Le stress est présent. Dans approximativement 3min et 58s, la porte de la salle d'italien va s'ouvrir. En attendant, Noan relit son cours, tandis que Lucie zieute le couloir à la recherche de la personne manquante du trio infernal. Claire arrive enfin, l'air essoufflée d'avoir monté les escaliers, l'eye-liner mal réalisé. Lucie crie son prénom en langue Poupou, ce qui donne à peu près : "Poupoupou"
Explication (par une femme qui parle très vite) : le langage Poupou a été inventé par Lucie alors qu'elle faisait le crabe dans la cours en primaire. Claire s'est ajoutée au délire au collège.
Les délicieuses notes de la sonnerie résonnent soudain à leurs oreilles, alors que la porte s'ouvre, laissant apercevoir la professeur, toute souriante. Les derniers espoirs des filles s'envolent au-dessus de leurs têtes en même temps que leurs rires. En bonne rejetée de la société, Noan s'assoit seule devant, tandis que le cri d'indignation de Lucie se fait entendre derrière elle :
- C'était à toi de prendre le livre !
- Mais non on est mardi !
- Ah bon ?
- Ouais enfin je sais plus...
- Pas la peine de vous chamailler les filles, compréhension orale !Un grognement collectif digne des meilleurs hommes préhistoriques s'échappe des lèvres des adolescents.
Pendant plusieurs minutes, une voix italienne résonne dans le crâne affreusement vide des élèves. Noan se retourne vers les autres, l'air paniqué :
- Le seul mot que j'ai compris c'est "voiture" !
Le plus discrètement possible, le trio réalise un plan digne du FBI pour mettre en commun leurs maigres informations :
- Ca se passe un dimanche.
- Elle s'appelle Maria.
- Ah bon, c'est pas Luigi?Un peu plus tard, les trois filles sortent de la salle de torture littéralement en PLS, l'air déprimé. Lucie aperçoit soudain un étrange énergumène, qui les fixe sans se cacher. Mais très vite elle détourne le regard et dit au revoir à Claire en Poupou, n'étant pas dans la même classe.
Le soir, alors que Noan envoie une photo de son double-menton à Claire pour leurs flammes, Lucie pleure sur son téléphone inutilisable à l'internat, faute de forfait internet inexistant. Elle se relève soudain en même temps que la sonnerie de son téléphone. C'est un inconnu qui lui envoie :
"Bonne nuit et à demain..."
"Excusez-moi, vous vous êtes sûrement trompé de numéro."
"Non non Lucie..."
"MÉ T KI ?"Faute de réponse, elle éteint son cellulaire et s'endort.
Ellipse
Claire se réveille, le corps balloté dû à sa place dans une brouette. Une main noire est tout près de son visage. Cette dernière caresse le front de Claire et elle se rendort.
Noan ouvre les yeux, la bouche pâteuse et lance :-Un p'tit déj', une binouze, et c'est parti mon kiki !
Une main lui claque doucement le front et elle repart en ronflant.
Lucie sort du monde des rêves, et entend une voix chanter :-Se balader en sarouel, et parler d'Hemingway, mais tu sais des livres, tu... Oh merde !
Une petite tape sur le front, et c'est reparti pour Lucie.
Les trois filles reprennent connaissance en même temps, mais dans des endroits différents.
Lucie se réveille dans un lit moelleux et qui semble flotter au dessus du sol. Elle se redresse, intriguée, et observe les alentours. Elle n'en revient pas, elle se trouve dans la chambre de ses rêves! Le sol est en herbe, et de petites lucioles rasent le sol, dans un joli ballet. Le plafond est lui aussi végétal, apportant une atmosphère fraîche à la pièce. Un des murs en bois est recouvert de photos ( comment ont-elles pu arriver là ?), et juste en dessous se trouve un gigantesque bureau, accolé à une table à dessin. Le lit dans lequel elle se trouve est en fait une sorte de hamac en bois, un peu comme une balancelle, d'où la sensation de flottement. Sur sa gauche, une petite porte doit sûrement mener a une salle de bain. En face d'elle une grande porte en bois sculptée, qui doit donner sur le reste du bâtiment. Elle sort de la chambre, et se retrouve nez à nez avec un garçon de son âge. Celui-ci, sans attendre, la bâillonne et l'attache avec des cordes dans un salon. Il s'enfuit juste après.
Claire se réveille dans une chambre inconnue. Près de la porte, à gauche, deux grandes tentures forment un angle. Lorsque Claire les soulève, un sol rempli de coussins apparaît, ainsi qu'un écran TV et de la nourriture, pop-corn, etc... Le lit dans lequel elle s'est réveillé est à baldaquin, avec du lierre sur le mur. A droite, le mur est en brique et rempli de photos d'elle et de ses amies. Il y a aussi un bureau sur ce mur. En face de la porte d'entrée, Claire aperçoit une immense baie vitrée. La brune ouvre une porte, et tombe sur un jacuzzi, ainsi qu'une autre télévision. Après cette longue visite de cet endroit inconnu, Claire va pour sortir, quand un inconnu entre soudain. Sans qu'il ait le temps de réagir, Claire plaque sa tête contre son genou poilu. Le garçon s'enfuit soudain, sans demander son reste.
Noan ouvre les yeux pour se retrouver dans une grande chambre sombre. Sur le mur, des dizaines et des dizaines de posters semblables à des publicités des années 20 sont accrochées. Le mur en face d'elle est d'un bleu canard magnifique, une de ses couleurs préférée. À gauche, se trouve un grand et large bureau vintage. Sur sa droite, une porte d'usine rouillée, sûrement la salle de bain. En face, une guirlande de photo polaroïds du trio infernal. La lumière entre par des verrières industrielles, qui prennent tout le mur derrière elle. Elle se lève et continue de regarder cette chambre de rêve, émerveillé. La porte de bois foncé s'ouvre et un garçon de couleur entre. Noan lance alors, les bras ouverts :
-Hey, on se partage un p'tit pastaga ?
Il s'enfuit.
La blonde trouve Claire dans le couloir, qui roule en faisant le saucisson. Tout en la poussant, elles se mettent à la recherche de Lucie, la dernière. Elles la trouvent bâillonné dans un salon. Après une recherche d'une sortie qui s'est révélée infructueuse, le trio abandonne et, pendant quelques heures, se bourre de nourriture plus grasse que les autres dans un salon. Bizarrement, la nourriture arrive par un passe-plat encastré dans le mur, mais nul ne sait d'où elle vient. Les filles n'y prêtent pas attention et continuent de festoyer.
-Tu m'passes l'happy meal s'te plaît ? Je voudrais le jeu dedans, demande Claire
-Oupch, che l'ai déchâ pris, ch'était un blush Totally Chpies, répond Noan, la bouche pleine.
-Mais non euh !Soudain, Claire attrape une baguette chinoise, et en un saut latéral au ralenti, prononce les mortels mots Avada Kedavra. En même temps, Lucie crie en arrière-plan : Harryyyyyyyyy ! Noan tombe lentement, touchée en plein cœur.
Un ange passe, puis elle se relève en grognant :-Avec tes conneries, j'me suis fait hyper mal à la tête !
Soudain, la porte s'ouvre, et la tête de leur ravisseur apparaît.
-Et ben fais pas ton timide, le p'tiot, on va pas te bouffer ! Crie Noan
Il commence alors à parler, sans leur laisser le temps aux autres, plus sensées, de s'énerver.
-Je sais que vous avez beaucoup de questions, mais il vaut mieux en discuter dans un endroit plus... Propre...
Le trio regarde de droite à gauche, découvrant pour la première fois les piles d'emballage de nourriture. Lucie explose alors :
-Alors déjà tu nous séquestres ! Ensuite tu fais des commentaires sur notre mode de vie !? Tu vas mourir !
-Moi je suis partante, tant qu'il y a des glaces !
-Claire ! Tu m'énerves !Et Lucie se jette sur la brune, toutes griffes sorties. Le ravisseur lui rattrape le bras pour la retenir , mais elle se dégage de façon hautaine.
-Comment oses-tu toucher le dieu Tigrougrougrr ?
-Ch'est drôle, à côté de Luchie il a l'air tout petit !Le groupe sort alors, le garçon en tête et les filles se chamaillant discrètement derrière. Ils sortent de l'espace que les filles avaient découvert et s'aventurent dans un nouvel environnement. Après le couloir où de nombreuses portes révèlent encore des secrets, les filles découvrent un arbre, qui soutient le côté droit de la maison. Leur ravisseur leur explique qu'il y en a un autre pour le côté gauche. Ils arrivent alors dans un immense salon, bien plus grand que celui que les filles avaient réquisitionné. Le trio est émerveillé, ce salon est magnifique !
-Asseyez-vous, faut qu'on parle.
-Wi nide tou taulke.
-Hein ?
-Rien, c'est juste Noan qui essaye de parler anglais, répond Claire, blaséeLes filles obéissent , mais Lucie tombe soudain, s'étant mal assise. Le garçon sourit légèrement et commence :
-Donc...
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Journal de bord des reines de Poupouland
RandomCeci est un journal hautement confidentiel (donc Tsiry t'y touche pas). C'est un peu le bouton de l'arme nucléaire des États-Unis sauf qu'on met pas de fond de teint orange. Signé : Les Reines de Poupouland