Je me réveilla en sursaut à cause de ce vacarme. Je repris mes esprits et je réalisa : « C'était un rêve... Juste un rêve... Mais comment est véritablement le monde ? Est-il aussi fantastique ? » Je connaissais la vérité et, je me suis mise à y penser. Là, j'ai vu le Féolia de mes rêves se transformer devant mes yeux pour en devenir Maolia, un monde où règne le mal, le vrai monde.Je ne voyais plus ces magnifiques jardins, cette gentillesse, ce partage et ce bonheur... Ce que je voyais était atroce... Les pires injustices du monde... Lorsque je sortis de chez moi les rues étaient redevenues grisâtres et froides. Les maisons étaient petites et les jardins aussi. Pas un seul endroit pour cultiver son bonheur. En face du banc, le parc était recouvert de neige mais, celle-ci était en train de fondre avec la chaleur. Elle était devenue marron à cause de la boue et elle dégageait une odeur nauséabonde. Toujours au centre du lac, le vieux saule pleureur est fatigué et semble se pencher de plus en plus vers l'avant. À ses pieds, un tas d'ordures. Des papiers, des emballages, des éclats de verre, des déchets alimentaires... Tout cet amas allait même jusque dans l'eau et formait une presqu'île. Ces ordures étaient là depuis un bon moment mais la quantité ne cessait d'augmenter. Les hommes jettent leurs affaires sans se préoccuper de la planète. Àquoi ressemblerait la planète dans 10 ans ? Dans 20 ans ? Dans 50 ans ? Peu de gens se le demandait. Mais personne n'agissait et le 6ème continent existait depuis longtemps. L'Homme ne se rend pas compte qu'il est en train de se détruire progressivement. « Ces pollutions provoquent de l'asthme ou d'autres maladies respiratoires ? Ce n'est pas grave créons des médicaments », se disent-ils. Pour eux, tout peut se résoudre, tout est simple.
À côté du banc sur lequel je m'étais assise, un pauvre petit garçon regardait, là, le marchand et ses barbes-à-papas. Il voudrait une sucrerie. Mais le bourgeois ne la lui donnera pas. Il faut payer, un point c'est tout. Pas d'argent, pas de barbe-à-papa. L'enfant observa attentivement et avec tristesse des couples bourgeois qui se dirigeaient vers la boutique aux mille délices. Les femmes sont habillées de façon très chic et les hommes, vêtus de leurs costumes en queue de pie, essayaient de les courtiser. Mais, soudain, ils observèrent le petit garçon, ils n'avaient aucun sentiment de pitié et laissent même paraître un sourire moqueur. Je ne voyais que ces abominables bourgeois qui s'amusaient pendant que les pauvres sont malheureux. D'un coup, ces grossières personnes me paraissaient ridicules avec leurs chapeaux à plume, leurs vestes en queue de pie, leurs rires. La façon dont ils regardaient les pauvres me paraissait méprisante et irrespectueuse. Pourquoi tant d'acharnement ? Pourquoi tant de mépris ? Trop de questions me hantaient. L'enfant se sentit humilié et ses yeux se remplissaient de larmes, le cœur brisé, il s'enfuit.
Le petit garçon décida d'aller faire un tour à l'aire de jeux. Mais, arrivé là-bas, deux garçons de son âge y sont. Ils s'arrêtèrent soudain de rire lorsque le pauvre petit entra dans l'espace. Et ils commencèrent leur paroles discriminantes : « Rentres chez toi, tu sais que tu n'es pas le bienvenue ici ! » Ses yeux se sont à nouveau remplis de larmes, il était devenu impuissant devant cette méchanceté gratuite, elle devenait insupportable.
Il décida alors de rentrer chez lui, il s'arrêta un instant devant sa petite maison. Elle est orangée, n'a pas de jardin et semblait mal entretenue. Le toit était recouvert de tuiles rouges mais celles-ci n'étaient pas très nombreuses. Il devait faire froid à l'intérieur, et l'humidité des jours de pluie devait être insupportable. Le jeune garçon inspira profondément avant d'entrer dans sa maison délabrée. Sa famille l'aime mais ses parents ne sont pas là puisqu'ils travaillent. Il n'aura donc pas de soutient après cette dure journée.
C'est à cause de ce monde ignoble que je rêve d'un monde parfait, d'un monde sans injustices, sans pollution. Où toutes les populations sont égales, où il n'y a pas de pollution, où il n'y a pas de maladies, où il n'y a pas de classe sociale, pas de discrimination.
VOUS LISEZ
Féolia ou Maolia ? [Terminé]
Historia CortaFéolia est un monde utopique, où règne la beauté et le bonheur, mais est-il réel ?