquer la couleur de mes joues, car son sourire était moins triomphant qu'auparavant. Au contraire, il était plus bienveillant que malicieux et ça me donnait des papillons dans l'estomac. Puis, je suis partie en courant vers ma chambre. Tout ça n'avait durée que quelque secondes, mais j'avais la sensation que ce moment avait duré une éternité.

A/N
Ouf! La tension, la tension!! Quelqu'un a chaud?

babysitter | miraculous  (𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑟𝑜𝑚𝑝𝑢𝑒)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant