Prologue

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"C'est dur de se dire que c'est vraiment arrivé...
Je me rappelle qu'on faisait une balade en canoë. On approchait d'une chute d'eau, il était trop tard pour faire demi-tour.
Nous sommes tombés.
Quand je suis parvenue à remonter sur la rive, j'ai vue tous les corps de mon groupe flotter. Sur cinq personnes, hormis moi, quatre se sont noyées.
Juste un à survécu. C'était Matthieu, mon meilleur ami. Mais ces blessures étaient trop graves, il est mort dans mes bras. J'ai beaucoup pleuré, en l'enterrant...
Je suis seul à présent.
Je dois partir d'ici.
Avant que la nuit tombe, j'ai fait un repérage de la forêt. J'y ai trouvé un vieux pick-up en panne, un manoir en ruine, un camp abandonné où j'ai trouvé une vieille tente, un champ électrique et une clairière. En retournant à mon camp, j'ai récupéré toutes nos affaires qui flottaient sur l'eau, parmi ces affaires, il y avait un duvet et une lampe heureusement intacte.
J'attends que le jour se lève avant de remettre le canoë à l'eau pour enfin quitter cet endroit.
Gabriel D "

En refermant le carnet, je lâchas un soupire en regardant autour de moi. Mon regard porta sur les tombes de mes camarades. Au milieu d'elles, une plus grande buté avec une pierre sur la tête de cette dernière. C'était la tombe de mon meilleur ami. Je me tourna vers la rivière et la maudit intérieurement pour m'avoir pris Matthieu avant de me décider à rentrer dans ma tente pour m'y endormir presque immédiatement.
Je fus réveillé au milieu de la nuit par un sentiment étrange. Je sentais ma poitrine s'alourdir, et quand je tentais de me relever, je restais coincé contre mon duvet, comme si quelqu'un s'était assis sur moi.
Dans la lueur mourante des flammes, je vis une ombre passer devant la tente. D'ordinaire, je me serais caché ou enfui, mais cette nuit, je n'avais plus rien à perdre.
J'étais désespéré.
Je rassemblai alors toutes mes forces pour finalement m'extirper de cette paralysie du sommeil et poursuivre l'ombre en l'appelant.
Je n'ai jamais reçu de réponse, mais sans m'en rendre compte, à force de la poursuivre, l'ombre m'avait conduit au milieu de la forêt. Je n'avais aucune idée de où aller pour me sortir de la. J'essayais de tout les côtés, mais impossible de retrouver mon camps. J'étais bel et bien perdu. En reposant mon dos contre le tronc d'un arbre mort, j'aperçus, sur l'arbre d'en face, une feuille de papier. Intrigué, je m'approchais. Je me rendis compte, en la retirant, qu'il s'agissait d'une page de cahier froissée sur laquelle on aurait dessiné une sorte de bonhomme sans visage, aux membres bien trop long. Des dizaines de NO étaient écrit sur les côtés de la feuille, avec une écriture tremblante et inquiétante.

 Des dizaines de NO étaient écrit sur les côtés de la feuille, avec une écriture tremblante et inquiétante

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Soudain, alors que j'observais la page, je sentis mes oreilles bourdonner, mes forces m'abandonner. Je sentis mes jambes se dérober, si bien que je tombais au sol, plaquant ma main sur ma poitrine. Autour de moi, j'entendais des bruits de pas effrénés. En regardant dans la direction des bruits, je ne vis rien. Alors que j'allais appeler à l'aide, je le vis. Il se tenait à une dizaine de mètres de moi, m'observant de ces yeux absents, l'homme du dessin.
J'aurais voulu crier, mais aucun son ne sortait de ma gorge. J'aurai voulu pleurer, mais mes yeux ne semblaient pas d'accord. J'aurais voulu fuir, mais mes jambes étaient paralysées par la peur.
C'est ainsi. J'allais mourir ici. Les battements de mon cœur ralentissaient, ma respiration se coupait, c'était fini.

Soudain, dans un sursaut, je me réveillais, la respiration haletante, les yeux exorbités. Je palpais ma poitrine, cherchant mon cœur, et poussais un soupir de soulagement en le sentant battre.
Je regardais alors autour de moi, et reconnu, malgré l'obscurité, la forêt dans laquelle j'étais coincé. Je regardais autour de moi et trouvais la lampe et la feuille de papier. Pendant mon agonie, j'avais crû entendre quelqu'un me murmurer...
« Il y a huit pages dans la forêt. Trouve les toutes et tu trouveras la sortie de la forêt. Fuis le Slenderman.»

Je me mis à croire que le Slenderman était l'homme du dessin. J'avais une page, déjà. Il ne me reste plus qu'à trouver les sept autres et je pourrais partir.
Je me levais donc et entrepris ma chasse aux pages.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 15, 2018 ⏰

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La forêt noir ( en cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant