Journal de bord des reines de Poupouland

Les Tréfonds De La Mine

En colaboración con Tigrougrougrr y unefilledusoleil

Les yeux des deux jeunes gens se croisent, ceux de Claire, légèrement vagues et qui louchent un peu, admirant sans retenue la majesté du sauveur de Tsiry. Un peu de bave coule sur son menton après son bouche à bouche, mais il l'essuie d'un geste nonchalant, qui ne fait que raviver la passion dans le cœur de Claire.

-Ça fera 450 $ poupoulandiens, déclare alors le Spiderman en griffonnant une note dans un petit carnet avant de déchirer la page et de la tendre à Claire, avec ce qui semble être un sourire, mais on n'est pas trop sûres à cause de son masque.

- Hein ? dit-elle en se tournant vers lui, brisant le charme.

- Laisse je m'en occupe, intervient Lucie en poussant Claire, la faisant tomber à côté de Noan, qui est allongée à plat ventre, et qui observe leurs sauveurs avec un grand sourire. C'est moi la pro des finances !

Malheureusement, elle manque de s'évanouir en voyant la note astronomique. Dans un geste des plus naturels, le Spiderman la rattrape alors, et lui demande :

-Ça va ma reine ?

Se redressant brusquement, Lucie s'écrit, à grands renforts de gestes exagérés :

-Non ! Il est hors de questions que nous payons autant ! Pas que nous n'ayons pas de quoi le faire bien sûr, mais question de principes voyons !

-Nous comprenons votre altesse, désolé du dérangement ! dit alors Peter Parker en les rejoignant.

- Nous espérons revenir bientôt ! suggère alors le Tom Holland, en lui faisant un baisemain.

Alors que Lucie glousse, Claire et Noan se redressent vivement, comme des ressorts. Elles aussi elles veulent un baisemain ! Elles s'élancent alors dans une course effrénée derrière le camion de pompier qui s'éloigne sur la route. Au bout de deux minutes, elles trottinent plus qu'elles ne courent, et Noan se prend les pieds sur un caillou vicieux qui passait par là. Elle chute alors, et Claire avec, le long de la colline. Elles roulent, tel un tourbillon de pieds et de cheveux, boulet meurtrier qui dévale la pente. Lucie, qui les observe du haut de la colline, là où trône le château, les vois alors disparaître. Elle fronce les sourcils, interloquée, et reste dans cette pose de longues minutes, juste le temps qu'il faut pour se remémorer un passage des animaux fantastiques, ce qui a pour effet de lui faire monter les larmes aux yeux. Elle se tourne alors vers Tsiry, qui est concentré, pour faire repousser les cheveux qui ont été cramoisis pendant l'incendie.

-Va falloir qu'on aille les chercher !

-Oui, Votre Majestée ! s'exclame-t-il en sautant sur ses pieds, manquant de tomber lui aussi. Vous pleurez grand Dieu ?

-Non absolument pas ! crache-t-elle en se retournant, essuyant la petite larme fugitive sur sa joue.

Elle descend alors le flanc de la colline, accompagnée de Tsiry qui la suit comme son ombre. Elle observe le sillon de terre tracé par les deux filles. On dirait qu'un troupeau de sanglier et passé par là... Ils finissent par arriver devant un trou. Un trou noir à même le sol. Où les filles semblent avoir disparues.

-C'est quoi ce machin ? demande Lucie en se tournant vers Tsiry, qui joue avec les pans de sa robe de servante.

-Heu... fait-il en se ressaisissant. C'est le puits d'aération de la mine.

-Y a une mine ici ?

-Bah oui.

-Et comment on rentre dedans ?