Lady Ashley

Partie 1 Je lui avais promis

Avant-guerre, la beauté des paysages et la douceur de la Côte d'Azur s'apparentaient comme étant un excellent antidote pour les inéluctables dépressions saisonnières de Lady Raleigh. Sans nul doute, ses séjours tant affectionnés sur la Côte d'Azur à l'aube de ce vingtième siècle, agissaient comme étant l'inégalable convalescence, qu'elle ne pouvait pas imaginer ailleurs qu'au bord de la baie des Anges, et pour cause. Il faut dire que son principal centre d'intérêt résidait en Gabriele, un talentueux chauffeur local, mais pas que.

Il lui était été vivement recommandé par une certaine Madame Maryse, se présentant comme étant la dame compagnie d'une des relations de Lady Raleigh qui tout comme elle, était sujette au même type de dépressions, et dont seul le jeune et (très) beau Gabriele se prévalait d'être en mesure de les soulager de la façon la plus efficace qu'il soit ! Cette amie, disait apprécier singulièrement les qualités du jeune homme, au point de le recommander à son tour à Lady Raleigh.

Après quelques confidences, celle-ci suivit la suggestion de son amie ainsi que les encouragements de Madame Maryse, en faisant appel aux services de ce Gabriele si remarquable, aux dires de ces deux femmes.

Certaines rumeurs prétendaient que Madame Maryse avait, paraît-il, fait la connaissance de Gabriele alors que celui-ci était adolescent. En contrepartie de certains services rendus, elle lui avait appris, entre autres, à se rendre presque indispensable auprès de certaines femmes fortunées...

Lady Raleigh, tout comme son amie, n'avait pas l'exclusivité de l'excellent savoir‑faire du jeune homme. Avec d'autres villégiatrices britanniques, elles partageaient volontiers les compétences affirmées du jeune homme. On aurait pu croire à un club privé dont on devait être parrainée pour y être admise !

Le beau Gabrielle non seulement lui fit découvrir au volant de sa voiture les attraits inégalés de cette magnifique région, mais il sut admirablement bien célébrer les moments consacrés à la détente de cette extravagante et richissime Anglaise en mal de sensations depuis trop longtemps négligées.

Gabriele d'Erlach, toujours courtois et serviable, avait le génie de se rendre incontournable. Il affirmait, mensongèrement, être un descendant d'une antique noblesse, malheureusement aujourd'hui désargentée, ce qui l'obligeait à devoir travailler pour subvenir aux modestes besoins de sa famille.

Conscient de son incontestable et incontesté charme latin (n'ayant rien de commun avec un hypothétique attrait helvète, dont il affirmait être un citoyen) il avait la lucidité de savoir se mettre subtilement toujours en valeur. De plus, il était doté d'une extraordinaire inspiration qu'il voulait individualisée et sur mesures pour les extras au lit des Anglaises se prétendant dépressives.