Food's World

Nuit 1

Bonjour ! Bien dormi ?
...les blagues c'est pas mon fort...
Bon, commençons tant que c'est encore frais dans ma tête.

Cette nuit, je me suis "réveillée" au creux d'un croissant de lune en gruyère. Le ciel était d'un blanc pur. Le soleil était bleu comme les flammes d'une gazinière. Des nuages mousseux couleur avocat et saumon me gâchaient la vue.

J'ai alors sauté sur l'un d'eux. Sous le choc, le nuage s'est mis à pleurer du sel. Ici, j'avais une magnifique vue sur le monde de nourriture. C'était très coloré et le mélange d'une multitude de délicieuses odeurs m'amplissait les narines.

Le sol en croûte de pain était parsemé de pousses d'herbes aromatiques. Asperges, poireaux et artichauts étaient dressées tels des arbres. Il y avait un gigantesque volcan de purée qui contenait une sauce bouillante.

Je distinguais deux lacs. Le premier ressemblant à un ramen. Les nouilles mouvaient dans l'eau brune telles des algues. Le second point d'eau était un pot au feu. Des bonhommes bretzel slalomaient entre les morceau de carottes et de pommes de terre à bord de feuilles de choux.

Le monde, du moins ce que j'en voyais, était délimité par une rivière d'eau pur bordé par un alignement de tomates cerises et de boulettes de viande. Au delà, il n'y avait rien du tout, si ce n'est du blanc. À ma gauche, à la pointe de la boucle que formait la rivière, se trouvait une forêt de feuilles de salade. À ma droite, à l'autte bout du monde, la rivière s'élargissait pour créer un petit lac tourbillonnant.

Mais se qui m'intriguait le plus, c'était le grand village près du tourbillon. Les maisons étaient en chips de différentes couleurs. Deux grands bâtiments se démarquaient des autres car ils étaient en croûte de fromage. L'un était semblable à une église, l'autre à un palais. Quand je me suis penchée pour distinguer à quoi ressemblaient les villageois, je suis tombée de mon nuage.

Je me rapprochais du sol telle une météorite prête à s'écraser. J'ai atterri dans le tourbillon. Tandis que l'eau glacée emplissait mes poumons, le courant me tirait violemment vers le fond. Alors que j'étais sur le point de rendre mon dernier souffle, je me suis réveillée.